Néo-pros : Rencontre avec Axel Domont

Après trois années passées à Chambéry Cyclisme Formation, l’antichambre d’AG2R-La Mondiale, Axel Domont, s’apprête à rejoindre la formation World Tour pour la saison 2013. Pour www.directvelo.com, le coureur de 22 ans fait part de ses impressions à un mois de ses grands débuts chez les professionnels. Avant que la saison débute, rencontre avec Axel Domont.  

« Je reviens d’Espagne où l’on a passé dix jours avec l’équipe. On a pu profiter d’un temps agréable. Auparavant, j’ai fait de la randonnée et du ski de fond en guise de préparation hivernale. Je suis impatient de participer à mes premières compétitions en tant que coureur professionnel. Je vais vraiment changer de monde, ce qui du reste, fait un peu peur. Mais pour le moment, c’est surtout l’envie qui prédomine.

« Un bilan mitigé en 2012 »

Je garde de très bons souvenirs de mes trois saisons passées à Chambéry. Jusqu’à présent, c’est là-bas que j’ai vécu mes plus belles années de coureur. Sportivement, je garde un bilan mitigé de ma saison 2012. J’ai alterné le très bon avec un début de saison euphorique, puis le très mauvais, avec des problèmes physiques et les mauvais résultats qui en ont découlé. J’ai ma dose de blessures tous les ans finalement. Un tibia, une clavicule, une tendinite, cette fois-ci les cervicales. Heureusement je suis toujours revenu, ce qui me permet désormais de relativiser.

« Une suite logique »

Je crois que c’était vraiment le meilleur moment pour rejoindre le monde professionnel. Je voulais passer à autre chose. Depuis quatre saisons, j’ai franchi un palier tous les ans. J’ai d’abord découvert la 1ère catégorie avec l'UC Aubenas en 2009, puis je suis arrivé au centre de formation de Chambéry. Ensuite, j’ai eu le bonheur de porter le maillot de l’équipe de France à partir du Tour des Pays de Savoie 2011. Puis cette année, j’ai pu gagner avec ce maillot tricolore, sur une étape de Toscane-Terre de Cyclisme (Coupe des Nations). Signer avec AG2R-La Mondiale, c’était une suite logique, un objectif. Si j’avais dû rester chez les amateurs, j’aurais eu l’impression de stagner.

« Une nouvelle façon de courir »

Dès le début de saison 2012, j’avais dans l’idée de passer pro l’année suivante. J’ai réalisé que je voulais vivre de ma passion lorsque j’ai commencé à courir avec l’équipe de France. Je vais maintenant découvrir une nouvelle façon de courir. Le calendrier va complètement changer. En étant dans une équipe World Tour, je ne pourrai participer à aucune course de Classe 2. Du coup, le niveau de ma plus petite course sera quand même plus élevé que tout ce que j’ai pu faire jusqu’à présent. C’est une petite appréhension.

« Certaines similitudes avec Chambéry »

Grâce à mon stage avec l’équipe AG2R-La Mondiale (en 2011, NDLR), j’ai pu acquérir de l’expérience. J’ai découvert comment se passaient les briefings d’avant course, ce que l’on peut précisément attendre de tel ou tel coureur avant une épreuve. Mais j’ai aussi réalisé que l’on avait déjà pas mal d’automatismes à Chambéry, et qu’il y avait certaines similitudes. Maintenant, sur la route ce sont les jambes qui vont parler. Je suis impatient de me tester face aux meilleurs dès le Grand Prix d’Ouverture La Marseillaise. 

« Je risque de souffrir contre-la-montre »

Je redoute l’exercice du contre-la-montre plus que tout autre chose. Mon profil de grimpeur ne m’avantage pas dans cette discipline. Et puis je n’ai jamais couru de contre-la-montre de 50 kilomètres ou plus. Je risque de souffrir dans les efforts chronométrés. Cependant, il va bien falloir en disputer pour progresser. C’est dans cette optique que je vais avoir un calendrier très diversifié cette saison, avec également des Classiques en Belgique, histoire d’apprendre à gérer les bordures, à frotter. Je devrais aussi participer à des courses par étapes montagneuses, où j’espère être plus à l’aise.

« Prouver que j’ai ma place »

Les dirigeants veulent me faire goûter à tous les types de course, pour que je puisse travailler mes points forts comme mes points faibles. Si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais. Je vais essayer de faire de mon mieux cette saison. J’espère prouver que j’ai bien ma place parmi les professionnels. Et puis pourquoi ne pas essayer d’aller faire quelques résultats sur les courses les plus abordables du calendrier. Ce serait parfait. » 

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki d'Axel Domont.

Crédit Photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com
 

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