Néo-pros : Rencontre avec Erwann Corbel

L’an dernier, Erwann Corbel avait impressionné en remportant la 3e étape du Kreiz Breizh Elites. Sa performance sur la dernière étape de l’Essor breton avec Warren Barguil fut également une performance qui n’est pas passé inaperçue. Avec sept victoires à son actif en 2012, le sprinteur-puncheur breton a attiré le regard de l’équipe Cofidis le prenant comme stagiaire l’été dernier. Malgré une fracture de la clavicule qui l’a éloigné des pelotons jusqu’à la fin de la saison, la formation Bretagne-Séché Environnement, qui mise surtout sur les jeunes bretons, ne souhaitait pas le voir partir ailleurs. A 21 ans, le coureur originaire de Saint-Brieuc va donc découvrir le monde professionnel. Avant que la saison débute, rencontre avec Erwann Corbel.

« L’an dernier, j’ai réalisé une bonne saison, notamment avec des victoires sur le Kreiz Breizh Elites, l’Essor breton et le Tour des Deux-Sèvres. De ce fait, cela aurait été quand même injuste de ne pas avoir intéressé une équipe professionnelle en tant que stagiaire déjà. Ce fut chose faite avec Cofidis donc j’étais plutôt content.
 
Retrouver l’envie de faire du vélo en 2012

Cette saison 2012 avec Côtes d’Armor-Marie Morin, j’ai retrouvé l’envie de faire du vélo et je me suis fait plaisir, c’était d’abord l’objectif. Les copains m’ont remotivé en me disant que j’avais du potentiel et que c’était dommage de tout plaquer après une mauvaise saison chez Sojasun espoir-ACNC. Les performances viennent ensuite. En revanche, terminer l’année sur une fracture de la clavicule (il était tombé en septembre au Grand Prix de Fougères, NDLR), c’était vraiment dommage. Surtout que je n’avais participé qu’à une seule course avec Cofidis, la première étape de la World Ports Classic. Cette expérience ne s’était pas très bien passé, j’avais seulement effectué 20 kilomètres dans le peloton. Là, je me suis dit que la marche était haute entre les amateurs et les professionnels. Mais l’encadrement de Cofidis m’a plutôt rassuré sur cette déconvenue en me disant que c’était la course la plus rapide de la saison, avec 56 km/h de moyenne. J’aurais encore dû faire cinq épreuves  avec eux, j’étais forcement déçu.

« Passer pro, ce n’était pas une idée fixe »

Cependant, cette période a correspondu avec le moment où Emmanuel Hubert, le directeur sportif de Bretagne-Schuller (devenue Bretagne-Séché Environnement, NDLR) m’a appelé pour m’annoncer que l’équipe bretonne me prenait comme néo-pro en 2013. Etre stagiaire c’était déjà très bien pour moi. Signer un contrat pro, c’était encore mieux (sourires) ! Mais, ce n’était pas du tout une idée fixe. Beaucoup de gens du milieu m’en parlaient alors que moi au départ je n’y pensais pas du tout. Après, il faut bien avouer que quand on fait du vélo à haut niveau, il faut se donner un objectif. C’est tellement dur de faire du cyclisme, je pense qu’il n’est pas possible d’en faire juste pour le plaisir.

« J’ai encore des progrès à faire »

Le regroupement en Espagne à Benidorm avec l’équipe Bretagne-Séché s’est très bien passé. Je connaissais déjà la moitié des coureurs puisque j’avais déjà couru avec eux sur des classe 2 et chez les amateurs, donc l’intégration ne fut pas difficile. Concernant le stage en lui-même, je dois avouer avoir eu du mal à suivre dans les cols, ce n’est pas trop pour moi. J’ai bien vu que j’avais encore besoin de progresser. En haut des cols, j’étais à bloc alors que les autres coureurs pas spécialement grimpeurs étaient encore bien frais !

« Une saison de découverte avant tout ! »

Pour le moment, je ne me fixe pas d’objectif pour cette première année chez les pros. C’est une saison de découverte avant tout, on verra l’an prochain. J’ai vraiment hâte de débuter néanmoins. Finalement, je ne serai pas au Grand Prix de la Marseillaise ce dimanche, je ne souhaite pas me prendre un gros coup au moral d’entrée. Je préfère débuter sur une course par étapes, l’Etoile de Bessèges la semaine prochaine. Je me présenterai sans me mettre de pression. L’idée n’est pas de jouer déjà les premiers rôles mais de se rassurer sur son état de forme et prendre mes marques. Ensuite, j’irai courir le Grand Prix Samyn et des courses en Belgique, qui pourraient mieux me convenir. On verra bien ce que cela donnera ! »

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki d'Erwann Corbel.

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com

 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Erwann CORBEL