Olivier Pardini : « Gagner la Kattekoers »

Deuxième hier du GP de Lillers (1.2), Olivier Pardini est passé à cinq centimètres d'un succès qui lui tendait les bras. Le nouveau transfuge de Vérandas Willems, qui est un des trois coureurs à posséder un contrat pro dans cette équipe continentale, se concentre désormais sur un de ses grands objectifs de la saison : la Kattekoers. En grande forme depuis le début de l'année, l'ancien coureur de Beveren 2000, Wallonie-Bruxelles et Colba-Superano Ham veut poursuivre sur sa lancée et remporter une première victoire cette saison. Entretien avec www.directvelo.be.

DirectVélo : On imagine que la déception est de mise après être passé à cinq centimètres de la victoire...
Olivier Pardini : C'est une vraie déception. J'avais la victoire dans les jambes. J'avais réussi à bien négocier ma course. On est parti à mi-course puis ensuite, ça s'est un peu regroupé. On était un groupe de 45 coureurs avec toutes les équipes représentées. On a pris quatre minutes sur le peloton. Dans le deuxième passage dans la zone des monts de Lillers, on est sorti en costaud à 12-13 coureurs. Dans la finale, on a essayé plusieurs fois de se distinguer en partant en solitaire. Mais BigMat-Auber 93 et Roubaix-Lille Métropole étaient représentés par deux coureurs et donc ils ont contrôlé. L'arrivée s'est donc jugée au sprint. J'étais très bien placé, en troisième position. Aux 150 mètres, il y a eu un rétrécissement sur la gauche de la route. Benoît Daeninck était au milieu et vient me serrer sur la gauche. J'attends ensuite de me retrouver derrière sa roue pour pouvoir relancer et sprinter. Mais pour une poignée de centimètres, je suis battu. Si la ligne était deux mètres plus loin, je l'emportais.

Tu aurais pu offrir le premier bouquet de la saison à Vérandas Willems.
Oui, je suis vraiment déçu d'avoir été serré là-bas car sinon la victoire s'offrait à moi. Ça aurait fait du bien à toute l'équipe même s'ils sont déjà contents de ma prestation. Mais on sait que c'est la victoire qui compte et que l'on retient. Cette prestation d'ensemble prouve tout de même que le travail effectué durant l'hiver commence à payer. On est parti sur de bonnes bases pour aborder les prochaines échéances comme la Kattekoers, ce dimanche, et ensuite le Tour de Normandie.

« La Kattekoers et le Tour de Normandie comme prochains objectifs »

La Kattekoers et le Tour de Normandie sont tes deux objectifs du début de saison ?
Effectivement. C'est ce que j'ai pointé au calendrier. Mes sensations sont bonnes et j'irai sur ces épreuves avec le plein de confiance. Bien sûr, je ne suis pas le seul à être en grande forme. Les coureurs de Topsport Vlaanderen, présents dimanche prochain, tout comme Louis Verhelst, sont pas mal du tout.

Tu seras donc un des leaders de ton équipe au départ de ces épreuves.
Oui, je serai protégé. C'est prévu. A la Kattekoers évidemment car c'est mon objectif. Et puis pour Niels Vandyck, autre leader de la formation, ce n'est pas son terrain.

« J'ai changé d'entraîneur »

Tu sembles mieux préparé que les saisons précédentes. Qu'as-tu changé dans ta préparation ?
J'ai changé d'entraîneur. J'ai pris celui de l'équipe. J'ai travaillé auparavant avec Marc Lambert durant quatre saisons. Maintenant, c'est avec Christian Carnevali. Il m'apporte beaucoup. Je l'ai ressenti directement après le premier entraînement qu'on a pu faire. Après un mois, j'avais fortement progressé. Il y a encore deux-trois réglages à peaufiner en vue des deux objectifs. Mais j'ai vraiment senti une différence dans l'approche de la saison. Je travaillais des fois trop spécifiquement et trop tôt. Mais c'est vrai que, généralement, je suis un coureur qui réalise déjà de bons résultats en début de saison. Ici, je me sentais déjà très bien et je veux déjà rouler pour la victoire. Les autres années, je ne roulais pas encore dans l'optique de gagner. Il y a vraiment une nette progression.

Sens-tu que tu as évolué dans ta manière d'aborder les épreuves ?
Oui, avec l'expérience, je suis un peu plus serein. Je suis moins stressé. J'essaye de ressentir un peu mieux la course. J'essaye de cibler un peu plus les coureurs régionaux et les coureurs qui sont favoris. En étant plus serein, on dépense moins d'énergie.

« M'échapper au Championnat de Belgique pour assurer une visibilité à l'équipe »

Pour revenir à tes objectifs, quels seront-ils plus tard dans la saison ?
Mon deuxième pic de forme devrait arriver durant le mois de juin. D'habitude, je suis toujours en bonne condition à ce moment là. On va participer à la Ronde de l'Oise en préparation au Championnat de Belgique pour professionnels qui aura lieu dans la foulée. Ensuite, il y aura l'IWT Oetingen et l'Omloop Het Nieuwsblad. J'aimerais cette année en remporter une des deux. L'équipe veut aussi gagner des manches de la Top Compétition donc ils m'aligneront dans cette optique là.

En juin, tu participeras à ton deuxième Championnat de Belgique pour professionnels.
Oui, exactement. Le premier fut une bonne expérience même si j'ai raté l'échappée. Je termine tout de même 17e, soit premier d'un groupe de contre dans lequel se trouvait notamment Greg Van Avermaet. J'étais donc quand même satisfait. Surtout sur une distance de 240 kilomètres, ce qui était une première pour moi.

Cette année, le Championnat de Belgique pros se déroule à La Roche, dans la Province du Luxembourg. Ton équipe, originaire de cette région, aura à cœur de se montrer.
Tout à fait. Ce championnat est très important pour notre formation. On a deux grimpeurs, Smeyers et Vandyck, qui devront réaliser un bon résultat. En ce qui me concerne, je devrai me glisser dans l'échappée. Ce sera ainsi une visibilité assurée pour l'équipe et pour ses sponsors. Dans la finale, on laissera place à nos deux grimpeurs.

Propos recueillis par Francis Spruyt et Renaud Collette.

Crédit Photo :
www.verandaswillems-cycling.com
 

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