Sébastien Grédy : « Un petit coup de pied au cul »

Sébastien Grédy (SCO Dijon) a remporté dimanche en solitaire le difficile Tour du Chablais, épreuve Elite Nationale disputée en Haute-Savoie entre Thonon et Evian. Déjà vainqueur de Troyes-Dijon, le coureur âgé de 31 ans confirme son bon début de saison et son intégration rapide dans le club bourguignon, après dix ans au CC Etupes. Il revient sur sa victoire pour www.directvelo.com et évoque ses prochains objectifs.

DirectVélo : Peux-tu nous raconter ta victoire au Tour du Chablais ?
Sébastien Grédy : En début de course, j’ai été piégé sur le plat. Je suis revenu de l’arrière avec Alexis Coulon. Herberts Pudans a fait un gros boulot pour qu’on puisse ensuite revenir sur les échappés. Nous nous sommes retrouvés à 14 devant. Il y a eu des attaques dans la 3e bosse. Je suis parti en facteur. J’ai préféré partir de cette manière. Il y avait devant Nicolas Roux (Evian Vélo). Je l’ai rejoint en compagnie de Rudy Molard (CC Etupes). Sébastien Fournet-Fayard (Team Véranda Rideau Sarthe) nous a rejoints dans l’avant dernier GPM. Au sommet, on nous a annoncé un écart de 1’10’’ avec les poursuivants. Nous n’avons pas fait la descente à fond. Nous avons bien roulé sur les faux-plats mais c’est revenu à 30’’. J’ai un peu paniqué alors j’y suis allé seul. Ça a marché. J’ai rapidement pris 45’’ puis 1’, 1’10’’… Les 20 derniers kilomètres ne me correspondaient pas mais j’ai réussi à garder presque 1’ d’avance sur la ligne.

Avais-tu fait du Tour du Chablais un objectif ?
J’avais plus ou moins coché le Tour du Chablais car c’est une épreuve qui ressemble un peu à Annemasse-Bellegarde [où il s’est imposé à deux reprises, NDLR]. Ce genre de course est bien pour moi. J’avais quand même peur car comme je le disais, il y avait ces vingt kilomètres de descente et de plat pour finir. Ça arrive quand même souvent au sprint au Tour du Chablais, mais ça a bien voulu me sourire. Après Troyes-Dijon, c’est ma deuxième victoire cette année. Ce sont des belles épreuves, que ce soit Troyes-Dijon ou le Tour du Chablais.

« Reboosté par mon changement de club »

Après dix ans au CC Etupes, tu as vite trouvé ta place au SCO Dijon…
Oui je suis bien. J’ai la confiance de l’encadrement et des autres coureurs. C’est important.

Ce changement de club t’a-t-il reboosté ?
Oui, ça m’a reboosté un coup de changer de club. C’est une nouvelle épreuve qu’il faut passer. Il est vrai que je ne voulais pas quitter à la base le CC Etupes. J’ai fait dix ans à Etupes. Je pense que j’ai bien fait de changer. Ça me permet de voir une autre mentalité. On peut dire que ça m’a mis un petit coup de pied au cul.

« Je ne suis pas trop mal »

Comment juges-tu ta forme actuelle ?
Je ne suis pas trop mal. J’ai coupé la semaine du 1er mai même si j’ai couru le Prix de Saugeais en Franche-Comté. J’y suis allé comme ça, sans me prendre la tête. Je n’avais pas roulé pendant trois jours. J’ai repris doucement avec une sortie de 2h puis de 3h. C’est Julien Pinot qui m’entraîne, et ça se passe bien. C’est la deuxième fois que j’ai coupé cette année, et je pense que je couperai une troisième fois quinze jours avant le Championnat de France.

Après les Boucles de la Marne ce week-end, viendra le Tour de Franche-Comté…
J’y pense forcément oui. On m’a dit que les étapes allaient être difficiles, donc ça m’arrange. Mais le Tour de Franche-Comté a chaque année un gros plateau. C’est en tout cas une course particulière et importante pour moi. C’est chez moi. Toute ma famille est en Franche-Comté. C’est une course que j’apprécie.

« Le Championnat de France, un rendez-vous particulier »

Penses-tu déjà au Championnat de France ?
Il y aura d’abord le Tour de Côte d’Or. C’est une course importante pour le club qui l’organise. Il y a ensuite le Tour du Nivernais Morvan, avant d’enchaîner avec le Championnat de France.

Tu n’as jamais pu décrocher le titre de champion de France…
C’est particulier comme rendez-vous. C’est une course d’un jour qui te permet d’avoir un maillot de champion pendant un an, donc s’il y a une course à gagner chez les amateurs c’est bien celle-là. Il serait bien de le gagner mais tout le monde veut s’imposer, et tous les meilleurs coureurs sont là. Ça ne se court pas également comme les autres courses.

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Crédit Photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com

 

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