Néo-pros : Le point avec Cyrille Patoux

A 28 ans, Cyrille Patoux (Roubaix-Lille Métropole) découvre cette année le monde professionnel. Hauteur de plusieurs places d’honneur sur des épreuves telles que l’Etoile de Bessèges où le Grand Prix de Plumelec, il n’en a pas oublié pour autant de s’illustrer sur des épreuves Elite Nationale. Pour www.directvelo.com, Cyrille Patoux fait le point.

« J’ai vécu un super début de saison, notamment les deux premiers mois où j’ai eu l’occasion de réaliser de bonnes performances. Je pense entre autres à l’Etoile de Bessèges avec mes deux places dans le Top 5 (5e aux Fumades puis 4e à Alès, NDLR). J’avais vraiment de bonnes sensations et ce dès ma première course de l’année, le Grand Prix d’Ouverture La Marseillaise. Le fait d’avoir fait pas mal de cyclo-cross l’hiver dernier m’a sans nul doute aidé à être performant rapidement dans la saison.

« Prendre ses repères petit à petit »

J’ai abordé les premières courses le plus sereinement possible, comme si j’étais toujours en amateur (rires). Je ne vois aucun raison de me mettre trop de pression. Le niveau professionnel est celui auquel je m’attendais. Bien évidemment, j’ai eu besoin d’un temps d’adaptation. Il faut prendre ses repères petit à petit, c’est normal. En plus de ne pas être spécialement nerveux en début d’année, j’ai donc profité de ces premiers résultats à Bessèges pour me rassurer sur mon niveau. Cela m’a permis de continuer sur ma lancée, notamment au Tour du Haut-Var (15e du classement général final, NDLR).

« On veut toujours faire mieux »

Le reste de ma saison a été relativement moyen malgré quelques bonnes places d’honneur dont je ne peux pas être déçu, même si l’on peut et veut toujours faire mieux (15e de la Vall d’Ille Classic notamment, NDLR). Il faut dire que mon rôle dans l’équipe Roubaix-Lille Métropole n’est évidemment pas le même que celui que j’avais connu jusqu’à présent. Chez les amateurs, j’étais toujours leader. Là ce n’est plus le cas. Il faut souvent faire l’équipier, se mettre au service des autres. Le fait de travailler pour l’équipe ne permet donc pas une véritable régularité dans les résultats.

« Le Championnat de France, une bonne surprise »

Je n’ai pas de réelles préférences entre les courses d’un jour et les courses par étapes. Maintenant, il est vrai que j’affectionne particulièrement les courses d’un jour où la sélection se fait par l’arrière au fil des kilomètres, grâce à de petites bosses bien raides. Je pense par exemple au Grand Prix de Plumelec, dont j’ai d’ailleurs réussi à prendre la 9e place cette année. Quant aux courses par étapes comme les 4 jours de Dunkerque ou le Tour de Picardie, je m’y suis senti de mieux en mieux au fil des jours de course. Autre bonne surprise, mon récent Championnat de France où je suis parvenu à tenir les 251 kilomètres sans vraiment faiblir. Tout cela est encourageant pour la suite.

« Jamais facile de s’imposer sur des Elites Nationales »

Je suis également heureux d’avoir l’occasion de disputer des Elites Nationales de temps en temps, comme le Grand Prix de Luneray que j’ai remporté au mois de mai dernier. Gagner, c’est toujours important pour la confiance. Et puis contrairement aux idées reçues, il n’est jamais facile pour un professionnel de s’imposer sur ces courses-là. On est très surveillé par les autres coureurs et il faut vraiment avoir de très bonnes jambes car le seul moyen de gagner est de sortir à la pédale, en costaud. Pour le moment, je ne garde donc que du positif de cette première saison professionnelle. Désormais, j’attends beaucoup du mois d’août et notamment de la Polynormande, une épreuve que j’ai coché dès le mois de janvier. Il ne faut pas que je me rate (rires). Le Tour de l’Ain sera un autre rendez-vous primordial de ma fin de saison. »

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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