Tour de Côte d'Or - Et. 4 : Les réactions

Mathieu Simon (CM Aubervilliers 93-BigMat) a remporté ce lundi la 4e et dernière étape du Tour de Côte d'Or (Elite Nationale), courue sur 135,7 km entre Saint-Jean-de-Losne et Nuits-Saint-Georges. Il devance Nicolas Marchal (ASPTT Nancy), Maxime Pinel (VC Toucy) et David De Vecchi (France Police). Kirill Pozdnyakov (VL Technics Abutriek) s'adjuge le classement général de la 9e édition. Le Russe succède au palmarès à Kenny Elissonde. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par www.directvelo.com.

Mathieu Simon (CM Aubervilliers 93-BigMat)
Vainqueur de l’étape et 4e au classement général final
« Ce matin, en voyant le profil de l’étape, je m’étais dit que ça allait être compliqué pour moi et que ça allait être la bagarre. Quand le bon coup est parti au début du 2e tour, je n’y étais pas. J’étais dans le groupe derrière avec Alliaume Leblond. On s’est dit tous les deux que ce n’était pas bon. Ce que j’ai donc c’est fait, c’est que j’ai anticipé les bosses. Je suis sorti dans la descente du 2e GPM avec Maxime Pinel (VC Toucy) et Nicolas Marchal (ASPTT Nancy). On est rentré assez vite sur la tête, même si on a mis du temps à boucher les derniers mètres à l’entame du dernier tour dans la montée. Dans la dernière bosse, je me suis vraiment accroché. Au départ, j’étais à 8 secondes au classement général du leader. A 1,5 km de l’arrivée, j’ai essayé de partir en facteur… mais je savais que ça allait être très dur avec les deux coureurs de l’équipe belge et Romain Lebreton (VS Chartrain) qui étaient placés devant moi. Dès que j’ai été repris, je me suis placé pour le sprint. Maxime Pinel (VC Toucy) a commencé son sprint à 400-500 mètres de l’arrivée afin de virer en tête le dernier virage. J’étais idéalement placé en troisième position pour ensuite lancer mon sprint. Cette victoire efface en quelque sorte la déception de la première étape où je me voyais vraiment gagner. C’est mon premier succès de l’année, ça faisait un moment que j’étais dans une bonne passe mais je n’arrivais pas à en claquer une. C’est une bonne victoire pour le moral qui, je l’espère, va en appeler d’autres. »

Kirill Pozdnyakov (VL Technics Abutriek)
8e de l’étape et vainqueur final du Tour de Côte d’Or
« Aujourd’hui, je me sentais très bien dans les bosses. Avec Michael Vink, nous avons décidé d’attaquer, ou plus exactement de suivre le petit groupe qui est sorti. Ensuite, avec Michael, nous avons contrôlé et nous sommes allés chercher chacun à notre tour les différentes attaques. Nous étions dans le même temps au classement général, peu importe que ce soit lui ou moi qui gagne. Le plus important était que l’équipe gagne comme lors du contre-la-montre par équipes. Je tiens d’ailleurs à remercier toute mon équipe qui a été très forte durant ces trois jours. Le Tour de Côte d’Or est une belle épreuve avec un beau parcours et une atmosphère agréable. En tout cas, je suis vraiment très heureux de cette victoire car je n’avais plus gagné depuis la catégorie Junior. Ces trois dernières années, alors que j’étais en Belgique, j’ai eu des problèmes de visa et ce fut assez pénible. J'ai la double nationalité russe et israélienne. Désormais, ces soucis sont enfin terminés et je me sens beaucoup mieux. »

Rudy Vandenheede (Directeur sportif du VL Technics Abutriek)
« Comme je l’avais déjà dit, la meilleur défense, c’est l’attaque. J’avais deux coureurs très forts avec Michael Vink et Kirill Pozdnyakov parmi les quatre coureurs de mon équipe qui étaient aux quatre premières places du classement général (Dimitri Peyskens était le leader au départ de cette dernière étape, NDLR). Michael et Kirill ont pris la bonne échappée. Ils avaient juste ensuite à bien contrôler. Que ce soit l’un ou l’autre qui gagne, ça m’était égal. Il fallait que l’équipe garde le maillot jaune. C’est notre première victoire sur une course par étapes cette saison et notre première participation à ce Tour de Côte d’Or. Kirill était déjà présent dans notre équipe lors de sa première année Espoir. Chez les Juniors, c’était le meilleur en Belgique. C’est son rêve de courir en Belgique. Ces dernières années, il a eu beaucoup de malchance. Mentalement, il est assez friable et ses problèmes de licence et de visa l’ont perturbé. Maintenant, tout ça, c’est réglé. Il est revenu chez nous cette année. C’est un grimpeur « lourd », doté d’un gabarit imposant. Il a bien roulé au début du mois de mai au Giro della Regione Friuli Venezia Giulia. Il a fini 7e d’une étape et 16e du classement général. Il est prêt pour passer professionnel. Notre prochaine en course en France sera soit le Tour des Pyrénées, soit le Kreiz Breizh. »

