Marion Bunel reste sur sa faim. Toujours en embuscade sur le Tour de Normandie, la néo-pro est parvenue à tenir les roues dans le groupe maillot jaune jusqu’au bout, ce samedi, mais elle n’a pas véritablement eu son mot à dire quant au scénario de l’étape. “C’était une course encore plus dynamique qu’hier (vendredi) avec ces bosses sur le circuit final. Sur le papier, ça me plaisait mais je reste quand même frustrée. J’espérais mieux. C’est une course importante pour moi, devant le public normand. Je voudrais marquer un peu plus l’épreuve de mon empreinte”, admet-elle auprès de DirectVelo. La grimpeuse de poche préférerait des ascensions plus longues, ou plus raides, mais elle doit composer avec la typologie de sa région. “Ces bosses demandent de l’explosivité. Les bascules arrivent vite et après, c’est roulant. Ça reste un bon terrain, je l’apprécie, mais ce n’est pas l’idéal”.

Placée au général mais pas une menace directe pour Ellen Van Dijk (Lidl-Trek), Victoire Berteau (Cofidis) ou Riejanne Markus (Team Visma-Lease a Bike), la Normande pourrait profiter d’un marquage entre les meilleures (voir classements) pour tenter sa chance lors de la dernière journée de course de la semaine. “Il va clairement falloir profiter du terrain. Je ne suis pas la plus concernée par la bataille pour le maillot jaune. Je pense que les FDJ vont en mettre de partout. J’ai remarqué que Léa Curinier était très forte aujourd’hui. Ce sont à elles de faire la course, pas à moi”, prévient la sociétaire de St-Michel-Mavic-Auber 93. “C’est ma dernière chance de briller. Je vais tout donner. J’espère que ça va se décanter assez tôt”.

Surtout, il faudra faire preuve de malice et de bonne lecture tactique de la course pour espérer tirer son épingle du jeu. “Je connais assez bien les bosses de cette étape. Il faudra que la course se fasse assez tôt mais faire attention à ne pas gaspiller de jus à s’éparpiller. Il faudra faire ça intelligemment, au bon moment, avec le bon groupe. Mais je ne suis pas la seule à avoir cette idée”.