L'Australien Michael Hepburn a remporté ce mercredi la 3e étape du Tour de l'Avenir, disputée sur 166,5 km entre Gérardmer (Vosges) et Porrentry (Suisse). Le vainqueur du prologue règle un groupe de sept coureurs. Le Canadien David Boily est le nouveau leader de l'épreuve. Warren Barguil se classe  21e à 1'18'', dans le même temps que son compatriote Dimitri Le Boulch. Il est après la 3e étape 19e du classement général à 2'03'' du maillot jaune. Le coureur de l'équipe de France raconte son étape à www.directvelo.com.

« C'est parti d'entrée car nous avions directement le Col de la Schlucht à monter. Je me suis échappé avec un Kazakh (Lutsenko), un Colombien (Chaves) et le meilleur grimpeur, un Espagnol (Bravo). On s'est fait rattraper juste en haut du Grand Ballon. On se retrouve à seize au bas de la descente. Rudy (Molard) était avec moi. On se fait reprendre ensuite par le peloton dans le Col du Hundsrück. Les Belges ont roulé car ils n'avaient personne devant.

« A 300 mètres près… »

Ensuite c'était assez bizarre, ça a fait rideau. Tout le monde s'est arrêté "pisser". Cela a à nouveau bataillé derrière. J'ai essayé d'aller dans plusieurs coups. J'ai réussi à prendre le bon coup. Je pense ensuite avoir payé dans le final les efforts effectués pendant toute l'étape. Je me suis fait distancer à 300 mètres du sommet du dernier GPM, le col de la Croix situé à treize km de l’arrivée. Mais le problème c'est que les coureurs de tête ont basculé beaucoup plus vite que nous.

« Un peu déçu » 

J'étais alors avec un Néerlandais (Dumoulin) et un Autrichien (Preidler). Un groupe, avec notamment Dimitri (Le Boulch), est ensuite revenu sur nous. Je ne perds pas tant de temps que ça au final (1'18''). Mais je suis un peu déçu car je n'ai pas les supers cannes. C'est un peu dommage. Je pense aussi que je paie les efforts faits en début de Tour de l'Avenir. Je pense avoir été un peu trop euphorique. Je voulais toujours attaquer, et le problème c'est qu'on ne te laisse pas sortir comme ça quand tu as le maillot de l'équipe de France.

« Personne ne contrôle la course »

J'avais essayé de sortir notamment mardi. Je pensais que ça pouvait aller au bout. Je trouve qu'on court de manière un peu  bizarre. C'est spécial. C'est un peu comme chez les pros mais pas totalement !  Personne ne contrôle la course. On ne  sait jamais trop comment ça va s'organiser.

« Pas les jambes du Tour de l’Ain »

Je suis bien mais je n'ai pas les jambes du Tour de l'Ain. Je pense que j'aurais du refaire de la montagne entre le Tour de l'Ain et le Tour de l'Avenir. Je pense que ça m'est un peu préjudiciable. Mais bon, le Tour de l'Avenir n'est pas fini. Je pense me reposer un peu demain (ce jeudi) et aider au maximum. Le Salève décidera, vendredi, du sort de l'équipe. »

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com