CC Nogent-sur-Oise, voyager moins pour gagner plus

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Le CC Nogent-sur-Oise aborde la Boucle de l’Artois (Elite Nationale) “avec une belle équipe, sur de beaux parcours que l’on connaît bien” et dans de bonnes dispositions. “On va tenter de continuer sur la belle lancée des deux derniers week-ends”. Le club de N1 a en effet décroché ses deux premiers succès de la saison récemment, lors du Prix de Clermont, via Nicolas Ambert, puis sur les Boucles entre Beauce-et-Perche grâce à William Daumont. Certes, il ne s’agissait là que d’épreuves Toutes Catégories, ce qui n’enlève rien au bonheur et au soulagement d’avoir ouvert le compteur. “L’an passé, il avait fallu attendre jusqu’au mois de juin pour gagner. Ce n’était pas agréable, on avait couru après durant des mois”, rappelle Nicolas Louis, directeur sportif du collectif nogentais. “Cette fois, c’est fait dès le mois de mars. On attendait ces premiers succès, ils libèrent d’un poids”.

Pour gagner plus, le CC Nogent-sur-Oise voyage moins. Non pas nécessairement par choix stratégique mais par contraintes budgétaires et logistiques. “Depuis le début de saison, on va au plus près. On a quand même pu disputer de belles courses comme le fameux week-end des 100 Communes et de Lillers, pas loin de la maison, en Classe 2. Mais c’est sûr qu’on ne va pas aller en Bretagne tous les week-ends. C’est à cinq ou six heures de route, il faut rester raisonnable et calculer. On a pris le parti de faire des courses plus près”. Outre l’enjeu financier, Nicolas Louis tient à appuyer l’aspect purement sportif. “Même si on a un effectif de quatorze coureurs, il faut penser à s’aménager des phases de récupération. On forme des jeunes, on ne peut pas les faire traverser le pays tous les dimanches”.

UN ZÉRO POINTÉ AUX 4B

Lors de l’un des seuls rendez-vous lointains du début de saison, une épreuve obligatoire, le Tour des 4B Sud-Charente - manche inaugurale de la Coupe de France N1 -, le CC Nogent-sur-Oise est passé au travers avec un seul coureur à l’arrivée, hors du Top 50 (voir classement). “On n’a pas été en réussite. On avait pourtant pris la course par le bon bout avec l’échappée de Nicolas Ambert mais on a été décimés dans le final, notamment par le froid et la pluie. Bastien Pichon a dû se débrouiller tout seul. Il avait pris la bonne roue en suivant Killian Théot mais il a fini du mauvais côté de la route dans le dernier virage et s’est retrouvé hors jeu…”. Forcément regrettable et frustrant alors que Nicolas Louis est persuadé qu’un “Top 5 était jouable”. Une première manche à oublier, donc, mais le technicien préfère philosopher. “On est l’une des rares équipes à 0 pt. On ne pourra que remonter”.

Les prochaines semaines vont être intéressantes pour le club. D’abord, donc, avec cette Boucle de l’Artois, puis avec un peu plus de déplacements sur des épreuves relevées, comme le Tour du Charollais ou la Gislard, dans le cadre du déplacement pour la Gainsbarre, manche de la Coupe de France N1. “On a aussi trois mecs sélectionnées sur Paris-Roubaix Espoirs avec le comité des Hauts-de-France”. De belles courses arrivent. “Il y aura de quoi faire. On ne va pas passer l’année à enchaîner des Toutes Caté non plus”.

GUILLAUME DAUSCHY EN LOCOMOTIVE

Avec pas moins de neuf recrues à l’intersaison, le club 26e du Challenge DirectVelo 2023 a également besoin de temps pour retrouver des automatismes. Auteur de sept podiums et de seize Top 10 l’an passé, Guillaume Dauschy - 6e du Championnat de France à Cassel - endosse à la fois le rôle d’homme fort et de capitaine de route. “C’est une belle locomotive. Il faut simplement espérer que la malchance l’épargne. Entre les chutes et les problèmes mécaniques, ça ne l’a pas fait jusque-là mais il a évidemment les moyens de peser sur les plus belles courses”. Tombé lourdement au Tour des 100 Communes, il a craint le pire. “Sur le coup, on a cru qu’il aurait de multiples fractures à la jambe mais finalement, il n’y a pas eu trop de séquelles malgré tout”.

Derrière Guillaume Dauschy, Nicolas Louis espère des confirmations et de belles surprises. Il cite entre autres Nicolas Ambert ou encore les frères Pichon, Bastien et Mathis. Avec un bon mixte entre jeunes talents, tels Maël Zahem - sorti des rangs Juniors - et d’autres coureurs plus expérimentés. “On a un noyau de jeunes prometteurs”. De quoi espérer un printemps ensoleillé, après un hiver difficile. “On a fait quelques courses pourries mais c’est de l’expérience malgré tout. C’est l’occasion de se corriger et de s’assurer de ne pas reproduire les mêmes erreurs. À nous de surfer sur la bonne vague des deux derniers week-ends et de bien courir collectivement grâce aux habitudes prises ces deux derniers mois”

   

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