Néo-pros : Rencontre avec Stijn Steels

A 23 ans, le neveu de Tom Steels, Stijn, débute sa première saison en tant que professionnel. Le coureur de Crelan-Euphony a déjà pu se frotter au gratin du cyclisme à l'occasion de Strade Bianche. Stijn Steels évoque, pour www.directvelo.be, ses premiers pas dans le monde pro, ses objectifs mais aussi ses rapports avec son oncle et entraineur, Tom.

« Mes débuts se passent bien. Mais, à vrai dire, je ne connais pas encore mon niveau. J'ai déjà couru en Italie, au Strade Bianche, et on sent directement que le niveau est proche du World Tour. Surtout que je n'avais pas encore beaucoup de courses dans les jambes. Dans deux ou trois mois, je pourrai voir ce que je vaux vraiment.

« Strade Bianche fut à la fois horrible et fantastique »

La grosse différence entre les courses pros et les amateurs, c'est le tempo. Quand le peloton veut accélérer, dans une bosse ou autre, cela va très vite et on est rapidement en difficulté. Tandis que chez les espoirs, c'est un tempo constamment élevé mais assez facile à suivre. Pour revenir sur ma première grande course, le Strade Bianche, ce fut à la fois horrible et fantastique. C'était à peine ma deuxième course de l'année. J'ai lâché prise au moment où Juan Antonio Flecha a attaqué. Je termine finalement 72e. Je suis d'ailleurs content d'avoir rallié l'arrivée. Quand tu vois les accélérations de Sagan ou Cancellara, c'est un autre monde. C'est incroyable la vitesse qu'ils peuvent imposer. J'ai aussi été marqué par les routes du Strade Bianche. Le vent balaye les graviers. Il faut être concentré tout au long de l'épreuve pour ne pas tomber. Les virages très courts et les côtes à plus de 20% rendent également la course extrêmement difficile.

« On est tous sur le même pied d'égalité »

Crelan-Euphony possède un bon groupe. On n'a pas réellement de leader. Frédéric Amorison, Maxime Vantomme et Koen Barbé sont les trois plus forts. Mais ils ne sont pas plus protégés que les autres. Tout le monde est sur le même pied d'égalité. C'est seulement durant la course que nous désignons le leader. Cela me convient bien. Je peux aussi jouer ma propre carte. Si je veux attaquer, je peux. On me demande pas simplement d'aller rouler en tête du peloton et puis c'est terminé.

« Participer au Tour des Flandres »

Mon programme de course pour les prochains jours est le suivant : Dwars door Vlaanderen et Gand-Wevelgem. J'espère ensuite participer au Tour des Flandres. Mais pour cela, il faudra que je preste à un bon niveau. La sélection n'a pas encore été établie. Il ne tient qu'à moi de faire tout pour être retenu. Concernant mes objectifs cette saison, il s'agira de faire des résultats sur les courses 1.1 et notamment en Belgique et en France. Le niveau n'est pas trop haut et je peux donc tenter ma chance dans le final de ces épreuves. Les courses hors catégories me serviront à apprendre et à connaitre les parcours.

« Les gens pensent que je suis sprinteur comme mon oncle Tom »

On me parle souvent de ma relation avec Tom Steels, qui est donc mon oncle mais aussi mon entraineur. On est donc souvent en contact. Il passe chez moi avant les courses pour parler de la tactique et du parcours de l'épreuve. C'est très important pour moi et le fait qu'il travaille pour une autre équipe n'est pas un problème. La comparaison entre lui et moi ne me pose pas de soucis. La seule chose, c'est qu'on pense que je suis un sprinteur comme mon oncle. Alors que non. Je sais grimper, je suis aussi bon au contre-la-montre. Les gens sont souvent étonnés de cela car ils pensaient que j'étais sprinteur. Mais ce n'est pas un problème. »

Crédit Photo : Mario Varreware - www.cycling-pics.be
 

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