Nicolas Rousseau : « Terminer sur une note positive »

Après six saisons chez les professionnels (quatre chez AG2R La Mondiale, et deux chez BigMat-Auber 93, NDLR), Nicolas Rousseau est, en 2013, redescendu chez les amateurs, à l'Entente Sud-Gascogne. Une chose est sûre, cette année sera sa dernière au haut niveau. www.directvelo.com s'est entretenu avec lui, avant le départ de la première manche de la Coupe de France DN1, le Grand Prix Souvenir Jean-Masse.

DirectVélo : Que retiens-tu de ton passage dans le peloton professionnel ?
Nicolas Rousseau : Dans un premier temps, je mesure la chance que j'ai eu de passer pro... Tout le monde ne l'a pas. Ça m'a permis de faire de belles courses, que je regardais à la télé quand j'étais gamin. J'ai aussi pu côtoyer des champions, voyager, et découvrir plusieurs pays. En plus, j'ai réussi à décrocher deux victoires (une étape de la Route du Sud en 2009, et une étape de la Tropicale Amissa Bongo en 2010, NDLR). C'est une expérience qui restera positive !
D'un autre côté, je reste un peu frustré. Ces trois dernières années ont été assez perturbées par des pépins de santé, qui ont mis du temps à être réglés. Et du coup, j'ai le sentiment de ne pas avoir pu aller au bout de mon potentiel. C'est ça qui est un peu difficile à accepter. Mais les blessures font parties du sport de haut niveau... Et même si c'est dur, il faut l'accepter !

Fin 2010, et début 2011, tu es passé deux fois sur le billard, pour une artère iliaque, puis une hernie discale...
Oui, et je tire une certaine fierté d'avoir pu surmonter ces épreuves. D'être reparti de zéro, et d'avoir pu retrouver un niveau correct. Il faut voir les choses de façon positive !

« Capitaine de route, un rôle qui me tient à cœur »

Pourquoi as-tu décidé de rejoindre l'Entente Sud-Gascogne ?

Je connaissais déjà le DS, Dominique Arnaud. Quand j'étais à Blois (au CAC 41, NDLR), et à l'UC Châteauroux, je le côtoyais de temps en temps. J'apprécie son discours, et sa politique envers les jeunes. Et depuis quelques années, j'habite dans le sud-ouest, pas très loin du siège de l'équipe. Tout ça a forcément beaucoup joué. J'avais envie de continuer le vélo, mais simplement pour le plaisir, sans avoir à faire de grands rallyes tous les week-ends. J'ai donc choisi la proximité.

Tu vas avoir un rôle de capitaine de route, avec Stéphane Reimherr...
Oui, c'est aussi ce qui m'a intéressé ! Ça me plaisait de transmettre mon expérience, d'apporter un petit plus à l'équipe sur le plan sportif. Ça m'a motivé ! Et c'est un rôle qui me tient à cœur. De pouvoir terminer ma carrière sur une note positive, et non en "queue de poisson", comme ça l'aurait été si j'avais arrêter en fin de saison dernière. Ça me permet de tourner progressivement la page, avant ma reconversion. Puisque je vais reprendre les études en septembre.

« Faire comme Stéphane Reimherr »

Comment s'est passé ton début de saison, pour l'instant ?

J'ai disputé les trois premières épreuves de l'Essor basque. Samedi dernier, sur la première, je prends une bonne 8e place, en terminant deuxième du sprint du peloton -notre photo-. Le lendemain, je suis tombé au moment où le bon coup est parti... Je n'ai donc pas insisté, et j'ai préféré bâcher. Mardi, je suis resté au chaud (sourires). Je finis dans le deuxième groupe, derrière les échappés. Je me sens bien. C'est un début de saison satisfaisant, après un bon hiver. Le plus important étant à venir !

Et il commence ce dimanche, avec le Grand Prix Souvenir Jean-Masse...
Oui, et ce sera une découverte pour moi... Je n'ai jamais fait cette course. Aujourd'hui (samedi, NDLR), nous avons reconnu la première partie. Les quarante premiers kilomètres sont similaires à ceux du Grand Prix La Marseillaise. Je les connais donc un petit peu. Nous avons aussi parcouru le final. Il va être assez difficile, avec notamment un col à escalader à trois reprises. L'équipe est en confiance, après la victoire, jeudi dernier, de Stéphane (Reimherr), sur le Tour de Basse Navarre... la veille de ses trente-neuf ans. C'était un beau cadeau d'anniversaire ! Il montre le chemin à suivre. Et ça venait récompenser le travail de l'équipe, qui a été fait cet hiver. En tant qu'autre capitaine de route, il va falloir que j'en fasse de même... J'ai la pression (sourires) !

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Nicolas Rousseau.

Crédit Photo : Guy Dagot - www.sudgironde-cyclisme.net

 

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