Ronan Racault n’a pas perdu l’envie

Cette saison, il n’est pas le seul professionnel à être redescendu dans les rangs amateurs. Mais à 24 ans, Ronan Racault aurait souhaité montrer un autre visage au sein de son ancienne équipe, Auber 93. Il n’était cependant pas question pour lui d’arrêter le cyclisme. Conquis par le projet du VS Chartrain, il a choisi de rejoindre le club de DN2 à l’intersaison. Avant de participer ce dimanche à la première manche de Coupe de France, il a répondu aux questions de www.directvelo.com.
 
DirectVélo : Après deux ans dans le milieu professionnel avec Auber 93, que retiens-tu de cette expérience ?
Ronan Racault : Si je devais faire un bilan de mes deux saisons passées à BigMat-Auber 93, je dirais qu’il n’est pas terrible. J’étais bien intégré dans l’équipe, ce n’était pas le problème mais je n’ai pas assez couru pour moi. Je me suis souvent sacrifié pour les plus rapides au sprint de l’équipe, c’était souvent les consignes. Et chez les pros, beaucoup d’épreuves arrivent au sprint. Je marchais bien l’été dernier sur Paris-Corrèze et le Tour du Limousin. Néanmoins, je me suis mis trop de pression, d’autant que je savais que j’étais en fin de contrat.

« Je n’ai pas pu prouver ce que je valais »

L’expliques-tu aussi par un début de saison poussif ?
Entre autres. Le début de saison l’an dernier fut assez rude. J’ai enchaîné toutes les manches de Coupe de France en mars-avril. J’ai aussi dû faire le Tour de Bretagne tout en étant malade, et cette semaine-là, côté météo nous avons été servis avec la pluie et la grêle... Finalement, je ne prenais plus aucun plaisir. Je me posais beaucoup de questions et le doute persistait.
 
A partir de quel moment as-tu compris que tu ne serais pas conservé ?
C’est lors du Tour du Poitou-Charentes qu’ils m’ont annoncé qu’ils ne me conservaient pas. Leur argument étant mon âge ! Après cela, j’ai juste participé à deux épreuves Elite Nationale. Cela laisse un petit goût amer car j’ai changé ma façon de courir pour le collectif... Après, en 2011, je n’étais pas très loin de remporter la Ronde de l’Oise et ça aurait pu tout changer (il termine 4e au général, NDLR). Mais je n’ai pas pu prouver ce que je valais réellement.
 
« Je veux encore me faire plaisir »

Pourquoi as-tu fait le choix de rejoindre le VS Chartrain en DN2 ?
Au départ, j’ai hésité à les rejoindre mais Stéphane Gendron le directeur sportif et Patrick Destouches, le président, ont insisté. Et puis, Mathieu Desniou que je connais bien les rejoignait également. Ils m’ont convaincu. Sur le papier, nous avons une belle équipe et le programme de courses est alléchant. De toute façon, je ne voulais pas arrêter le vélo. Je veux encore me faire plaisir. Mais je ne fais pas cette saison-là dans l’optique de repasser pro, ce n’est pas un objectif.
 
Quels seront tes principaux objectifs cette saison ?
Le fil rouge de ma saison sera le même que celui de l’équipe, la Coupe de France DN2. Après, nous ferons de belles épreuves en classe 2 comme le Tour du Loir-et-Cher et des courses Elite Nationale.
 
« La Coupe de France reste une loterie »

Tu as débuté sur l’Essor basque où tu as réalisé quelques places parmi les 20 premiers. Ce début d’année te convient-il ?
Effectivement, la reprise s’est déroulée à l’Essor basque. C’était difficile et il fallait être vraiment prêt. J’ai peut-être fait une erreur en voulant enchaîner toutes les étapes avec le mauvais temps. En fait, il m’a toujours manqué le petit brin de réussite pour jouer la gagne. Sur la Ronde du Pays basque, j’avais pris le bon coup sur le premier tour mais après un autre groupe est ressorti et j’ai dû faire l’effort avec Julien Loubet pour revenir sur la tête. Au moment où on rentre, ça repète au sommet du Col de Gamia, je n’ai pas pu suivre... Et le week-end dernier à Châteaudun, nous avons fait toute la course à quatre devant dès le premier tour. Je fais 4 sur 4. Je toxinais sur la fin, je pense que c’est parce que je m’étais déjà bien dépensé la veille à Saint-Hilaire et qu’il faisait très froid.
 
Ce dimanche, débute la Coupe de France DN2 sur la Vienne Classic. Comment l’abordes-tu ?
Je m’attends à une course usante. Je l’ai déjà faite en 2009, j’avais pris la 8e place... Mais le circuit a changé, il paraît moins dur. Cependant, on empruntera des routes à bordure. Je pense que ça sera une belle épreuve, avec le soleil, enfin ! Il faudra rester très vigilant, le niveau est relevé en DN2 avec des équipes comme le VC Pays de Loudéac qui marche fort en ce moment, le CM Auber et également le GSC Blagnac, le Team Pro Immo ou encore l’US Montauban. L’équipe devrait être en forme. Nous devrons courir collectivement. Toutefois, une manche de Coupe de France reste une loterie !

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Ronan Racault.

Crédit Photo : Yves Bergantin - www.sportyves.fr
 

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