Adrien Petit : « J'ai confiance en Arnaud Démare »

Adrien Petit (Cofidis) est le seul professionnel de l'équipe de France espoirs, qui disputera ce vendredi le Championnat du Monde. Le sprinteur bientôt âgé de 21 ans explique à www.directvelo.com son rôle dans la sélection tricolore.

DirectVélo : Tu as disputé ta première saison chez les professionnels sous le maillot Cofidis, qu'est-ce que ça t'a fait de retrouver le peloton amateur le week-end dernier sur les routes du Tour de Moselle ?
Adrien Petit : C'est tout drôle. Ça me fait vraiment bizarre. La manière de courir est totalement différente. On est tout le temps en prise. Il y a beaucoup de changement de rythme et j'avais perdu ça cette année. Je pense que cette course m'aura fait du bien avec la nervosité. Je pense que ça va être bon pour le Mondial.

Est-ce qu'une sélection pour les Mondiaux espoirs faisait parti de tes objectifs en début de saison ?
Oui, nous en avions déjà parlé avec Bernard (NDLR, Bourreau sélectionneur national). Il n'y avait rien de fait car la saison était longue. J'avais prouvé plusieurs fois dès le début de saison j'avais quelque chose à faire au sprint, que je pouvais avoir ma carte ou bien aider quelqu'un dans la sélection nationale.

« Différent de l'an dernier »

L'an dernier, tu as connu des sélections un peu compliquées sur les courses d'un jour en avril. Cette sélection pour Copenhague sonne-t-elle comme une revanche ?

Il est vrai que l'an dernier, j'avais eu ma sélection au plus mauvais moment de ma saison. Je sortais d'un pic avec notamment des victoires sur Bordeaux-Saintes, une étape sur le Tour de Normandie et sur la Boucle de l'Artois. J'avais eu un mois bien chargé. Ma sélection est arrivée juste derrière au moment où je devais faire ma coupure. Je me suis retrouvé en équipe de France avec des sensations qui ne m'appartenaient pas. J'avais même laissé ma place pour le ZLM Tour. Je ne voulais pas aller là-bas. Je sentais très bien que ça ne servait à rien. Là c'est tout à fait différent.
 
Depuis quand ta sélection pour le Mondial est-elle officielle ?
On va dire que ça fait deux semaines et demi que j'ai eu la réponse de Bernard Bourreau qui m'a dit que je serai présent. On s'était déjà contacté auparavant pour me dire de ne pas m’inquiéter, que j'étais dans les petits papiers. J'ai eu un mois de juillet relativement calme. On ne s'est donc plus trop contacté. Lors du Tour du Poitou-Charente et du Grand Prix de Plouay il a vu que les jambes étaient là et il m'a donc fait confiance.

Ton rôle pour les championnats du Monde est-il déjà bien défini ?
Dans l'équipe, nous avons deux bons sprinteurs, Arnaud (NDLR, Démare) et moi. C'est surtout pour Arnaud. Après c'est une course d'un jour. Il se peut qu'il ne soit pas bien ou selon les circonstances de course, il faudra revoir notre tactique. Dans le cas où Arnaud ne serait pas bien, ce serait moi qui aurait le rôle de sprinter au sein de la sélection. On va voir comment cela va se passer sur place. Il se peut que les conditions soient mauvaises, qu'il fasse froid. Comme je le disais, c'est une course d'un jour donc c'est variable.

« En équipe de France, Arnaud Démare est dans son truc »

Si Arnaud Demare est en grande forme, est-ce que vous allez lui servir de poisson pilote ?

En équipe de France, Arnaud il est dans son truc. Il a fait toutes les manches de la Coupe des Nations au printemps Tout le monde a confiance en lui. Moi même j'ai confiance en lui. Je pense que comme poisson pilote, c'est le top. Je pense faire un bon boulot pour lui. Dans ces circonstances là, il n'y aura pas de grands problèmes. Mais inversement, ce sera à lui de parler s'il ne se sent pas bien. Au niveau sprint, nous nous valons. Après selon les routes, les choses peuvent être différentes. Mais sur un sprint se disputant sur un boulevard comme celui du championnat du Monde, nous avons chacun notre carte. Si il est bien qu'il le dise. Et si il n'est pas bien, qu'il le dise aussi. Il faut que ça se passe comme ça.

Avoir été coéquipier l'an dernier sous le maillot du CC Nogent sur Oise doit être un élément important dans la confiance que vous avez et devez avoir l'un envers l'autre ?
Évidemment que c'est important. Il faut aussi ajouter Romain Delalot. On se connaît déjà également. Ça fait déjà un groupe. On l'a vu hier (samedi) au moment de travailler le sprint avec la victoire d'Arnaud à Basse-Ham lors de la 3ème étape. C'est la première fois que l'on faisait un train. Cela s'est très bien passé. On voyait bien que l'équipe de France était présente et que l'on pouvait compter sur elle. C'est à Arnaud de me faire confiance et de bien rester dans ma roue. Après je ferais ce qu'il faut. Et inversement s'il n'est pas bien, c'est moi qui devrait lui faire confiance au niveau du placement. Il nous reste quelques petites choses à peaufiner. Ça devrait bien se passer.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki d'Adrien Petit.

Crédit Photo : Hervé Dancerelle - www.directvelo.com
 

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