Anthony Bisceglia (VC Caladois) tournait autour de la victoire depuis plusieurs mois, se montrant à plusieurs reprises à l’avant des courses. Vendredi dernier, il a levé les bras sur la Nocturne de Cusset (Allier). Pour www.directvelo.com, le coureur âgé de 21 ans revient sur son premier succès de l’année et évoque ses déceptions de début de saison.

DirectVélo : Depuis quelques semaines, tu cumulais les bonnes places sur les nocturnes et critériums... Ta première victoire à la Nocturne de Cusset t’a libéré ?
Anthony Bisceglia : En effet, j’ai coupé après le Tour du Nivernais Morvan (Elite Nationale). Pas très longtemps mais suffisamment pour repartir sur de bonnes bases. J’avais dit à mon directeur sportif, Anthony Barle, que je ne voulais pas faire le Tour du Pays roannais (Elite Nationale) pour me faire plaisir sur les critériums. J’ai vécu quasiment un an à Vichy (Allier) et je souhaitais donc faire les « critos » de la région. J’avais de bonnes jambes et les épreuves rythmées comme celle-là me conviennent bien. J’avais coché Cusset et je l’emporte, presque à la maison, c’est parfait ! Ce succès débloque mon compteur et ça apporte surtout une victoire à mon club, je le voulais absolument.

Un début de saison « en dents de scie »

La mi-saison est maintenant franchie, quel premier bilan peux-tu tirer de ta saison ?
Je pense avoir fait un début de saison correct, avec de bons résultats mais aussi des moins bons. Il fut en « dents de scie », notamment à cause de beaucoup de malchance durant le mois de mars et ma chute au Grand Prix de Saint-Etienne Loire jusqu’à avril. J’ai eu beaucoup de soucis mécaniques ce qui est vraiment dommage car les jambes étaient excellentes. Les résultats auraient dû être bien meilleurs mais c’est aussi ça le vélo ! Je suis revenu très fort après ma chute et j’ai beaucoup enchaîné, peut-être trop d’ailleurs... j’ai d’ailleurs ressenti un coup de moins bien fin mai. Mais ma deuxième place aux Boucles du Tronçais et ma 3e place sur la 2e étape au Beaujolais constituent de bons points.

Quels objectifs t'étais-tu fixé ?
Avec mon entraîneur François Lamiraud (également coureur au CR4C Roanne, NDLR) nous avions coché deux épreuves : le Grand Prix de Saint-Étienne Loire (le 24 mars) et le Tour Nivernais Morvan (14 au 17 juin). Saint-Étienne ne me réussira sans doute jamais. L’an passé j’étais malade, cette année je chute après avoir passé la moitié de la course devant. C’est dommage, les jambes tournaient bien et j’aurais pu faire quelque chose.

La finale de la Coupe de France DN2 à l’esprit

Que retiens-tu de ton Tour du Nivernais Morvan que tu avais terminé à la 13e place au général l’an passé ?
C’est une petite déception. Je n’avais pas la même forme que l’an passé et j’ai vite vu que le général serait à oublier. Ensuite, j’ai beaucoup tenté, tous les jours, mais sans succès. Je suis clairement passé au travers (il termine à la 60e place, NDLR).

T'attendais-tu à de meilleurs résultats sur les manches de Coupe de France DN2 ?
J’ai réussi à « scorer » au Tour du Périgord (il finit 13e, NDLR). Là encore, j’avais passé la journée à l’avant et j’étais très bien. Malheureusement, j’ai encore manqué de chance sur la Vienne Classic Espoirs où j’ai crevé. Au Grand Prix des Hauts-de-France, j’ai chuté. J’espère me rattraper sur les prochaines manches et notamment pour la finale, le Prix d’Automne-La Rochefoucaud, qui est annoncée usante et j’aime bien ça !

Tu es passé du Creusot Cyclisme au VC Caladois à l'intersaison. Comment s'est passée la transition ?
Excellente ! Je me suis retrouvé dans un club que je ne connaissais pas mais j’ai vite vu que j’allais être bien. Le staff est « nickel », la structure est proche du professionnalisme et nous ne manquons de rien. Les sponsors sont vraiment derrière nous, je n’avais jamais connu ça auparavant. Je ne regrette pas du tout mon choix !

« Les études sont primordiales »

Tu continues tes études, arrives-tu à bien concilier les entraînements et les cours ?
Effectivement, je continue mes études en DUT Génie Electrique en bénéficiant d’horaires aménagés ce qui me permet d’avoir du temps pour rouler. Je m’entraîne tout seul. Tantôt chez mes parents dans le Morvan, tantôt chez moi à Chalon-sur-Saône. J’aime bien retourner souvent dans le Morvan pour faire du dénivelé dans des paysages magnifiques ! L’an dernier, j’ai beaucoup roulé à Vichy. J’y retourne assez souvent chez un ami. Et chaque semaine, j’ajuste mon programme avec François Lamiraud.

Comment vois-tu l’avenir au haut-niveau ?
Il me reste un an d’études à faire. Ça sera certainement ma dernière année au haut niveau et je veux en profiter au maximum. Les études sont primordiales et la question de monter un échelon n’est pas du tout dans mon esprit, je sais très bien que je n’ai pas le niveau.
 
Après la nocturne de Cournon d'Auvergne aujourd’hui, quelle est la suite de ton programme ?
La suite sera classique, j’irai à Gleizé, puis Charvieu-Chavagneux et Nandax. Ensuite, je retournerai faire des critériums vers chez moi avant de passer un mois d’août à beaucoup courir. Je ne ferai pas le Tour d’Auvergne, j’ai déjà beaucoup couru et préfère laisser ma place. Maintenant, le but est simple, faire un maximum de bons résultats et essayer d’en gagner une deuxième !

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Crédit Photo : Philippe Pradier - picasaweb.google.fr/PHPHOTO42