Grand Prix d'Onjon : Résumé et réactions

Le traditionnel prix d'Onjon, 48ème du nom, ouvrait la saison routière pour les première catégories en Champagne-Ardenne. L'organisation du Club Champagne Charlott' a réuni quatre-vingts candidats à la succession de l'estonien de Villeneuve Gert Joeaar. L'écurie picarde absente, les principaux postulants venaient du SCO Dijon, du CM Aubervilliers, du VC Toucy, sans oublier quelques individualités comme le suisse Mercier (Dôle) ou le picard Gratiot (Nogent). Quant aux aubois, ils espéraient une bonne entrée en matière, d'un côté pour l'UVCA Troyes des britanniques Kirk et Yates, et de l'autre au Club Champagne Charlott' des sprinters maisons Clère et Boulanger, obligés de compenser les absences conjuguées de Duval, Lejeune et Thibaut Villa. Originalité dominicale : le directeur sportif Florian Morizot s'alignait en tant que deuxième catégorie aux côtés de ses protégés sur la ligne de départ.

Lors du premier des neuf tours, un groupe de neuf s'extirpait avec Gousset (CC Charlott'), Boire (SCO Dijon), Bergeret (VC Toucy), Mercier (VC Dôle), Labèque, Leblond, Choisy (CM Aubervilliers 93), Gratiot (CC Nogent) et l'estonien Birjukov (UVCA Troyes). Il bouclait ce tour de chauffe nantis de vingt quatre secondes d'avance. L'écart grimpait à cinquante secondes une boucle loin après que Birjukov ait disparu du groupe de tête. Tandis que Kirk abandonnait dans la quatrième révolution, et qu'un contre de huit hommes parmi lesquels Gorichon et Yannis Yssaad (Aubervilliers) mais aussi Rullière (SCO Dijon) ne parvenait pas à opérer la jonction, le longiligne Pinel (Toucy) sortait en force avant l'entame du cinquième tour. Son entreprise était couronnée de succès avec un brillant retour en solitaire : il restait quatre tours et le peloton naviguait à près de deux minutes !

La réaction se faisait néanmoins par le biais des dijonnais qui roulaient à bloc et scindaient le gros de la troupe en trois parties derrière les neuf fuyards. La première vague comprenait dix neuf éléments qui réalisaient la jonction à une quinzaine de kilomètres de l'arrivée. Il étaient donc une petite trentaine à entrevoir la succession de Joeaar, et encore un peu moins avec la fugue d'un quintet à quelques encablures de la ligne fatidique : Gratiot, Gousset, Leblond, encore eux, flanqués de Dragoni (Toucy) et Pascual (Dijon). Mais ils étaient absorbés par le reste du groupe dans le raidard à l'entrée d'Onjon avant la plongée vers le centre du village où là Sébastien Boire faisait valoir sa pointe de vitesse pour parachever une course d'équipe
exemplaire.

Les réactions
Sébastien Boire (SCO Dijon), vainqueur du 48ème GP d'Onjon
« Mes impressions après cette course ? Très bonnes, on ne va pas dire le contraire. Présent dans la première échappée du jour et enfin dans le sprint final. J'ai bénéficié d'une bonne équipe, j'espère que cela va continuer comme cela pour nous. Quand Pinel revient sur notre groupe, il y avait alors deux gars de Toucy et trois d'Auber en tête. Mes équipiers se sont mis à rouler derrière nous et je ne leur en veux pas car si nous arrivions ainsi, je n'étais pas du tout sûr de gagner. Cela aurait été difficile pour moi dans ce cas. Il fallait que ça rentre : je n'ai donc pas trop roulé dans les deux derniers tours car mon équipe le faisait juste derrière. Moi je pouvais perdre en étant seul, mais nous pouvions aussi gagner en cas de retour. La semaine dernière j'étais sur le Circuit des Plages Vendéennes les jeudi, samedi et dimanche, et la semaine précédente à Perpignan. Jusque là je ne me sentais pas trop au top. Cela commence à aller un petit peu mieux. Je suis tombé malade la semaine dernière avec une gastro. Ce succès prouve que j'ai récupéré. Les objectifs les plus proches dans le calendrier sont pour l'équipe Dijon-Auxonne-Dijon car à la maison on se doit d'être bien ! Il y a aussi la première manche de la Coupe de France à Buxerolles. Sinon le week-end prochain nous serons au départ du Circuit des 4 Cantons à Moulins. Mais si je gagne encore sur l'une de ces courses, ce sera avant tout la victoire d'une équipe. »

Benjamin Pascual (SCO Dijon), rampe de lancement de Boire dans le sprint final
« On a fait un super travail d'équipe. J'étais dans la toute dernière échappée de cinq (NDLR avec Gratiot, Gousset, Leblond et Dragoni) et on se fait reprendre dans le talus avant de redescendre vers l'arrivée. Ce n'est que ma troisième course de la saison après Aix et le Jean Masse le week-end dernier. Je savais qu'avec Jocelyn et Sébastien, nous pouvions vraiment gagner donc je n'ai pas voulu collaborer en tête. Cela est rentré par petits groupes : j'ai alors accéléré et roulé pour leur emmener le sprint et on l'a fait. L'équipe a gagné, c'est le principal. Nous n'étions pas au complet mais nous avons déjà de  bons automatismes. Je suis donc relativement content. Place maintenant au Circuit des 4 Cantons, à Joinville, au Paris-Troyes, et à la Coupe de France à Buxerolles... »

Crédit Photo : Hervé Dancerelle - www.directvelo.com
 

Mots-clés