Maxime Le Montagner a intégré le milieu professionnel en janvier dernier tout comme l’ensemble de son équipe le Team Véranda Rideau-Super U. Le sprinteur breton ne s’attendait sans doute pas à se retrouver dans une situation aussi compliquée à la fin de la saison, ne sachant pas s’il allait retourner dans les rangs amateurs ou rester chez les pros. Finalement, ses capacités et son profil ont séduit les dirigeants de Roubaix-Lille Métropole. Pour www.directvelo.com, le coureur âgé de 21 ans revient sur une année riche en émotions et découvertes.

« Dans l’ensemble ma première saison chez les professionnels s’est bien déroulée. C’était une année de découverte, c’est certain, même si j’aurais souhaité faire plus de résultats et remporter une course pro. Cependant, je ne m’en faisais pas une idée fixe.
En arrivant dans le milieu professionnel, je m’attendais évidemment à un rythme soutenu sur les courses, mais pas vraiment aussi fort (sourires). Finalement, je sais que j’ai beaucoup progressé tout au long de la saison, je vois la différence désormais dans la manière de gérer ma course et de conduire mon sprint. Globalement, le bilan est donc plutôt positif, même si j’aurais aimé ne pas avoir mon problème de genou en juillet car ça m’a retardé pour la seconde partie de la saison.

Le Championnat de France de l’Avenir : une grosse déception

Avec l’équipe Véranda Rideau, nous découvrions tous le monde professionnel. Le but était de se montrer, de faire la course, sans se mettre de pression supplémentaire. Personnellement, je reste déçu de mon Tour de Bretagne. J’aurais vraiment souhaité remporter une étape. Ma deuxième place sur la Val d’Ille U est aussi une déception mais la plus grosse reste le Championnat de France Espoirs en Bretagne (4e, NDLR). Ce jour-là, j’ai mal conduit ma course. Je n’ai à m’en prendre qu’à moi-même !
En revanche, j’étais vraiment content de ma performance sur le Championnat de France à Saint-Amand-les-Eaux (10e, NDLR). C’était une grosse surprise mais avec mon entraîneur, Frédéric Le Montagner qui est aussi mon oncle, on a ensuite analysé ma course et on s’est dit que j’aurais encore pu faire mieux.

Un retour chez les amateurs envisagé

La fin de saison a été plus compliquée. Initialement, l’équipe devait repartir pour un an avec un effectif de dix coureurs. Et puis, deux semaines avant la fin des transferts, la décision a été prise d’arrêter Véranda Rideau-Super U. Ce fut un choc et j’ai eu du mal à digérer la nouvelle. Je savais que cela allait être difficile de retrouver une équipe professionnelle. J’ai alors accepté la proposition du CC Nogent-sur-Oise. Je m’étais fait une raison, celle de retourner chez les amateurs et d’essayer de faire la meilleure saison 2013 possible afin de redevenir coureur professionnel.

« La signature du contrat avec Roubaix fut un soulagement »

Mais au dernier moment, l’équipe de Roubaix-Lille Métropole m’a contacté dès que les dirigeants ont su qu’ils allaient repartir pour un an. Au début, je ne savais pas trop quoi faire... J’en ai parlé autour de moi, à ma famille et à mon coéquipier Franck Vermeulen. J’ai alors pris la décision d’accepter la proposition de Roubaix. Il vaut mieux pour moi rester dans le cercle professionnel et montrer que ma place est chez les pros. Mon contrat s’est finalisé lors du Tour de Vendée. Après la signature, j’étais vraiment soulagé.

Un programme de course à sa convenance

Le programme de course avec l’équipe nordiste me convient bien, on ira souvent en Belgique aussi et j’aime courir là-bas. J’ai déjà rencontré l’ensemble de l’équipe lors d’un stage de trois jours. Je connais tous les gars, je pense que nous serons une équipe soudée. Nous allons beaucoup courir aussi puisque nous sommes un groupe de seulement dix coureurs, le début d’année va vite arriver. Pour le moment, j’ai repris le cyclo-cross pour le plaisir en Bretagne. J’aime bien ça, cela me permet de retrouver la forme et la condition afin d’être prêt dès l’ouverture de la saison. »
           
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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com