Après trois années au Guidon Chalettois, Adrien Goujon a fait le choix de rejoindre l’Océane U-Top 16 avec l’espoir de continuer à progresser. Son début de saison ne répondait pas à ses attentes, et, mise à part une 2e place sur la 2e étape des Critériums des 2 Vallées, les résultats n’étaient pas au rendez-vous. Le soulagement est venu samedi dernier sur le Tour du Canton de Matha qu’il a remporté devant Samuel Plouhinec (Team Peltrax CS Dammaries-lès-Lys). Le coureur de 23 ans revient pour www.directvelo.com sur cette victoire et ses prochaines échéances.

DirectVélo : Samedi dernier, tu as remporté le Tour du Canton de Matha. Que représente cette première victoire de la saison ?
Adrien Goujon : En fait, gagner m'a fait du bien mentalement. J'ai pu me rassurer sur mon état de forme, je sentais que ça allait de mieux en mieux puisque déjà le week-end précédent sur les Critériums des 2 Vallées, j’ai pris la 2e place de la seconde étape.

« C'était très serré »

Tu as réussi à battre un des épouvantails du peloton amateur français actuellement, Samuel Plouhinec. Comment as-tu construit ce succès ?
Nous sommes partis à neuf au bout de 15 km. Nous avions beaucoup de vent tout au long de la journée donc c'était épuisant. Je dois dire que je n’étais pas top au début. Puis, au fur et à mesure de la course, mes jambes répondaient mieux. Ensuite, sur le circuit final, nous nous sommes retrouvés à six dont effectivement Samuel Plouhinec. J'ai essayé d'attaquer pour ne pas finir avec lui parce que je savais qu'il pouvait me battre même au sprint. Il est bon partout, c'est remarquable. Mais il revenait sur tous les attaquants.

Quelle fut alors la solution pour le battre ?
Mes coéquipiers ont aussi attaqué pour aller chercher la victoire. Marc Staelen a quasiment roulé les 10 derniers km tout seul pour nous amener au sprint sans que l'on fasse d’effort. Samuel a lancé son sprint et j'ai tout de suite suivi. Et je passe devant vraiment dans les derniers mètres. C'était très serré !

« J’ai progressé dans les bosses »

Jusqu’à présent, quel bilan tirais-tu de ton début de saison ?
Mon début de saison est plutôt mitigé même si je suis dans le coup pour la victoire, je reste toujours entre la 15e et la 3 e place en Elite. Je n’ai pas eu de souci de santé, j’ai juste été malade avant le Grand Prix Souvenir Jean-Masse suite au froid et à la pluie que nous avions eus sur l’Essor basque. J’étais vraiment frustré parce que le circuit n'était pas très dur et j'aurais peut-être pu finir avec Romain (Mathéou) et Clément (Saint-Martin) dans le groupe qui joue la gagne.

Tu as rejoint l’Océane U-Top 16 à l’intersaison, as-tu changé quelque chose dans ta préparation ?
J’ai déménagé à Angoulême pour être prêt de mon équipe et puis surtout pouvoir monter des bosses à l’entraînement. Il s’avère que je suis gâté puisqu'il n'y a pas un mètre de plat donc forcément j'ai progressé dans les bosses. Je m’entraîne avec Yoann Paillot (La Pomme Marseille) et Clément Saint-Martin. Ainsi, je ne roule pas souvent tout seul. Je travaille aussi très bien avec mon entraîneur Hervé Pouant depuis l'an dernier. Je lui fais entièrement confiance et j'aime sa façon de procéder avec moi.

« En Coupe de France, je me mets trop de pression »

Quels objectifs t’étais-tu fixés ?
Je n'ai pas vraiment d'objectif cette saison, je prends les courses comme elles viennent et je fais en sorte de pouvoir faire le maximum de résultats possible. J'ai tendance à me mettre trop de pression quand je veux bien faire, notamment sur les manches de Coupe de France, c'est sûrement pour cela que je ne suis pas encore dans les points.

Quelle est selon toi l’explication ?
Le placement est très important en Coupe de France et j'ai tendance à ne pas toujours être là où je devrais être. D’autre part, je n'aime pas du tout la façon dont cela court, je préférerais que ça fasse la guerre toute la journée à fond comme ça la sélection sera faite.

L’Essor breton comme objectif

Quelle sera maintenant la suite de ton programme ?
Ce dimanche, je cours à Paris-Mantes (1.2). C’est une course que je l'affectionne tout particulièrement. C’est dur, il y a du vent et des côtes. Ensuite, je continuerai ma préparation en vue de l’Essor breton qui reste tout de même un objectif en soi.

Et en Coupe de France ?
Je participerai certainement aux Boucles de la Marne. Il faut absolument remonter au classement, nous ne sommes pas à notre place et je donnerai le meilleur de moi- même pour marquer des points. Nous avons un gros mois de mai. J’aimerais aussi faire le Championnat de France à Lannilis, le circuit pourrait me convenir.

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Crédit Photo : Zoé Soullard