Néo-pros : Le point avec Gaëtan Bille

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Passé professionnel à l’intersaison au sein de l’équipe Lotto-Belisol, Gaëtan Bille a créé la surprise jeudi dernier en remportant la 46e édition du Grand Prix Pino Cerami (1.1) disputée entre Saint-Ghislain et Frameries. C'est surtout la première victoire en tant que professionnel pour le coureur âgé de 24 ans. Gaëtan Bille revient sur son succès, sur ses premiers mois comme professionnel et sur ses meilleurs souvenirs dans la catégorie Espoirs.

« Mon objectif en début de saison était de terminer, au minimum, une fois sur le podium d'une épreuve classée 1.1. Jeudi dernier, je suis arrivé au départ du Grand Prix Pino Cerami avec l'envie de bien faire car jusqu'à présent j'ai essentiellement eu un programme WorldTour et il est encore difficile pour moi de rivaliser avec les meilleurs sur ce genre d'épreuves. En ce qui concerne la course en elle-même, il fallait être très vigilant dans les circuits locaux car les routes sont sinueuses. Alors qu'un sprint massif se dessinait sous l'impulsion des Omega Pharma-Quick Step, j'ai décidé d'attaquer sous la flamme rouge pour aller, dans un premier temps, rechercher l'Italien Marco Marcato (vacansoleil-DCM) qui était seul en tête puis pour aller chercher la victoire. Marcato était déjà à fond dans le faux plat et je l'ai facilement déposé. Je n'avais plus qu'à aller au bout, malgré des jambes très lourdes.

« D'autant plus heureux que Jonas Van Genechten termine troisième »

Ma joie fut forcément immense mais ça, c'est valable pour chaque victoire. De plus, étant donné que j'avais suffisamment d'avance, j'ai pu savourer ma victoire. C'est toujours quelque chose de spécial pour un néo-pro wallon de remporter sa première course professionnelle... en wallonie ! Je suis d'autant plus heureux que mon co-équipier Jonas Van Genechten termine troisième de la course. L'an dernier, avec Wallonie-Bruxelles * Crédit Agricole, nous étions tous les deux performants sur les courses de catégorie deux et, maintenant, deux mois à peine après le début de la saison, nous sommes capables de monter sur le podium d'une 1.1. C'est super !

« J'avais des ambitions sur la Flèche Brabançonne mais... »

Mon programme de courses devait passer par la Flèche Brabançonne, l'Amstel Gold Race, la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège. Mais, depuis dimanche, j'ai une bronchite. Je vais donc devoir faire l'impasse sur les deux premières épreuves. J'espère pouvoir reprendre le collier sur la Flèche wallonne et, ensuite, Liège-Bastogne-Liège. C'est dommage que je ne puisse pas prendre part aujourd'hui à la Flèche Brabançonne car j'avais de grandes ambitions sur cette course. Elle correspond parfaitement à mes caractéristiques et, qui plus est, la forme est bien présente. Cette bronchite tombe au mauvais moment. Je dois malheureusement revoir mes objectifs. Je ferai tout pour revenir au mieux sur la Doyenne des classiques. Ensuite, je me focaliserai sur le Giro d'Italia.

« Parfois, on a des bonnes jambes mais on est juste capable de suivre »

Le bilan que je tire de mes premières courses en tant que professionnel est assez bon. C'est sûr que les courses sont plus difficiles que les années précédentes. Il faut aussi tenir le coup moralement car les années précédentes, je jouais les premiers rôles presque sur chaque course tandis qu'ici, parfois, on est juste capable de suivre alors que les jambes sont bonnes. C'est logique: la distance est plus longue et le niveau plus élevé. Jusqu'ici, j'ai participé notamment à la Ruta del Sol, Paris-Nice, le Tour de Catalogne, le Tour des Flandres.

« Nous étions une véritable bande de copains »

Ce que je retiens de mes années espoirs, c'est surtout la saison 2011 passée au sein de Wallonie-Bruxelles * Crédit Agricole. Nous étions une véritable bande de copains qui allions sur les courses. C'était très agréable de courir avec une telle ambiance. Ma victoire sur Zellik-Galmaarden restera aussi dans mes souvenirs. C'est une épreuve de la Topcompétition qui comporte principalement les difficultés de l'ancien parcours du Tour des Flandres à savoir le Mur de Grammont, le Bosberg, etc. Sur ce genre de parcours, il est préférable d'être toujours dans le groupe de tête car ce n'est pas une course d'attente. Il faut se montrer offensif. »

Crédit Photo : Marc Van Hecke - www.sportfoto.be
 

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