Thomas Lebas (AVC Aix-en-Provence) a occupé pendant plusieurs semaines la tête du Challenge DirectVélo. L’Aquitain âgé de 25 ans a remporté cette année le Circuit de Saône-et-Loire et le Grand Prix du Pays d’Aix, et notamment terminé 4e du Tour du Frioul-Vénétie julienne (2.2) et 8e du Circuit des Ardennes (2.2). Il revient sur son début de saison pour www.directvelo.com.

DirectVélo : Pourquoi as-tu abandonné, samedi, sur le Rhône-Alpes Isère Tour (2.2) alors que tu étais 15e du classement général avant cette étape-reine ?
Thomas Lebas : Nous avons enchaîné les voyages ces derniers temps entre le Monténégro, l’Autriche, l’Italie… Nous avons pris le train, et la climatisation m’a rendu malade, entre le froid et le chaud… Je suis pris aux sinus. Je ne me sentais pas terrible samedi, de plus il pleuvait. Je me suis arrêté au ravitaillement alors que j’étais dans le peloton avant les deux côtes de 1ère catégorie. Je sentais que ça ne servait à rien d’insister.

« Je voulais terminer sur une bonne note »

Comment juges-tu ton début de saison ?
Je suis vraiment satisfait. Normalement j’aurais dû arrêter le vélo fin 2010. Je m’étais donné une dernière saison pour espérer décrocher un contrat chez les professionnels. Mais l’an dernier, j’ai découvert début juillet, après le Tour du Pays Roannais, que j’avais une mononucléose. J’ai plutôt bien terminé la saison mais celle-ci avait été gâchée plusieurs mois à cause de la mono. Je voulais donc refaire une saison supplémentaire afin de terminer sur une bonne note.

Comment expliques-tu ce très bon début de saison ?
J’ai plus de réussite qu’avant. J’ai gagné tôt dans la saison, au Grand Prix du Pays d’Aix. Ça enlève clairement de la pression et un poids. Puis il y a eu la victoire sur une course par étapes, avec le Circuit de Saône-et-Loire. Je suis dans une bonne spirale tout comme l’équipe. Je prends les courses comme elles viennent. Je n’ai pas changé ma manière de courir depuis le début de saison.

« Pas une fin en soi d’être pro »

Quel est ton rôle à l’AVC Aix-en-Provence ?
Je suis un peu le capitaine de route. J’arrive à bien sentir les courses. J’essaie de bien guider les jeunes, j’ai l’avantage de bien connaître les courses. A force de faire les courses, je sais plus ou moins comment elles vont se passer. C’est un gros avantage. Même si l’équipe fait toujours de nouvelles épreuves, le programme est assez proche d’une année sur l’autre, et comme je suis à l’AVC Aix-en-Provence depuis quatre ans, je sais où je mets les roues.

Tu espères décrocher un contrat chez les professionnels pour 2012 ?
En début de saison, ce n’était pas du tout un objectif. Si j’ai une opportunité, pourquoi ne pas la saisir ? Mais ce n’est pas une fin en soi pour moi de passer professionnel. Je ne me fixe pas vraiment d’objectif cette saison, le seul que j’ai est de me faire plaisir sur le vélo.

« Un circuit difficile à Boulogne m’avantagerait »

Tu dois penser aux Championnats de France…
J’y pense bien sûr mais ça reste un rendez-vous particulier. Il faut vraiment avoir de la réussite pour espérer être champion de France. Il y a 180 coureurs qui veulent gagner cette course. Apparemment, le parcours de Boulogne-sur-Mer est difficile. Je ne le connais pas mais c’est sûr qu’il vaudrait mieux pour moi que ce soit un circuit difficile.

Quelle est la suite de ton programme à présent ?
Je vais couper quelques jours. Je vais ensuite participer au Tour de Navarre, une course par étapes espagnole qui se déroule pas très loin de chez moi. Je ferai aussi le Championnat de Provence puis le Tour de Serbie (2.2) avant les Championnats de France.

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Crédit Photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com