Emmanuel Kéo : « Nécessaire de regagner au plus vite »

Emmanuel Kéo a repris la compétition il y a tout juste un mois après une convalescence de deux mois consécutive à une fracture de la main sur le Tour de Normandie. Il lui a d’abord fallu reprendre du rythme et retrouver peu à peu des sensations. Alors qu'il était l'un des piliers de l'équipe Sojasun espoir-ACNC en début de saison, le vainqueur de la Route bretonne n'a pas participé au Championnat de France Amateurs continuant calmement sa progression. Un choix bénéfique puisqu'il a remporté le Critérium de Cherbourg-Octveille vendredi dernier, avant de lever les bras ce dimanche sur Manche-Océan au terme d'une coure parfaitement maîtrisée. Pour www.directvelo.com, il revient sur sa course et commente son retour au premier plan.

DirectVélo : Comment as-tu géré ta course alors qu'il y avait du mouvement dans le deuxième tiers ?
Emmanuel Kéo : Au départ, Cédric (Delaplace) était devant avec quatre autres coureurs (Gwénolé Michel, Ludovic Poilvet, Fabrice Seigneur et Vincent Ragot partis au km 20, NDLR). C'était parfait. Mais après sa chute, il a fallu être très vigilant car nous étions que six dans l'équipe. Ce n'était pas vraiment à nous de mener la chasse, il nous fallait attendre l'arrivée sur le circuit final. En début de course, je dois dire que je n'étais pas très bien, j'avais encore la course du Critérium de Cherbourg dans les jambes. Mais au fil des kilomètres, je me suis débloqué.

Tu t'es ensuite retrouvé dans un gros groupe d'une trentaine de coureurs avant l'entrée sur le circuit final...
Oui et je ne me suis pas affolé à l'entrée sur le circuit. Je suis revenu sur la tête de course à quatre tours de l'arrivée, car deux coureurs étaient ressortis de notre groupe (Vincent Guézennec et Benoît Poilvet). Je n'ai pas fait les primes, sauf une pour tester un peu le niveau des autres.

« Il fallait être frais pour l’emporter »

Finalement, tu arrives au sprint avec quatre autres coureurs. Etais-tu confiant en cas d'arrivée au sprint ?
Au sprint oui, j'étais plutôt confiant car vendredi j'ai gagné d'une demie roue devant Cyrille Noël qui n'est pas n'importe qui lors d'une arrivée groupée (sourires) ! Je savais que Ludovic (Poilvet) commençait à fatiguer et avec la chaleur, il fallait encore être frais pour l'emporter.

Quelle fut ta stratégie ?
J'avais de bonnes sensations. Dans le dernier tour et la bosse, Nicolas est sorti et on a flingué à deux. Là, je me suis dit qu'il serait la roue à prendre lors du sprint. A 150 mètres de la ligne, j'ai senti que c’était le moment d’y aller. On avait vent de face en haut alors il ne fallait pas se découvrir trop tôt.

« Un Champion de France dans l’équipe, ça motive »

Tu as donc remporté ta deuxième victoire de la saison à Cherbourg vendredi, quatre mois après la Route bretonne. Dans quelles disponibilités l'as-tu abordé ce critérium ?
J'y allais plus en guise de préparation mais il était nécessaire que je regagne au plus vite. J'ai fait la course, et ça m'a bien aidé pour aujourd'hui (dimanche) je pense. Je voyais que ça revenait déjà bien lors du Souvenir Sébastien Boulangué à Authevernes il y a tout juste une semaine. Je n'avais pas fait le Championnat de France, je n'étais pas encore en assez bonne condition.

La victoire de Cédric Delaplace, avec qui tu es proche, a-dû te mettre du baume au cœur...
Evidemment la victoire de Cédric est superbe. J'étais déçu de ne pas vivre ça avec lui. C'est mon compagnon d'entraînement depuis plus de deux ans. Il mérite ce titre, c'est un bosseur. Avoir un Champion de France dans l'équipe, ça motive encore plus !

Désormais, quel est ton programme ?
Je me suis bien préparé pour le Tour de Dordogne. Ça sera une première pour moi. La chaleur de ce dimanche nous a bien mis en jambes et je ne la crains pas. Il faut être juteux en fin de course et j'ai vu que de ce côté-là tout allait bien. Ce succès est important, c'est de bon augure pour la suite.

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com
 

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