Antoine Basset : « Je ne m'inquiète pas »

Crédit photo Mathilde Chaussé

Crédit photo Mathilde Chaussé

Antoine Basset commence bien la saison. Après sa 7e place au Trophée Louison-Bobet, il a décroché la 3e position d'une étape du Tour du Bocage et de l’Ernée 53 au niveau UCI. “La course s’est faite beaucoup au placement, il y avait pas mal de vent donc ça a créé des bordures. À un moment, il y a un mec de Crabbé-Dstny qui a attaqué et c’est à ce moment-là que notre petit groupe sort. À l’amorce du dernier tour, j’ai hésité à faire le jump sur les deux devant mais je pensais qu’on pouvait rentrer en collaborant. Finalement, ils sont allés au bout mais je reste content de faire 3e en gagnant le sprint de mon groupe”. Il a vu ses chances de faire une place au général s’envoler après le contre-la-montre, où il a terminé à plus de deux minutes du vainqueur. “Malheureusement je perds mon général lors du contre-la-montre. Je n’arrive pas à mettre les watts que j’ai sur le vélo de route. Je vais essayer de mettre l’accent là-dessus parce que c’est vraiment frustrant. J’aurais aimé rentrer dans le Top 10 et au final je fais 11e à neuf secondes du Top 10”.

UN RÊVE BLEU

Il tire quand même un bilan positif de son week-end. “C’est la petite frustration du week-end mais dans l’ensemble c’est top.” Dans la continuité de 2023, car le coureur de 17 ans avait déjà réalisé une très bonne saison pour sa première année en Junior. “Je suis content de ma saison, j’ai pu faire toutes les courses qui me faisaient envie, notamment grâce au comité de Bretagne avec qui j’ai beaucoup couru. Ça m’a permis de découvrir le niveau international avec la Classique des Alpes, la Pévèle…”. Cependant, une victoire manque toujours à son palmarès. Mais il n’est pas inquiet. “J’aurais bien aimé gagner une Fédérale. Mais je sais que ça arrivera quand les circuits seront durs et que je pourrai faire là différence, je ne m’inquiète pas à ce niveau-là”.

Le pensionnaire du VC Pays Loudéac se définit comme puncheur. “J’aime bien les petites bosses assez courtes. Je n’aime pas trop les sprints massifs mais en petit comité, avec le côté tactique, je me débrouille bien”. Grâce à ses qualités, il aura de quoi performer pour sa deuxième année Junior. “J’aimerais bien être sélectionné en équipe de France, si ça vient c’est génial mais si ça ne vient pas ce n’est pas grave, je ne me mets pas de pression à ce niveau-là. J’aimerais aussi faire une bonne course à la Pévèle ce week-end. L’année dernière j’étais dans le coup pour jouer le Top 5 mais j’ai eu des problèmes gastriques en fin de course. Cette année on y va avec un gros collectif de Bretagne donc le but va être de viser au moins le podium. Après j’aimerais bien performer sur les courses que j’ai déjà faites l’année dernière comme le Trophée Centre Morbihan ou comme la Gipuzkoa Klasika”.

« COMPLIQUÉ » DE CONCILIER CYCLO-CROSS ET ROUTE

Antoine Basset a fait la saison de cyclo-cross cet hiver jusqu’à la dernière manche de Coupe de France à Flamanville. “J’avais prévu de faire toute la saison mais j’ai eu un coup de mou en fin d’hiver, je voyais que je stagnais donc j’ai préféré couper plus tôt.” Finalement, cette coupure anticipée lui a permis de mieux préparer sa saison de route. “J’ai pu faire une bonne coupure, c’est la première fois que je fais une vraie préparation route avec pas mal de foncier. Je vois que sur la durée ça paie donc c’est positif.” Et malgré des Top 15 en Coupe de France cet hiver, il ne compte pas continuer le cyclo-cross. “On voit que maintenant il faut arriver en forme dès le début de saison, et avec un hiver de cyclo-cross dans les jambes, je trouve que c’est compliqué. En plus, si on veut espérer quelque chose dans le cyclo-cross, il faut faire partie des meilleurs mondiaux et ce n’est pas mon cas. Je préfère me concentrer sur la préparation de mes futures saisons de route pour éventuellement me rapprocher du niveau pro.”

L’année prochaine, il compte poursuivre l’aventure avec Loudéac. Il a d’ailleurs commencé à faire des courses avec la N1. “Je commence à m'imprégner du collectif et à voir comment ça marche, si l’année prochaine je suis pris, je serai déjà préparé.” Cependant, si une équipe Continentale venait à l’approcher, il n'hésiterait pas à passer directement au niveau supérieur. “Bien sûr je ne cracherai pas dessus, c’est une passerelle pour passer à l’échelon supérieur”. Mais d’abord, Antoine Basset va devoir lever les bras avec les coureurs de son âge.

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