Florian Le Corre : « Tenter une nouvelle expérience »

Après deux saisons sous les couleurs de Roubaix-Lille Métropole, Florian Le Corre se tourne désormais vers de nouveaux horizons et s’apprête à jongler entre route, cyclo-cross et VTT. Le coureur de 27 ans justifie ses choix auprès de www.directvelo.com.

DirectVélo : En 2013, tu auras l’occasion de porter deux maillots différents...
Florian Le Corre : Je vais jongler entre le VTT avec le BH-SR Suntour et la route avec le VC Pays de Loudéac. Je voulais passer à autre chose, tenter une nouvelle expérience. Le programme de course ne me convenait pas vraiment cette année. A vrai dire, je n’ai pas pris énormément de plaisir sur le vélo. C’est pour cela que j’ai décidé de reprendre le VTT. J’ai commencé par cette discipline et je suis excité à l’idée d’y reprendre la compétition.

Tu comptes donc clairement privilégier le VTT à la route l’an prochain ?
C’est l’idée en effet. Les courses sur route me serviront plutôt de préparation pour les grands rendez-vous de la saison en VTT. Je veux redécouvrir les épreuves de la Coupe de France. Je veux bien faire sur le Championnat de France également. Et puis il y a plein d’autres épreuves très intéressantes en France. Pourquoi ne pas participer à une ou deux Coupe du Monde également ? Ça peut être une idée... Maintenant, je vais quand même essayer d’obtenir quelques résultats sur la route. Mais ce ne sera plus ma priorité.

« Un nouveau contrat ? J’aurais sûrement refusé »

Tu changes clairement de cap en 2013. On ne te reverra donc plus sur la route chez les professionnels ?
Je ne pense pas. En fait, je n’en ai pas vraiment l’envie. Très honnêtement, même si l’on m’avait proposé un nouveau contrat avec Roubaix-Lille Métropole, j’aurais bien pris mon temps pour prendre une décision. Si l’idée était d’avoir le même calendrier que cette année, j’aurais d’ailleurs sûrement refusé. Je ne pouvais pas m’exprimer. Je quitte donc le cyclisme sur route professionnel sans regrets.

Quel était donc le problème avec ce fameux calendrier ?
Je n’ai participé qu’à des courses où je n’avais aucun moyen de m’exprimer. Des courses plates, avec du vent, ce n’est pas là que je vais faire des résultats. J’aurais voulu participer à des épreuves telles que la Route du Sud, le Rhône-Alpes Isère Tour, le Tour du Gévaudan, ou encore le Tour de l’Ain, où j’avais d’ailleurs pu me montrer l’an passé. Bref, des courses pour grimpeurs.

« Cyrille Guimard était conscient de ce problème »

Tu étais donc condamné à participer à des courses où tu n’avais que d’infimes chances de te montrer...
Tout à fait. C’était presque impossible de faire des résultats. En plus, j’ai quand même eu mon problème physique la première saison, pendant six bons mois. J’ai été limité physiquement toute l’année. Puis cette saison, ça a quand même été compliqué de revenir avec un véritable manque de préparation. Maintenant, je dois quand même avoué avoir beaucoup appris durant ces années passées chez Roubaix-Lille Métropole.

Tu aurais quand même sans doute obtenu de meilleurs résultats en participant à un autre type de courses. Mais en as-tu seulement parlé avec tes dirigeants ?
Oui plusieurs fois. Cyrille Guimard notamment était bien conscient de ce problème. Il savait que je n’allais pas faire de résultats sur des courses comme les 4 jours de Dunkerque ou le Tour de Picardie. Malheureusement, on a fait face à des problèmes financiers et de logistique. J’ai parlé du Tour du Gévaudan par exemple avec lui. C’est une course qui pouvait me convenir (16e en 2010, NDLR). Seulement c’était trop loin. Les dirigeants ne voulaient pas qu’on aille dans le Sud pour ce genre d’épreuves, budget oblige. En clair, je n’avais pas trop le choix.

« Un bon classement à Saverne »

Tu viens de remporter deux cyclo-cross début octobre, cela doit être bon pour la confiance ?

C’est toujours bon à prendre. Je suis en bonne condition en ce moment. Il faut dire que la fin de ma saison sur route a été relativement légère. J’ai très peu couru au mois de septembre. Du coup, je n’ai eu aucun mal à enchaîner avec les premiers cyclo-cross. J’ai levé les bras deux fois mais la concurrence n’était pas énorme (à Argentré-du-Plessis et Nozay, NDLR). Le problème, c’est que j’habite dans une région où il n’y a pas beaucoup de cyclo-cross avec un grand niveau. Il y en a quelques-uns, mais très espacés dans le temps. Cela pose forcément problème. L’idéal serait d’aller en Belgique mais ça coûte cher. Et puis, il serait très compliqué d’y faire des résultats.

Es-tu satisfait de ta première manche du Challenge National ?
Je suis content de ma 6e place. Je me suis vite fait déborder dans la première prairie et il n’est jamais chose aisé que de revenir par la suite. Cela reste donc un bon classement et c’est surtout encourageant pour la suite de l’hiver.

« Un circuit incroyablement gras à Besançon »

Participeras-tu aux deux prochaines manches cette fois-ci ?

C’est vrai que je n’avais pas participé à la dernière manche l’an passé. Mais c’était uniquement pour des problèmes physiques. Je savais que je n’avais aucune chance de faire un résultat alors j’avais préféré m’abstenir. Cette fois, j’irai sur les deux prochaines épreuves avec grand plaisir. Un Top 5 me satisferait amplement, dans un premier temps du moins. Maintenant, c’est sur qu’à plus ou moins long terme, j’espère avoir l’occasion de jouer le podium.

Ces deux circuits te conviennent-ils ?
A vrai dire je redoute un peu celui de Besançon. Je n’ai pas un super souvenir de ce circuit. La dernière fois, il était incroyablement gras, pour ne pas dire collant. Ça avait été très compliqué pour moi dans de telles conditions. Mais j’y ferai de mon mieux, c’est certain. La course la plus importante de mon hiver restera quand même le Championnat de France. C’est vraiment LE rendez-vous et je vais tout faire pour y arriver au meilleur de ma condition.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Florian Le Corre.

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com

 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Florian LE CORRE