Gijs Leemreize, liberté retrouvée

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Gijs Leemreize se fait plaisir sur les routes de Paris-Nice (2.UWT). Par deux fois, le Néerlandais s’est porté à l’avant ces deux derniers jours. Une longue fugue de près de 150 kilomètres entre Sisteron et la Colle-sur-Loup, vendredi, avant de tenter une nouvelle fois sa chance ce samedi, en début d’étape, sur les hauteurs de Nice. “Nous ne sommes plus que trois dans l’équipe en cette fin de semaine car tous les autres gars sont tombés malades. Je commence moi-même à être affaibli mais je m’accroche, ça deviendrait compliqué pour le groupe s’il ne restait plus que deux mecs”, lâchait-il pour DirectVelo ce vendredi, avant de se porter à l’offensive. “C’est clairement le but de se porter à l’avant. Nous n’avons aucune ambition au général alors autant essayer d’aller dans des échappées, c’est le mieux que l’on puisse faire”.

A 24 ans, Gijs Leemreize est peut-être déjà à un tournant de sa carrière. Vainqueur de la Ronde de l’Isard et 4e du Tour de l’Avenir en 2021, il semblait alors promis à un bel avenir, sous les couleurs de la Jumbo-Visma. Mais tout ne s’est pas passé de la façon imaginée là-bas. “Il ne m’était absolument pas possible d’avoir ma propre carte à jouer là-bas, peu importe la course de l’année. L’équipe est juste trop forte, il y a tellement de leaders…”, concède-t-il. En 2022, il a tout de même eu le temps de réaliser un Tour d’Italie très solide, en terminant à cinq reprises dans le Top 10 d’étapes, dont 2e à Lavarone, derrière Santiago Buitrago, et 3e à Gênes, toujours à la faveur d’une longue fugue.

Depuis, il aurait aimé confirmer mais la saison 2023 n’a pas été une réussite. “Ce n’était clairement pas ma meilleure saison. J’ai été malade durant l'hiver et j’ai perdu du temps. J’ai mal débuté l’année et ensuite, j’ai donc eu ce rôle constant d’équipier. Désormais, je peux courir plus souvent pour moi-même”. Et c’est en effet ce qu’il est venu chercher au Team dsm-firmenich PostNL. “C’est bien de pouvoir faire ma course, retrouver des sensations. Avec Jumbo-Visma, tout n’était pas parfait pour moi, même si j’ai appris plein de choses, bien sûr. Dans le cyclisme actuel, à 24 ans, tu n’es déjà plus considéré comme un tout jeune, même s’il me reste encore de belles années”. Mais pas question de perdre plus de temps. “Je peux aussi espérer jouer le classement général sur certaines courses, pourquoi pas”.

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