Néo-pros : Le point avec Morgan Lamoisson

Embêté par des problèmes physiques ces derniers mois, Morgan Lamoisson (Team Europcar) compte désormais profiter du Tour Alsace pour se remettre en condition. Le néo-pro de 24 ans s’est confié à www.directvelo.com.

« J’ai eu pas mal de pépins physiques ces deux derniers mois. J’ai chuté à deux reprises, sur le Tour du Finistère et à l’entraînement. Cela m’a valu une subluxation de l’épaule. J’ai pu éviter l’opération, mais j’ai longuement été handicapé. En un mois, je ne suis monté que deux fois sur le vélo. Ce n’est pas terrible (rires). J’ai souffert du genou jusqu’au Championnat de France. Après Paris-Roubaix, j’ai vraiment vécu un mois et demi de galère. Désormais, je vais beaucoup mieux et j’espère repartir du bon pied.

« Retrouver le rythme sur le Tour d'Alsace »

Je suis pressé d’aller au Tour Alsace (23-28 juillet, NDLR). Cette épreuve va me permettre de retrouver le rythme de la compétition. Là-bas, je serai le seul sprinter de l’équipe. J’aurai ma carte à jouer sur certaines étapes, notamment la première. Les directeurs sportifs de l’équipe n’attendent cependant pas monts et merveilles de moi au Tour Alsace. Ils savent que ce n’est que ma course de reprise. J’espère quand même me montrer et prouver ce que je vaux. J’ai déjà perdu assez de temps cette année. Suite au Tour Alsace, je vais enchainer avec le Tour du Danemark. J'ai moi-même fait la demande d’aller en Scandinavie auprès de l'équipe, même si finalement, il n’y aura pas énormément d’opportunités pour les sprinters.

« J’en ai bavé au Tour de Romandie »

Jusqu’à présent, j’ai fait une moins bonne saison que l’an passé, même si j’étais en amateur et qu’il est peut-être difficile de comparer. Sur le Tour de Romandie par exemple, j’en ai vraiment bavé (rires). J’avais mal à l’épaule mais je ne voulais pas que cela devienne une excuse non plus. C’est la première fois que je disputais une course par étapes aussi montagneuse. C’était donc une belle expérience malgré mes douleurs physiques. J’ai aussi eu quelques rares occasions de me montrer à mon avantage. Je pense notamment à la Roue Tourangelle, où j’avais pris l’échappée. Sans mon épaule luxée, je suis convaincu que j’aurai pu faire un bon résultat.

« Je mise sur ma fraicheur »

Le fait d’avoir été affaibli plusieurs mois, ça peut être un mal pour un bien. Je mise sur ma fraîcheur. Je compte d’ailleurs courir le plus souvent et longtemps possible, jusqu’à la dernière des épreuves du calendrier. J’espère disputer la Classic de l’Indre et le Tour du Poitou-Charentes entre autres, mais c’est à l’équipe de décider. De toute façon, je ne veux pas me mettre la pression en cette fin de saison. Je vais simplement faire au mieux. D’ailleurs, avoir désormais la certitude d’être membre de l’équipe Europcar l’an prochain, après le renouvellement de notre sponsor, m’évite quelques moments de stress.
 
« Les gens veulent comparer nos performances »


Chez Europcar ; les deux autres néo-pros de l’équipe, Bryan Coquard et Natnael Berhane, ont déjà eu l’occasion de gagner des courses en 2013. Evidemment, j’ai bien conscience que les gens veulent comparer nos performances, mais j’essaye de passer outre. Je suis simplement content pour eux. Personnellement, j’ai passé mon printemps sur les classiques, où j’avais un rôle d’équipier. Il est évident que je n’allais pas gagner Gand-Wevelgem ou Paris-Roubaix (rires). Il est donc délicat de nous comparer. J’ai peut-être aussi, il faut l’avouer, besoin d’un temps d’adaptation plus important que Natnael ou Bryan. En espérant malgré tout être aussi performant qu’eux dans les prochains mois. »

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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