Benoît Cosnefroy : « Une de mes pires journées sur un vélo »

Crédit photo Quentin Photographie BE

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C’est une Flèche Wallonne pas comme les autres à laquelle a participé Benoît Cosnefroy, ce mercredi. Les conditions dantesques, si elles ont été un véritable supplice pour l’ensemble des concurrents, auront au moins eu l’avantage de casser l’habituel et répétitif scénario des éditions précédentes, avec pratiquement toujours une course de côte dans la dernière ascension du Mur de Huy. Cette fois-ci, de nombreux favoris et outsiders n’avaient déjà plus la moindre chance de l’emporter avant même le troisième des quatre - une nouveauté - passages dans le Mur.

Présente en nombre dans le premier peloton dans le final, la formation Decathlon AG2R La Mondiale pouvait nourrir de grandes ambitions, notamment avec un Nicolas Prodhomme qui est apparu très en jambes dans l’avant-dernier passage à Huy. C’était malheureusement pour lui sans compter sur sa crevaison, à quelque 20 bornes de l’arrivée. “Les commissaires ont fait barrage et je n’ai pas pu rentrer. Je me suis retrouvé tout seul dans la pampa. C’est dommage mais c’est la règle”, concédait-il à chaud auprès de DirectVelo, beau joueur malgré la déception. “On m’a dit que Bruno (Armirail) avait bien placé les gars au pied de la dernière montée”.

« J’AI VOULU BIEN GÉRER MA MONTÉE »

Dans les trois derniers kilomètres en effet, l’absence de Nicolas Prodhomme n’a pas empêché la WorldTeam savoyarde de prendre les choses en main, avec donc Bruno Armirail et Dorian Godon pour entourer Benoît Cosnefroy. Une heure plus tôt pourtant, en grande souffrance physique, transi de froid, le récent lauréat de la Flèche brabançonne n’imaginait pas se retrouver à pareille fête. “Sincèrement, j’étais gelé dans les 80 derniers kilomètres. Je ne pensais pas faire l’arrivée”. De fait, il a dû se faire violence comme rarement. “C’était une de mes pires journées sur un vélo. La pluie était très froide, avec même de la neige par moments. Je termine dans un état… Je n’avais pas fini comme ça depuis un moment”.

Alors qu’il était “déjà content de figurer dans le premier groupe” au pied de l’ascension finale, Benoît Cosnefroy s’est tout de même retrouvé en position de l’emporter en effectuant une bonne partie de l’ascension dans une situation idéale. Jusqu’à l’attaque tranchante du Britannique Stephen Williams, qui ne sera jamais repris, Benoît Cosnefroy se contentant de son côté d’une place au pied du podium (voir classement). “J’ai voulu bien gérer ma montée pour ne rien regretter mais j’étais dans un état… Frigorifié”, conclut-il brièvement, logiquement pressé de retrouver un peu de chaleur et de réconfort au sein du bus de sa formation.

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