Mathieu Desniou reste un compétiteur

Ce mercredi, Mathieu Desniou va prendre le départ de son 2e Tour du Loir-et-Cher avec l’espoir de jouer les premiers rôles sur certaines étapes. A bientôt 25 ans, le Blésois d’origine sera sur ses terres sous les couleurs du VS Chartrain. Il a rejoint le club à l’intersaison après deux années au CC Nogent-sur-Oise, une structure formatrice pour de jeunes coureurs souhaitant passer pro. "Je me suis fait une raison l’an passé, déclare le Loir-et-Chérien à www.directvelo.com. Je n’ai rien à reprocher à Nogent car grâce à aux dirigeants et aux encadrants j’ai pu acquérir beaucoup d’expérience, participer à des courses de prestige et côtoyer des coureurs de talents." Des regrets, Mathieu Desniou n’en a pas spécialement car comme il reconnaît : "Je garde un sentiment de nostalgie quand je repense au temps passé avec l’équipe. Mais, pour accéder au professionnalisme, il faut être un « Champion ». Je n’en avais peut-être pas l’étoffe."

Une première victoire bénéfique pour le moral

Le choix ne fut pas simple cependant pour le dernier vainqueur du Grand Prix de la Ville de Tours avant de prendre la décision de rejoindre la formation de DN2. "La première chose qui m’a décidé, c’est déjà les coureurs de l’équipe, des copains qui font du vélo pour le plaisir, déclare-t-il. Et puis, bien que le retour chez les amateurs de Ronan (Racault) m’ait attristé, je suis très heureux de refaire équipe avec mon meilleur ami."
D’autre part, le VS Chartrain garde un programme de course intéressant pour celui qui reste "avant tout un compétiteur ayant envie de continuer à faire de belles courses." Mais également de lever les bras. Cela fut chose faite il y a dix jours sur Prix des Œufs Durs à Poilly-lez-Gien. Après un début de saison plutôt poussif suite à un hiver peu encourageant - "Ce fut difficile pour moi de faire de grosses sorties, c’était la première année que j’avais si peu de kilomètres au compteur avant la reprise", dit-il -, l’ancien sociétaire du Tours Agglo 37 Cyclisme avoue que ce succès "fait du bien au moral" après une attaque dans les 10 derniers kilomètres et une épreuve où il a dû prendre de lui-même la course en main afin de revenir sur l’échappée de 15 coureurs. "C’est le travail de ce dernier mois qui se concrétise et la chance qui tourne, même si je reste humble face à cette victoire", confie-t-il.

« J’adore faire mal aux autres sur le vélo de temps en temps »

En effet, jusqu’alors il avait été victime d’incidents mécaniques, d’un virus persistant ainsi que d’une chute sur le Prix de Châteaudun. Il s’était d’ailleurs désolé de son niveau sur la première manche de Coupe de France DN2, la Vienne Classic, qu’il "affectionne". Il ajoute : "Ça a été le déclic, j’ai alors enchaîné les grosses sorties pour retrouver un niveau correct dans l’optique du Tour du Loir-et-Cher."
Maintenant, ses objectifs restent ceux de prendre un maximum de plaisir en course. Réaliste, il sait que "sorti d’espoir, les possibilités de passer pro sont quasi nulles". Il pense aussi à la Coupe de France DN2 et aimerait que le collectif puisse peser plus sur la course, notamment pour soutenir encore plus son président, Patrick Destouches qui a été victime d’un infarctus le dimanche soir du Tour du Canton de Saint-Ciers. A Blois pour le grand départ du TLC, sa motivation sera à son summum : "J'adore la compétition, me faire mal sur un vélo, et faire mal aux autres aussi de temps en temps", conclut-il avec le sourire.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Mathieu Desniou.

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com

 

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