Néo-pros : Rencontre avec Thomas Rostollan

Avec huit succès, Thomas Rostollan a été l'un des meilleurs amateurs de la saison 2012. Le Marseillais, âgé de 26 ans, a notamment remporté une étape de l'An Post Rás (2.2), et trois courses par étapes en juillet : Tour du Pays roannais, Tour de la Dordogne et Tour d'Auvergne. Après quatre années à l'AVC Aix-en-Provence, «Rosto» va retrouver La Pomme Marseille. Mais cette fois en tant que professionnel. Avant que la saison débute, rencontre avec Thomas Rostollan.

« Me voilà enfin coureur professionnel, et c’est le rêve d’une vie qui se réalise. A 26 ans, il était temps. C’était même le moment ou jamais. J’ai vraiment fait le tour chez les amateurs. Si je n’avais pas signé ce contrat avec le Team La Pomme Marseille, j’aurais sans doute arrêté la compétition. Je ressens le besoin de progresser et de franchir un palier chaque saison. Rester amateur en 2013, ça aurait été faire du surplace.

« Je n’ai pas volé ma place »

Mon premier passage par La Pomme Marseille (2007 et 2008, NDLR) m’a aidé, c’est clair et net. Et puis je suis un gars du coin, un vrai Marseillais qui a toujours entretenu de bons rapports avec les dirigeants du club. Ce lien me permet aujourd’hui d’avoir ma chance. Cela étant je n’ai pas volé ma place chez les pros. J’ai fait une grosse deuxième partie de saison en 2012. Le déclic a eu lieu au mois de mai, lorsque j’ai pu enchaîner les Classe 2 (Vainqueur d’étape sur l’An Post Rás, 4e à Uppsala en Suède et 14e sur le Tour du Frioul, NDLR).

« J’ai encore une marge de progression »

Cet enchaînement m’a permis d’évoluer à un niveau encore jamais atteint jusque-là. Je me suis moi-même surpris sur le Championnat PACA. Cette victoire était presque indécente (4’18’’ d’avance sur le second, NDLR). C’est très encourageant pour la suite. Je sais que j’ai encore une marge de progression. D’ailleurs, étant un diesel, les courses professionnelles pourraient plus me convenir que les épreuves amateurs. Si j’avais une appréhension, ce serait simplement celle de devoir m’adapter à un nouveau style de course. En revanche, je ne suis pas anxieux du tout.

« Courir pour ma ville »

Je ne fais aucun complexe d’infériorité. Je suis simplement pressé d’enfiler un dossard et le maillot de La Pomme Marseille. Ce club représente beaucoup de choses pour moi. Je ne vais pas simplement courir pour mon club mais aussi pour ma ville. C’est un peu l’OM version cyclisme. C’est une équipe avec une forte identité, un peu comme Bretagne-Séché, et j’en suis très fier. L’ambiance est chaleureuse, dans la continuité de ce que j’ai pu connaître à Aix-en-Provence ces dernières saisons.

« Un coureur à l’ancienne »

Sur la route, je vais essayer de prendre un maximum d’échappées, je m’y engage. J’espère pouvoir en claquer une ou deux mais il ne faut pas prétendre à trop de choses non plus. Je compte courir un maximum, ce qui devrait m’être favorable sur la durée. Je suis un coureur à l’ancienne, je marche beaucoup aux sensations et j’ai du mal à me fixer un programme avec des pics de forme.

« N’avoir aucun regret »

Je vais essayer de bien marcher dès les premiers rendez-vous, même si je ne suis pas un grand fan des débuts de saison. Je vais sans doute reprendre sur le Grand Prix d’Ouverture La Marseillaise. Je tiens vraiment à participer à cette épreuve. J’enchaînerai peut-être avec l’Etoile de Bessèges et le Tour Méditerranéen. J’irai sur chacune de ces courses pour me donner à 100%, et avec la meilleure préparation possible, histoire de n’avoir aucun regret en fin de saison. »

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Thomas Rostollan.

Crédit Photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com

 

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