Nicolas Marchal (ASPTT Nancy)
2e de l’étape et 8e au classement général final
« Je suis sorti en contre avec Mathieu Simon (CM Aubervilliers 93-BigMat) et Maxime Pinel (VC Toucy). Ce sont deux très bons rouleurs. On s’est vraiment dépouillé pour rentrer et je ne pouvais que suivre quand on est revenu au début du dernier tour. Après, j’ai abordé la dernière bosse en tête, j’ai fait 50 mètres devant. Dans le final, tout le monde était à bloc, personne n’était au-dessus et on a vite déboulé dans le dernier virage. J’ai viré dans la roue de Mathieu Simon, mais je n’ai pas pu le remonter. Je suis plutôt satisfait. En plus, je finis dans les 10 premiers au classement général final. J’ai retrouvé les bonnes jambes après une petite baisse de régime le week-end dernier. »

Romain Lebreton (VS Chartrain)
10e de l’étape et 3e au classement général final
« Je me devais de tout tenter lors de cette dernière étape. J’ai essayé de sortir à plusieurs reprises dans le circuit final dans les montées. C’est dommage d’ailleurs qu’elles ne soient pas pas un peu plus proche de l’arrivée car à chaque fois, ça permettait un regroupement dans le groupe de tête. A 2-3 km de l’arrivée, j’ai tenté une dernière fois ma chance. Et je me fais encore reprendre peu avant la flamme rouge comme lors des deux précédentes étapes en ligne… Mon sentiment est mitigé. D’un côté, je suis content de ce podium au général, j’étais bien en forme. De l’autre côté, je visais à la fois la victoire d’étape et le classement général, et au final, je n’ai aucun des deux. »

Julien Rabaud (France Police)
6e de l’étape, 11e au classement général final et le plus combatif
« J’avais de bonnes jambes. J’avais vraiment envie de bien me montrer sur cette dernière étape et de marquer le coup. J’étais déjà bien lors des deux dernières journées mais les résultats n’étaient pas significatifs. Nous sommes partis à trois sur le plat avant le circuit final avec Ludovic Renard (VS Chartrain) et Alexandre Gaspari (VC Toucy). Cela a mis un peu de temps à se dessiner, on a insisté. C’est monté jusqu’à 3 minutes. Lors du 1er tour dans le 2e GPM, j’ai distancé Renard et Gaspari. Je me suis retrouvé seul pendant un tour. A la fin du 2e tour, j’ai été repris par le groupe des favoris. Une fois rejoint, à l’entame du dernier tour dans le 1er GPM, j’ai fait un train pour prendre un maximum d’avance pour mon coéquipier David De Vecchi afin qu’il termine dans les 10-15 premiers. Ensuite, ça a attaqué et j’étais un peu dans le dur. A la fin, c’était un peu « sauve qui peut ». Et avec le peu de forces qu’il me restait, j’ai terminé 6e du sprint. Je suis content de ma course, je n’ai rien à regretter. Je suis aussi que David ait pu accrocher les meilleurs. Nous avons réalisé un beau travail d’équipe et nous nous retrouverons tous avec l’Equipe France Police pour les 4 jours des As au début du mois de septembre. »

Vincent Canard (VC Caladois)
Meilleur grimpeur de l’épreuve
« Au départ, j’étais 13e à 23 secondes du leader. Je n’avais rien à perdre, d’autant plus que j’étais assuré du maillot à pois. J’ai essayé de relancer quelque chose et de partir dans les bosses lors du 1er tour de circuit. Mais j’ai vite vu que j’étais un peu juste. Lorsque le bon groupe est parti dans le 1er GPM au début du 2e tour, je n’ai pas pu y aller. A un moment, c’est revenu à 20 secondes mais je n’ai pas pu faire le saut pour rentrer. Après, c’était fini. Les deux premiers jours, j’ai souvent été aux avant-postes et ça se paye à un moment… même si j’aurais bien aimé être devant encore aujourd’hui. Je suis satisfait de ramener ce maillot de meilleur grimpeur. Après, je suis juste un peu déçu pour mes coéquipiers qui ont bien bossé pour moi, notamment Clément Carisey et Alexis Romeder lors du 1er tour. Je n’ai pas pu concrétiser pour eux. »

Stéphane Bénetière (Mixte UC Digoin-Creusot Cyclisme)
Vainqueur du classement des rushs
« Mon but était de conserver ce maillot distinctif. Lors du premier rush, j’ai collé la roue de Christopher Agostini (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme). Je savais que c’était lui le plus dangereux. Après, je voulais en garder pour le final et je n’ai pas suivi les coups. Je n’avais pas vu qu’il y avait un coureur dans l’échappée qui avait déjà des points à ce classement des rushs. Heureusement, il ne m’a pas rattrapé pour quelques points. C’était un peu coup à tout perdre car je ne voulais pas faire la course devant. Après, comme je le craignais, ce fut trop dur pour moi dans le circuit final, ça roulait vraiment trop vite. C’était vraiment hier après-midi mon étape et pas aujourd’hui. Enfin, j’ai sauvé l’essentiel en gardant ce maillot vert. J’avais juste à finir la course. Et par la même, je remercie de la meilleure des manières l’UC Digoin qui m’a permis de disputer ce Tour de Côte d’Or. »

Crédit Photo : Christian Cosserat - www.directvelo.com
 

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