Normann Latouche, un Breton qui grimpe

La première partie de saison touche à sa fin et les futurs coureurs Espoirs prometteurs se sont déjà détachés. Parmi eux, Normann Latouche fait figure de révélation. Après une première année Junior qu’il qualifie de médiocre, le Breton totalise jusqu’à présent sept victoires, dont le Circuit Jean-Thèze à Lamballe classé en 2e catégorie ainsi que deux courses Fédérale Juniors, Au Tour du Coglais et la Pen ar Bed. "En début de saison, je ne savais pas trop où me situer, confie-t-il à www.directvelo.com. Je voulais faire des résultats sur les épreuves Fédérale Juniors, mais j’ai vite vu que je pouvais me mettre des objectifs assez haut, ça m’a permis d’aller de l’avant."

C’est véritablement sur la Ronde du Printemps à Plancoët, et sur une accélération dans un GPM, qu’il a vu qu’il avait les moyens de réaliser une bonne saison, notamment sur des épreuves au profil escarpé. "Mes ambitions étaient d’abord placées sur la manche du Challenge National Arguenon-Vallée Verte et la Classique des Alpes Juniors. J’étais vraiment heureux de gagner l’étape en ligne de la Vallée Verte", déclare-t-il. Sa performance sur la Classique des Alpes, où il a pris la 4e place en jouant la gagne avant de flancher dans la descente du Mont du Chat, a surpris son entourage d’autant qu’en Bretagne, les cols ne sont pas légion. "Nous avons de gros taquets comme à la Vallée Verte ou au Coglais, mais pas les cols des Alpes qui étaient une vraie découverte. Finalement, nous étions tous très bien dans les montées que ce soit Damien (Gaudu), Franck (Bonnemour) ou encore moi-même, mais nous avons perdu la course dans les descentes. Les Rhônalpins sont de vrais cascadeurs !", fait-il remarquer.

Il reconnaît qu’il aurait préféré une arrivée en haut d’un col car c’est bien dans la descente du Mont du Chat qu’Aurélien Paret-Peintre s’est envolé vers la victoire après deux erreurs des coureurs bretons. "J’ai vraiment été surpris, je ne pensais pas me prendre 100 m dans la vue dès les premières descentes, pour bien les négocier, il faut être de cette région-là et avoir bien repéré avant, avoue-t-il. Je dois dire que ça me donne quelques idées pour le futur. C’était une expérience géniale, j’ai pris beaucoup de plaisir." Il va même jusqu’à émettre la possibilité d’aller habiter en montagne à l’avenir, pour s’entraîner sur un terrain qu’il affectionne tout particulièrement.

Car désormais, Normann Latouche voit plus loin. Alors que le sociétaire de Côtes d’Armor-Marie Morin Juniors voulait arrêter le vélo l’an passé après avoir déboursé 7 minutes sur son épreuve de cœur Arguenon-Vallée Verte, ses performances le poussent à envisager l’avenir avec plus de sérénité. "L’an passé, c’était ma première année avec mon entraîneur actuel Bertrand Pellais, il fallait qu’il apprenne à me connaître aussi, dit le coureur qui fêtera ses 18 ans en août prochain. Là, mon entraînement est complètement différent de 2012, je fais plus de spécifique. Avec Bertrand, on communique beaucoup, c’est ce qui me convient."

Le week-end dernier, le Costarmoricain participait au Trophée Sebaco Juniors, une épreuve où il voulait briller dans la lancée de la course savoyarde. Mais avec les révisions pour le baccalauréat qui débute ce lundi ainsi que des épreuves de travaux pratiques, il "n’avait pas de super jambes" et admet avoir "fait une mauvaise course sur le plan tactique". Sa 6e place ne peut le satisfaire. Maintenant, il se projette sur la manche du Trophée Mozaïc Crédit Agricole de Messac, dimanche prochain puis sur les Championnat départemental le week-end suivant. Non sans penser à des objectifs un peu plus lointain que sont le Tour du Morbihan, finale du Challenge National Juniors et pourquoi pas le Trophée Centre Morbihan début août : "J’attends le coup de fil du sélectionneur (sourires) ! Porter le maillot de l’Equipe de France c’est mon rêve !"

Crédit Photo : Alexandre Chenivesse - www.u19racingteam.fr
 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Normann LATOUCHE