Après dix jours d’un Tour de France intense, Alexis Vuillermoz (Sojasun) tient toujours le coup physiquement sur cette 100e édition. Il a encore une fois été offensif pendant le week-end sur les routes pyrénéennes. Le néo-pro de 25 ans fait un nouveau point avec www.directvelo.com.

« Je n’ai pas passé une excellente journée aujourd’hui (mardi) sur les routes bretonnes. La raison en est toute simple. J’ai quelques douleurs à l’estomac depuis hier. Je n’ai par conséquent pas pu totalement profiter de la journée de repos comme je le souhaitais. J’espère que ces maux de ventre vont rapidement passer. Par chance, je ne vais pas avoir à passer énormément de temps sur le vélo demain. Et puis de toute façon, je ne compte pas faire le contre-la-montre du Mont-Saint-Michel à bloc. En réalité, il est prévu depuis le début du Tour de France que je ne le fasse pas à fond. Ne visant ni la victoire d’étape ni une place au classement général, il m’est inutile de dépenser trop de forces dans cet effort chronométré.

« Satisfait de mon week-end pyrénéen »

Les grosses chaleurs de ce week-end sont sans nul doute responsables de mes problèmes d’intestin. L’organisme a été énormément sollicité. Sportivement parlant, je suis quand même satisfait de mon week-end pyrénéen. J’ai vécu une bonne journée dimanche à Bagnères-de-Bigorre, et ce malgré un rythme très soutenu tout au long de la journée. J’ai vraiment essayé de prendre l’échappée à plusieurs reprises mais personne ne laissait sortir. C’est dommage. Je me suis quand même retrouvé à l’avant de la course dans la vallée de Bagnères-de-Luchon, suite aux deux premières grosses ascensions. C’est toujours agréable, d’autant plus qu’il ne restait qu’une trentaine de costauds à mes côtés.

« Je ne peux pas être au top sur chaque étape »

J’ai malheureusement payé tous mes efforts du début de course en fin de journée. Mais ce n’est pas une surprise. J’ai énormément bataillé pour essayer d’être à l’avant et j’ai fini par me retrouver en surrégime. Cette 9e étape restera un bon souvenir malgré tout. La veille en revanche, j’avais des sensations plus que moyennes sur les hauteurs d’Ax-3-Domaines. Mais il faut savoir relativiser. Je ne peux pas être au top sur chaque étape de cette Grande Boucle. Avant ce week-end pyrénéen très intense, j’avais eu l’occasion de prendre la 14e place sur l’étape d’Albi. Les Cannondale ont vraiment vissé ce jour-là et nos sprinteurs n’ont pas tenu le choc suite au gros écrémage du peloton. Du coup, j’ai décidé d’aller jouer le sprint à l’arrivée. Faire une « placette », c’est toujours ça de pris.  

« L’objectif reste le même »

Mis à part ces petits problèmes d’estomac actuels, je reste donc relativement confiant pour la suite de l’épreuve. Honnêtement, je tiens vraiment le choc pour le moment. Je suis agréablement surpris. L’objectif pour le reste du Tour de France reste le même, à savoir celui de prendre des échappées. De toute façon, ce n’est pas en restant dans le peloton et en me frottant à des gars comme Christopher Froome dans les derniers kilomètres que je vais avoir la chance de monter sur le podium protocolaire (rires). »     

Après la 10e étape,  Alexis Vuillermoz (Sojasun) occupe la 52e place du classement général du Tour de France à 35'43'' de Christopher Froome (Sky).

Crédit Photo : Marine Grolier - www.marine-grolier.fr