Tour de France : Le point avec Alexis Vuillermoz #1

Pour sa première apparition sur le Tour de France, et ce en tant que néo-pro, Alexis Vuillermoz (Sojasun) s’est montré offensif ce lundi sur la 3e étape entre Ajaccio et Calvi. A quelques minutes de quitter la Corse pour s’envoler vers Nice, Alexis Vuillermoz a fait un premier point avec www.directvelo.com.

« C’était une étape particulière pour moi aujourd’hui. J’ai réussi à me glisser dans la première échappée très tôt dans l’étape, ma première sur le Tour de France. C’était une journée éprouvante. Il faut dire qu’il a fait très chaud et que le parcours était compliqué. Il était important de bien s’hydrater et de s’alimenter. J’ai également su rester vigilant tout au long de la journée sur des routes sinueuses, pour ne pas dire presque dangereuses par moment.

« J’avais carte blanche »

Je n’avais pas ciblé cette troisième journée de course en particulier. Bien sûr, j’avais carte blanche dans l’équipe Sojasun pour sortir aujourd’hui, mais c’était déjà le cas les deux jours précédents. Etant aux avant-postes une bonne partie de l’étape, j’en ai profité pour essayer de jouer le maillot à pois. Malheureusement, je suis tombé sur un Simon Clarke très solide. Pourtant, je vais assez vite et je suis relativement à l’aise dans ce genre de situations. Mais je dois admettre que mon adversaire australien a été très solide lors de chacun des sprints. Il a toujours lancé ses sprints au bon moment. Je sais que j’avais les moyens de le battre. Cela ne s’est pas joué à grand-chose à chaque fois, peut-être à l’expérience. Ce sera pour la prochaine fois (rires).

« Garder quelques cartouches »

Quoi qu’il en soit, je n’ai pas à faire de complexe. Il me manque sans doute encore un petit quelque chose, mais je suis justement là pour apprendre. Physiquement, j’ai bien tenu le coup aujourd’hui, bien que l’étape fût exigeante. Lorsque Simon Clarke et Sébastien Minard ont attaqué une nouvelle fois dans le final, j’ai laissé faire. Le peloton était revenu à 40 secondes, et j’ai pensé qu’il valait mieux garder quelques cartouches pour la fin de l’étape, et surtout pour la suite du Tour de France. La route sera encore longue jusqu’à Paris.

« Oui, c’est rageant »

Ce soir, alors que je m’apprête à rejoindre Nice avec toute l’équipe, mon équipier Julien Simon est deuxième du classement général, à une toute petite seconde de Jan Bakelants. Sans la seconde creusée par le Belge hier, le maillot jaune serait sans doute dans l’équipe ce soir grâce à la régularité de Julien Simon. On y pense forcément car cela aurait été formidable pour l’équipe Sojasun. Oui, c’est rageant. Mais c’est le Tour. Il y a encore dix-huit autres opportunités de briller, et ce n’est pas si mal (rires).

« Serrer les dents à Nice »

Désormais, je m’apprête à participer au contre-la-montre par équipe de Nice. Dire que je ne redoute pas un peu cet exercice si spécifique serait mentir. Mais il faut bien passer par là. C’est loin d’être ma spécialité, ça c’est clair. Je vais devoir serrer les dents. Je sais que je vais encore beaucoup apprendre demain, comme sur chacune des étapes de ce Tour de France. Je suis clairement au niveau, tout comme le reste de l’équipe. Tout le monde a pu le voir sur ce périple corse, et notamment hier où pas moins de sept coureurs de l’équipe étaient dans le premier peloton à l’arrivée. C’est une belle satisfaction. Désormais, il va falloir continuer de se battre pour aller chercher une victoire d’étape. Il va falloir être vigilant, et se montrer offensif. Encore et toujours. »

Crédit Photo : Marine Grolier - www.marine-grolier.fr
 

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