Arrivé à l’intersaison à l’Océane U-Top 16, avec une licence au TC Châteaubernard, Clément Saint-Martin fait preuve de régularité depuis la reprise. Avec cinq places dans le Top 10 sur des épreuves Elite Nationale, il ne lui manquait plus que la victoire pour concrétiser sa condition physique. Ce fut chose faite dimanche dernier sur le Prix de la Ville de Buxerolles. Pour www.directvelo.com, le Normand de 21 ans évoque son premier succès et revient sur son adaptation en terre charentaise.

DirectVélo : Depuis le début de la saison, tu tournais autour de la victoire...
Clément Saint-Martin : Effectivement, depuis le début de l’année, je suis régulier. J’ai déjà gagné une course. J’espère que cette victoire en appellera d’autres. Généralement, je suis en forme en début de saison. C'est la première année où je me consacre uniquement au vélo, ayant terminé ma licence professionnelle Inspection des Sites Industrielles à l'IUT du Havre. J'ai passé un très bon hiver, où malgré le mauvais temps, j'ai enchaîné les kilomètres en espérant être opérationnel très tôt dans la saison.

« A Manche-Atlantique, j’ai été plutôt attentiste »

Qu’est-ce qu’il t’a manqué pour lever les bras plus tôt, notamment à Manche-Atlantique ?
Manche-Atlantique m'a permis de comprendre qu'il faut prendre des risques pour gagner ! J'ai pris la course à l'envers, je loupe la bonne échappée de 27 coureurs. Et, il m'a peut-être manqué des équipiers dans le final pour espérer l'emporter. Surtout, je nourris quelques regrets d'avoir était plutôt attentiste.

A Buxerolles, tu ne t’es pas loupé cette fois-ci. Comment as-tu construit ta victoire ?
Avec toute l’équipe, nous sommes partis dans le but de nous rattraper du week-end précédent, à Bordeaux-Saintes. Il y avait un bon vent de côté sur le circuit dès le km 5. Etant l'équipe en surnombre au départ, nous avons assumé notre statut en créant une bordure. Nous sommes sortis à six avec trois coureurs d'Océane U-Top 16. L'entente dans le groupe était plutôt bonne. N’étant pas rapide au sprint, j'ai attaqué dans l'avant dernier tour pour terminer seul. Je n'aurais sûrement pas gagné sans l'aide de mes deux coéquipiers Romain Mathéou et Marc Staelen, qui m'ont protégé dans le groupe de contre, mais également de mes autres coéquipiers qui ont permis de protéger l'échappée dans laquelle nous étions.

Une adaptation réussie en Charente

Tu es arrivé au à l’Océane U-Top 16 à l'intersaison, pour le moment, comment se passe ton adaptation en Poitou-Charentes ?
Mon adaptation se passe très bien. J'ai quitté la Normandie pour m'installer à Angoulême, à quelques kilomètres du siège de l'équipe. Je suis très bien entouré ici, notamment par le manager Stéphane Bauchaud, qui est maintenant mon entraîneur, et sa femme. Il est vrai que le fait d'avoir quitté ma région d'origine m'a fait bizarre au début mais on s'y fait avec le temps.
Je ne remarque pas de grands changements par rapport à l'année dernière où j'étais à l'USSAPB qui était DN2. La seule différence reste le niveau de la Coupe de France.

Le Tour de Normandie est parti lundi. En tant que Normand, tu aurais souhaité y être ?
Il est vrai que je n'ai jamais disputé le Tour de Normandie. C'est très belle épreuve avec un très beau niveau. Je pense que tout Normand rêve d'y participer un jour. Mais je dispose d'un bon programme de course cette année. Peut-être serais-je au départ des prochaines éditions qui sait ?

Jouer les premiers rôles à Saint-Ciers

A la place, tu seras présent ce week-end au Tour du Canton de Saint-Ciers. Avec quelles ambitions t'y rends-tu ?
C'est la première course à étapes de l'année que je dispute. Je ne connais pas cette épreuve. Il paraît que la course est propice aux bordures et un peu vallonnée. On verra bien ce que ça donne mais j'espère jouer les premiers rôles ce week-end.

Ensuite, quels seront tes objectifs ?
D’abord, il y aura le Grand Prix de Vougy. La Coupe de France est le fil conducteur de la saison de toutes les équipes. Nous nous y rendons avec l'espoir d'intégrer le Top 10 à la fin de la journée car je pense que pour le moment, nous ne sommes pas à notre place (15e). Il parait que ce sera plus dur que le Jean-Masse. J’espère que la bagarre se déclenchera plus tôt. Maintenant, j’aimerais être repéré pour intégrer l'Equipe de France Espoirs. Je souhaite maintenir la forme présente le plus loin dans la saison.

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Crédit Photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com