Christel Ferrier-Bruneau (Gauss) est devenue ce samedi championne de France dames à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Elle devance Jeannie Longo (Rhône-Alpes) et Magdaléna de Saint-Jean (Provence). Christel Ferrier-Bruneau succède au palmarès à Mélodie Lesueur. En espoirs, le titre revient à Audrey Cordon. Elle devance Amélie Rivat (Rhône-Alpes) et Pauline Ferrand-Prévot (Champagne-Ardenne).

Christel Ferrier-Bruneau (Gauss)
Championne de France
« Gagner une fois et porter le maillot bleu-blanc-rouge toute une année, ce n’est que du bonheur. On a envie de revivre ça ! Ma satisfaction est équivalente à ma première fois en 2009. Durant la course, je me suis méfiée de Jeannie Longo, car elle était très forte dans les faux plats et dans le vent.  J’ai attaqué dans le dernier tour, lors de la première bosse, mais c’est revenu.  Je savais que la fin pouvait m’aller. Dans le virage juste avant la côte finale, je me suis mise en dernière position pour pouvoir avoir de l’élan et attaquer au début de la bosse. C’est ce que j’ai fait et ça m’a plutôt bien réussi.  J’ai eu un beau programme international cette année avec mon équipe Gauss. Je pense que ça m’a aidé pour progresser. Par la suite je vais enchaîner avec le Giro Féminin , que je vais découvrir.  Mais mon gros objectif sera les JO de Londres où j’espère faire mieux que 13e comme j’avais fait à Pékin en 2008. »

Jeannie Longo (Rhône-Alpes)
2e
« Quand je me fais plaisir sur une course je suis contente. J’aurais peut-être pu être plus ambitieuse…Mais quand j’étais avec Christel Ferrier-Bruneau et Magdaléna De Saint Jean, j’étais déjà contente d’être sur le podium.  Je n’étais pas vraiment confiante contre Christel Ferrier-Bruneau. Je n’ai pas réussi à trouver un moment pour tenter ma chance. Et dans le virage avant la bosse d’arrivée, j’ai essayé de me retrouver en dernière position pour attaquer sur le gros plateau le plus possible. Mais j’ai doublé Magdaléna dans la descente… Il ne faut pas oublier non plus que j’ai été victime d’une crevaison qui m’a coûté un peu d’énergie puisque c’était à un moment où ça roulait fort. J’ai aussi une petite douleur à la jambe gauche, qui m’empêche de faire des efforts intenses quand ça monte… »

Magdaléna de Saint-Jean (Provence)
3e
« Jeannie et Christel étaient plus fortes que moi. Je manque peut-être un peu d’expérience, de force et de giclette dans les bosses. Je suis donc contente d’être là, sur le podium, c’est super ! Je n’ai pas eu la pancarte après ma victoire en Coupe de France à Pujols. J’ai réussi à partir, un peu en facteur. Je me suis retournée, j’ai vu que j’avais 5 mètres d’avance, puis j’ai embrayé mais je manque encore de giclette pour pouvoir faire la différence. »

Marie-Laure Cloarec (Ile-de-France)
 11e
« C’était dangereux en début de course avec la pluie. Puis avec le vent la route a un peu séché. Mais ça s’est marqué et d’un seul coup il y a eu une grosse attaque et ça a explosé.  Heureusement j’ai réussi à chopper un bon groupe. Je suis contente j’ai rempli mon objectif. »

Audrey Cordon (Vienne-Futuroscope)
12e et Championne de France espoirs
« Quand j’ai loupé le bon coup avec Longo, j’étais vexée. Je me suis retrouvée derrière et on ne s’est pas entendu. D’autres espoirs sont revenues et là une 2e course a commencé. Je n’ai pas essayé de la jouer tactique, je suis allée chercher pratiquement toutes les espoirs. J’ai pris la course à mon compte. J’étais avec Marion Rousse, elle n’était pas au mieux mais elle est allée chercher quelques coups aussi. Je pense que j’étais costaude aujourd’hui car j’arrive à m’imposer. Les années précédentes, il me manquait toujours du jus dans le final, peut-être car
je tentais beaucoup avant. C’est le genre de bosses qui me conviennent, car il faut les passer en force. »

Amélie Rivat (Rhône-Alpes)
13e et 2e espoirs
« J’étais venue chercher le titre pour ma dernière année espoirs.  Mais j’ai chuté à la Flèche-Wallonne, ce qui m’a handicapé pendant trois semaines. J’étais néanmoins en forme, mais je ne pense pas que j’étais au top de ma forme. Quand Jeannie Longo, Magdaléna de Saint Jean et Christel Ferrier-Bruneau sont parties, on s’est marqué. Dans le final, on n’a pas vraiment passé la bosse rapidement, tout s’est joué au sprint. Je vais voir maintenant ce que je fais l’an prochain. Je dois finir mes études et trouver du travail pour l’année prochaine. »

Pauline Ferrand-Prévot (Champagne-Ardenne)
14e et 3e espoirs
« Je m’en sors plutôt bien avec ma maladie. Je n’ai plus de fièvre, ni de mal de tête mais je devais respirer seulement par la bouche. J’ai décidé de prendre le départ ce matin pour ne pas avoirs de regrets. J’assume totalement ce choix. J’aurais pété un câble si j’avais dû regarder la course chez moi sur DirectVélo ! Durant la course, je me suis rendue compte que pour le scratch c’était rapé. Alors je me suis concentrée sur la course espoirs ! Je suis satisfaite de terminer sur le podium espoirs. Je m’envole mardi vers le Canada pour disputer les deux prochaines Coupe du Monde de VTT. Puis je serai au Championnat d’Europe, où je ferai seulement la course en ligne le samedi.  C’est le même circuit que l’an dernier lors du Championnat du Monde, j’ai donc la chance de connaître le parcours. »

Marion Rousse (Vienne-Futuroscope)
16e et 5e espoirs :
« C’était assez bizarre, toutes les espoirs ne sont marquées. On a essayé d’aller dans les coups mais j’ai eu des crampes dans le final. Je suis déçu, car je me suis fait enfermée au moment du sprint. Je n’ai pas atteint mon objectif qui était de terminer dans les 3 premières espoirs. »