Bryan Coquard : « L'heure de vérité approche »

Bryan Coquard a marqué les esprits en décrochant la médaille d'argent, l'été dernier, aux Jeux Olympiques de Londres lors de l'épreuve de l'omnium. Sur la route, il a fait parler sa pointe de vitesse lors du Championnat du Monde Espoirs, où seul le Kazakh Alexey Lutsenko l'a devancé. Une saison 2012 marquée également par une victoire sur une manche de la Coupe de France DN1, le Grand Prix Cristal Energie. Après deux saisons au Vendée U, il a logiquement intégré le Team Europcar. DirectVelo.com est allé prendre des nouvelles de Bryan Coquard avant qu'il ne fasse ses premiers pas chez les pros.

« J’ai été très bien accueilli dans l’équipe Europcar. Bien sûr, j’avais déjà l’avantage de connaître pas mal de monde de part mon expérience au Vendée U. Et puis, ce n’est un secret pour personne, le Team Europcar est une grande famille. J’aborde cette année 2013 de manière très sereine. Je ne suis pas anxieux du tout, je ne vois pas pourquoi je le serai. Je suis simplement pressé d’en découdre. Les récents stages avec l’équipe m’ont permis de monter en pression, même si je suis tombé malade en Espagne. Mon entraînement a été très différent de celui des années précédentes puisque je n’ai pas fait du tout de piste. Je pense avoir très bien travaillé et j’espère avoir l’occasion de le prouver dès mes premiers rendez-vous.
 
« Les médias me placent déjà en tête d'affiche »  

Une page se tourne. Désormais, je veux faire abstraction de tout ce qui s’est passé en 2012, même si j’en garde de grands souvenirs. J’ai été très sollicité par les médias ces derniers mois. On me place déjà en tête d’affiche et je ne pense pas forcément mériter toute cette attention. Cela ne me gêne pas outre mesure malgré tout. Voir que l’on s’intéresse à moi, ça ne peut que me faire plaisir. Les dirigeants calment le jeu, ils ne me mettent pas de pression. Je sais cependant qu’ils comptent sur moi pour cette année et qu’ils ont une réelle confiance en mes capacités de m’imposer très vite. J’espère pouvoir lever les bras le plus vite et le plus souvent possible. J’ai beaucoup d’ambitions. J’ai envie de montrer que je peux réussir très vite chez les pros, à l’image d’Arnaud Démare l’an dernier. En tant que sprinteur, je vais avoir plus d’opportunités que certains autres néo-pros. Ce n’est pas négligeable. Maintenant, peut-être que je n’aurai toujours pas gagné la moindre course en avril. J’en ai conscience. Après tout, je reste un néo-pro et je suis là pour découvrir. Mais je percevrai quand même le fait de ne pas gagner rapidement comme un petit échec.

« Essayer de goûter à tout »  

L’heure de vérité approche. Je serai de suite dans le bain puisque je vais être le sprinteur numéro un de l’équipe dès l’Etoile de Bessèges. Nous nous sommes mis d’accord avec Sébastien Chavanel. Il viendra à Bessèges pour m’aider. La confiance déjà donnée par mes coéquipiers est précieuse. Maintenant, je ne sais pas si je vais pouvoir assumer ce rôle de leader. Je l’espère. J’aurai une meilleure idée de mon niveau suite à l’Etoile de Bessèges. Pour le moment, je ronge mes freins. Je n’ai jamais fait de saison complète sur route, alors ce sera forcément particulier cette année. Je vais essayer de goûter à tout en 2013, avec des classiques belges comme A travers les Flandres et Gand-Wevelgem, mais aussi de longues courses par étapes à l’image du Tour de Langkawi ou du Tour de Turquie. J’ai hâte de voir ce que je peux faire sur ces épreuves. Je n’ai aucune idée de mes capacités de récupération sur des épreuves d’une semaine ou plus. Ce sera une découverte. »
 
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Crédit Photo : Patrice Meunier

 

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