Laurence Pithie peut nourrir des regrets à l'issue de Kuurne-Bruxelles-Kuurne. Le Néo-Zélandais fut l'un des seuls à pouvoir suivre Wout van Aert dans le Mont Saint-Laurent, en compagnie d'Oier Lazkano (Movistar Team) et de Tim Wellens (UAE-Team Emirates). "J'étais bien placé dans la montée pavée. Nous allions à fond", narre-t-il au micro de DirectVelo. Malheureusement pour lui, la bosse suivante, la Côte de Trieu, est arrivée trop vite et il a dû laisser filer ce trio se jouer la victoire (voir classement). "J'ai buté à mi-pente. Il m'en a manqué un peu pour suivre ces gars", regrette-t-il.

Lâché et seul en chasse-patate, le vainqueur de la Cadel Evans Road Race a été rejoint par Matteo Jorgenson (Visma-Lease a Bike) et Matej Mohoric (Bahrain-Victorious). "J'étais seul au monde sur ces petites routes. J'étais content de recevoir du soutien. Nous sommes allés à fond jusqu'à la ligne". Un effort insuffisant pour résister au retour du peloton pour la 4e place.

25 DEGRÉS DE MOINS

Si la frustration est présente, Laurence Pithie tire du positif de cette épreuve. "Le fait d'être avec des coureurs comme Wout van Aert montre que j'ai franchi un palier. Il est un des meilleurs coureurs du monde. La forme est là, c'est en train de venir. Course après course, ça sera de mieux en mieux".

Pour preuve, le sociétaire de la Groupama-FDJ prenait le départ de la course en étant le leader désigné. "Le plan était d'être un peu la surprise à Kuurne. Je voulais être attentif et saisir le bon coup". Une prestation encourageante pour celui qui a débarqué en Belgique il y a une semaine. "Je suis arrivé vendredi passé, il y a une bonne semaine. Il y a eu un trajet de 30 heures et 25 degrés de moins. C'est ma première campagne de Classiques, c'est vraiment différent. C'est beaucoup plus offensif qu'en Australie, mais j'aime ça." De bon augure pour le Grand Prix Samyn mardi.