Max Massat (UV Mazamet) a remporté lundi la Nocturne d'Albi. Le coureur de l'Occitane Cyclisme Formation, âgé de 22 ans, est l'une des révélations de la saison amateur dans le Sud-Ouest de la France. Rencontre.

DirectVélo : Que représente ce premier succès en première catégorie ?
Max Massat : C'est l'aboutissement d'un objectif personnel, même si c'est une nocturne. J'avais besoin de lever les bras pour me libérer, puis je savais que sur les nocturnes ou en contre-la-montre je pouvais espérer. C'était ma course de reprise après ma coupure d'une semaine. Pour le mental, c'est positif, surtout que je sortais d'un stage de trois jours en montagne avec un ancien élite.

Que pensais-tu jusqu'alors de ta saison ?
Je suis content de mon parcours jusqu'ici. Avec mon entraîneur Michel Puntous l'objectif fixé n'était pas aussi haut. J'ai voulu partir prudemment au niveau des entraînements cet hiver, car je ne savais pas à quoi m'attendre en 1ère catégorie. J'ai pris conscience après ma 3e place au Week-end béarnais que je pouvais jouer la gagne sur les courses. Ça n'a pas été simple de croire en moi car j'ai bâché pas mal de courses juste avant, mais maintenant je sens que j'ai passé un palier. Il me faut être sérieux à l'entraînement et au quotidien si je veux pouvoir enchaîner les bonnes performances.

Des débuts sur le vélo il y quatre ans en FSGT

Tu as débuté le vélo sur le tard...
J'ai commencé le vélo il y a quatre ans en FSGT. J'ai débuté après une vilaine blessure due à l'athlétisme que j'ai pratiqué en parallèle avec le foot pendant dix ans. Pendant un an, je n'ai pas fait de sport. Je voyais que j'étais en manque de sport et qu'il fallait que je retrouve la compétition. Ma sœur faisait alors du vélo dans l'équipe des Pruneaux d'Agen. Elle m'a dit tout simplement d'essayer le vélo en attendant.

Quel état alors ton état d'esprit ?
Je m'entraînais alors une fois par semaine et j'allais aux courses pour me défouler. Je me rappelle de ma première course où il y avait le cyclo-crossman Sébastien Ugolini. Des copains m'avaient dit "suis-le". Il a fait le départ j'ai suivi, mais au bout de trois kilomètres j'ai compris que le vélo serait un sport dur... Puis pour ma 2e année de vélo, après avoir gravi les échelons en FSGT, j'ai pris une licence en 3e catégorie FFC au VC Portet. J'ai continué à progresser. En 2011, je me suis retrouvé en 2e catégorie à monter un club, le Team Cycliste Martrais. Je voulais faire du vélo avec ma bande d'amis. J'ai passé l'année comme coureur-dirigeant tout en travaillant en parallèle dans la restauration rapide. J'avais décidé d'être à mi-temps pour pouvoir m'occuper du club, des coureurs et de mon entraînement.

Et depuis cet hiver, tu es en DN2...
J'ai découvert l'an dernier en seconde partie de saison le haut-niveau grâce aux sélections Espoirs avec la Haute-Garonne pour faire des épreuves par étapes. J'ai pris du plaisir à écouter les consignes et apprendre à rouler avec Perez, Comet, Brossais, Penza... Dans l'ensemble, j'avais réalisé une bonne saison avec toujours une progression qui m'a permis d'accéder à la 1ère catégorie pour 2012. J'ai été obligé de changer de club pour continuer d'apprendre plus et courir en DN. J'ai choisi l'UV Mazamet qui fait partie de l'Occitane Cyclisme Formation, et pris Michel Puntous comme entraîneur pour élever mon niveau. Je me sens bien dans ce club et cette équipe. J'ai encore beaucoup à apprendre et chaque course est une nouvelle leçon.

« Pas eu la possibilité de faire le Championnat de France chrono »

Quels sont tes objectifs ces prochaines semaines ?
Je dispute le Tour du Pays roannais à partir de ce vendredi puis le Tour de la Dordogne avec l'Occitane. J'y vais surtout pour essayer de faire un Top 10 au contre-la-montre et retrouver le rythme sur les étapes. Je voulais faire le contre-la-montre du Championnat de France, mais on ne m'a pas donner la possibilité de pouvoir apprendre de nouveau à côté des meilleurs français, malgré le soutien, de mon président de club...

Comment-vois tu ton futur sur le vélo ?
J'espère décrocher des victoires sur les courses élites nationales, et prendre du plaisir sur les critériums et nocturnes que j'affectionne. Je veux continuer à élever mon niveau pour savoir où sont mes limites, car je suis en train de monter une société en associé, Qobbo.com, avec mon ancien patron et ma responsable d'une ancienne boite. J'ai la chance qu'ils aiment le vélo et soient compréhensifs, du coup ils me laissent le temps pour m'entraîner, alors je ne veux pas les décevoir. Le soutien au quotidien, de ma copine et des personnes qui me suivent, sont importants pour pouvoir continuer à avancer dans l'avenir.

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Crédit Photo : Christian Collier - picasaweb.google.com/111567826591941774045