Antoine Lavieu : « C’est le bouquet final »

Antoine Lavieu s’est distingué la semaine dernière pour sa première sélection en équipe de France. Le sociétaire de l’AVC Aix-en-Provence a en effet remporté une étape du Tour du Val d’Aoste (2.2) et terminé 4e du classement général.  Le coureur âgé de 21 ans, stagiaire chez Cofidis depuis début août, a su même gagner sa place pour le Tour de l’Avenir, qui débute ce dimanche. Il répond aux questions de www.directvelo.com

DirectVélo : Quel bilan fais-tu de ton Tour du Val d’Aoste ?
Antoine Lavieu : A l’arrivée, j’étais un peu déçu de terminer au pied du podium pour si peu (à 4’’ de Nikita Novikov, NDLR). Mais je ne pensais pas terminer en début de course à cette place-là. Je ne savais pas trop où j’en étais en début de semaine. J’avais préparé spécialement cette course mais je ne pensais pas faire aussi bien. Pour le moment (propos recueillis à l’arrivée de la dernière étape), je suis déçu par rapport au général. Mais avec du recul, je serai surtout satisfait d’avoir gagné une belle étape en solitaire. 

A l’arrivée du chrono, tu regrettais d’avoir notamment levé les bras le jour où tu gagnes l’étape…
Oui car cela se joue pour quelques secondes pour la 3e place. Mais bon maintenant je me dis que je pourrais refaire la course cent fois… ça ne changera rien.

« Sur la 2e étape, je n’ai pas osé y aller »

Tu venais sur l’épreuve à quelles ambitions ?
Je pensais plus à une victoire d’étape. Le 2e jour comme je l’avais dit, j’étais bien mais je n’ai pas osé y aller quand les meilleurs ont attaqué. Et le lendemain, j’ai tenté. Ça a marché. Si j’y étais allé la veille, peut-être qu’on m’aurait laissé moins de liberté le jour où je gagne l’étape. Mais comme je l’ai dit, on peut refaire la course, ça ne changera rien. 

C’était ta première sélection en équipe de France…
Je devais faire cette course avec l’AVC Aix-en-Provence. J’ai su peu de temps avant que j’étais sélectionné en équipe de France. Cela a été une motivation supplémentaire pour moi. Et j’arrive à gagner une étape sur une belle course internationale pour ma première ! C’est top. C’est ma plus belle victoire. C’est un honneur d’être sélectionné et de porter ce maillot-là. J’ai de plus la chance de l’avoir porté sur une course comme le Tour du Val d’Aoste. C’est une course qui me convient bien, avec un profil montagneux. 

« Je ne pensais pas peser sur des courses de ce niveau-là »

T’attendais-tu à faire de tels résultats cette année pour ta première saison en DN1 ? 
Non pas du tout. J’arrive à faire une belle fin de saison. C’est le bouquet final d’avoir gagné au Tour du Val d’Aoste. J’ai été plus discret en milieu de saison mais c’est peut-être parce que les courses me convenaient un peu moins. Mais je n’aurais pas pensé faire cette saison-là en arrivant à l’AVC Aix-en-Provence, ni peser sur des courses de ce niveau-là.

Tu as remporté une étape du Tour du Val d’Aoste, le Tour de Navarre et une étape du Tour Aragon-Béarn, mais « que » deux épreuves toutes catégories en France…
Oui… Les courses amateurs en France me conviennent un peu moins bien. Je préfère la manière de courir qu’on peut avoir chez les pros ou à l’étranger. Quand ça roule « au train ». J’ai du mal à lire la course quand ça attaque dans tous les sens comme c’est le cas chez les amateurs.

« Quelques étapes du Tour de l’Avenir peuvent me convenir »

Tu vas enchaîner dès dimanche avec le Tour de l’Avenir. Comment vas-tu gérer ta semaine ?
Je pense ralentir un peu en début de semaine pour bien récupérer de ce Tour du Val d’Aoste exigeant. Je vais me remettre ensuite en route pour montrer en pression jusqu’au grand départ, dimanche. Cette semaine, je vais faire une longue sortie et des sorties plus spécifiques.

Qu’espères-tu sur le Tour de l’Avenir ?
J'espère profiter de mon état de forme actuel pour pouvoir bien figurer sur ce Tour de l'avenir. Le parcours de cette année est exigent et il y a quelques étapes qui peuvent pourquoi pas me convenir. Je pense notamment à la 5e étape, qui arrivera au sommet du Salève.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki d'Antoine Lavieu.

Crédit photo : Riccardo Scanferla

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