Néo-pros : Le point avec Thomas Lebas

Depuis le 1er janvier 2012, DirectVelo.com parle aussi des (néo-)pros. Parce que vous les avez connus depuis leur époque amateurs et voulez toujours avoir de leurs nouvelles ; parce que ces coureurs participent à des épreuves retransmises en direct sur www.directvelo.com.
Le grimpeur-puncheur Thomas Lebas (Bridgestone-Anchor) vient de participer au Tour du Qatar, le terrain de jeu idéal des sprinteurs. L’Aquitain, âgé de 26 ans, raconte son expérience à www.directvelo.com.

« Ce fut une très bonne chose pour notre équipe d'être retenue sur le Tour du Qatar car c'est une très grosse course organisée par ASO. Il y avait un beau plateau et en tant qu'équipe continentale, on dépend des invitations des organisateurs. Ce n'est pas forcément évident d'être invitée en début de saison en France comme il y a beaucoup d'équipe pros françaises.

« Un peu d'appréhension au départ »

Évidement le plat et les bordures, ce n’était déjà pas mon point fort chez les amateurs alors quand on se présente au départ avec tous les meilleurs mondiaux il y a un peu d'appréhension ! Mais j'étais bien motivé pour donner une bonne image de l'équipe comme l'ensemble de mes coéquipiers. La consigne était d'aller au maximum dans les coups. Ce que nous avons parfaitement réussi à faire car sur les cinq étapes en ligne, on a pris l'échappée à trois reprises.

«  La dernière étape à près de 52km/h de moyenne »

Quand les choses sérieuses et les bordures commencent, c'est une autre histoire, un autre monde ! Nous avons effectué la dernière étape à près de 52 km/h de moyenne. Je n'avais jamais roulé aussi vite. La principale difficulté est de se placer correctement dans le peloton. Les grosses formations sont très organisées et il est difficile de se placer au milieu avec un maillot inconnu pour eux pour le moment. Cela frotte beaucoup lors des changements de direction notamment. C'est carrément un sprint en milieu d'étape pour aborder le virage dans la meilleure position possible. D'ailleurs mon coéquipier Blaise Sonnery en a fait les frais en se cassant une clavicule. J'en profite pour lui souhaiter un bon rétablissement.

« J'aborderai les courses à bordures plus sereinement maintenant »

Néanmoins, j'ai fini tous les jours dans le peloton principal donc je suis assez satisfait de ma course. Ce n'était pas gagné d'avance ! Je pense que cette épreuve m'aura beaucoup apporté. J'aborderai les autres courses à bordures plus sereinement maintenant... Je pense aussi que c'était la bonne option au niveau de la préparation quand je vois le temps qu'il fait en France. Ici, nous avons pu faire des étapes de 150 kilomètres sous le soleil. Les coureurs en préparation pour les classiques ont même rallongé tous les jours en rentrant à l'hôtel en vélo pour atteindre les 200 kilomètres.

« Pas moyen de bouger une oreille dans le final »

J'avais déjà couru deux courses d'un jour en 2010 à Dubaï en classe 2 avec l'AVC Aix-en-Provence. C'était le même type de course mais absolument pas le même niveau. J'avais pu tenter ma chance seul à deux kilomètres lors d'une arrivée massive. Mais là au Tour du Qatar, quand les grosses formations WorldTour emmènent les sprints, il n'y a pas moyen de bouger une oreille !

« Je pense tenir une bonne forme »

Maintenant place au Tour d'Oman. Il est réputé plus vallonné avec une arrivée au sommet mais les coureurs de la FDJ-BigMat m'ont indiqué que malgré les côtes en fin de parcours, les débuts d'étapes sont plats et exposés au vent. Ce sera donc un petit peu la même configuration, avec des bordures possibles. J'espère avoir la possibilité de faire de belles choses là-bas sur une étape. Je me suis bien préparé cet hiver et je pense tenir une bonne forme. Mais à ce niveau de compétition, les occasions sont rares et il ne faudra pas les manquer. Je suis motivé en tout cas ! »

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Thomas Lebas.

Crédit Photo : DR
 

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