Fabrice Seigneur : « Avant tout faire des résultats ! »

C’est sa plus belle saison. A bientôt 23 ans, Fabrice Seigneur roule apaisé. Bien dans sa tête, il a trouvé une certaine sérénité depuis le début de la saison. Et les victoires en entraînant d’autres, il ne s’est pas arrêté à celle de la Flèche Locminé. Ce dimanche, il se présentera sur le Championnat de Bretagne à Tréffléan (Morbihan) avec la pancarte dans le dos, évidemment. Avant d’aborder ce rendez-vous important pour un Breton, il a répondu aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Ta saison 2013 est pour le moment réussie avec cinq victoires...
Fabrice Seigneur : Effectivement, jusqu'ici je suis amplement satisfait de ma saison. Honnêtement je ne m'attendais pas à enchaîner après la Flèche Locminé, surtout en si peu de temps. Je savais que ce succès allait être un déclic, mais les résultats qui ont suivi ont été un peu au-delà de mes espérances, c'était génial !

Tu parles de déclic, où le situes-tu ?
Je pense que le déclic s'est plus produit dans la tête que dans les jambes, je n'avais plus confiance en moi depuis mes premières années Espoir, cette victoire a tout gommé.

« J’ai surtout passé un palier »

D’ailleurs, tu restes le leader de l’ASPTT Rennes, un rôle que tu as assumé le week-end dernier sur la 3e manche de Coupe de France DN3 pour aller chercher des points en vu de la finale...
Ce week-end était particulier en effet. Il nous fallait de bons résultats pour pouvoir se qualifier pour la finale. La course a été rendue très compliquée avec la météo. Samuel Plouhinec est parti au pied d'un grimpeur dès le 1er tour, il y avait déjà des coureurs en difficultés, alors je l'ai rejoint. Tout de suite on a collaboré, et personne n'est rentré. A deux ça a quand même été long. Je devais marquer des points, alors j'ai donné sans trop réfléchir. Je me sentais bien sur les parties roulantes, mais dans les bosses il était le plus fort. Il est sorti à deux kilomètres de l'arrivée. Clément Mary termine 9e et nous assure la qualification.

Sur cette manche, tu étais le 1er Breton... Est-ce que tu as conscience d'être l'un des meilleurs coureurs amateurs en Bretagne à l'heure actuelle ?
J'ai surtout conscience d’avoir passé un palier cette année. Le niveau est bon en Bretagne, alors c'est vrai que marcher sur des courses bretonnes c'est très plaisant, en tout cas ça a de l'importance à mes yeux.

« Les championnats ne m’ont jamais réussi »

Dimanche, sur le Championnat de Bretagne tu seras l’un des favoris. Est-ce que cela te met plus de pression qu’à l’accoutumée ?
Non, je n'ai pas plus de pression que ça, j'ai envie de bien faire et je rêve du maillot, mais les championnats ne m'ont jamais réussi, même chez les jeunes. C'est une course spéciale et aléatoire, alors je n'en ai pas fait un objectif cette année. J'y vais sur la forme du moment, ça marche tant mieux, ça ne marche pas tant pis.

Tu as été repérer le parcours du régional, est-ce qu'il te convient ?
On est allé reconnaître le parcours avec l'équipe car ce n'est pas loin. Le circuit est usant mais pas très exigeant, ce sont des successions de petites bosses et faux plats. J'aime bien l'arrivée qui sera en petite portion montante.

« Je mettrais une pièce sur le VC Pays de Loudéac »

A quelle physionomie de course t’attends-tu ?
A mon avis, la course aura du mal à se faire à la pédale, au début du moins. La difficulté sera la distance, je pense que les différences se feront dans les 3-4 derniers tours. Personnellement, je n'ai pas de stratégie particulière, on verra sur l'instant et au feeling. J'ai des équipiers en forme et qui auront des cartes à jouer, ce n'est pas négligeable.

Quels seront vos principaux adversaires ?
Comme d'habitude les principaux adversaires seront les équipes de DN1 Sojasun espoir-ACNC et le BIC 2000. Maintenant, si je devais miser une pièce, je la mettrais sur le VC Pays de Loudéac, ils ont de très bons coureurs, qui passent partout et des rapides, ils ont peut-être les clés de la course !

Après cela, le mois de juin va débuter et les annonces des contrats de stagiaires pros avec, tu y penses parfois au monde professionnel ?
Je n'y pense pas réellement, c'est vrai les pros ça fait rêver. Le cyclisme c'est une passion, et vivre de sa passion ce serait magnifique ! Mais j'ai conscience que c'est un tout autre niveau, et qu'il y a peu de places pour peu d'élus. Je ne prétends pas non plus y avoir ma place. Alors je continue dans la même direction que depuis le début de saison, je veux avant tout faire des résultats et prendre du plaisir avec mon équipe. Si une opportunité se présente un jour, je la saisirai !

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com
 

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