Felix Gall a crevé l’écran l’an passé en s'imposant à Courchevel lors de l'étape reine du Tour de France. “C’était au-delà de mes espérances. Le Tour de France m’a pris beaucoup d’énergie, j’étais très fatigué après. C’était dur de profiter ou de réaliser à quel point les gens étaient heureux pour moi. Ce n’est que durant la trêve que j’ai vraiment apprécié et que j’étais fier de ce que j’ai accompli. Ça me donne beaucoup d’énergie pour cette saison“, confie au micro de DirectVelo le sociétaire de Decathlon AG2R La Mondiale.

L’Autrichien a désormais un nouveau statut dans la WorldTeam savoyarde. “Je suis beaucoup plus confiant que l’an passé et plus ouvert avec mes coéquipiers. Je sais ce que je peux faire sur trois semaines". Physiquement et mentalement, il assure avoir franchi un gros palier. "J’ai la confiance de l’équipe, ça me donne de la volonté". Avec un calendrier clair jusqu’au Tour de France où il sera leader unique pour le classement général. “C’est sûr que c’est une responsabilité, mais je me sens à l’aise. Le programme ne changera pas. Je sais où je dois être prêt, en forme, où je peux m’entraîner et récupérer“.

En fin d'année dernière, l’athlète de 25 ans a passé quelques semaines à Malaga. En janvier, il est retourné en Espagne, en Sierra Nevada cette fois-ci pour s’entraîner en altitude. “La préparation a été très bonne. Je n’ai pas été malade. Je l’ai finie il y a dix jours, c’était parfait pour le Tour d’Andalousie“. Mais l’épreuve ibérique a été réduite à un simple chrono en côte de cinq kilomètres en raison des manifestations d’agriculteurs. “Ça aurait été idéal d’avoir ces cinq jours de course avant Paris-Nice“.

« ÉVITER DE PERDRE BEAUCOUP DE TEMPS EN CHRONO »

C’est pour cette raison qu’il est présent ce samedi au départ de la Faun-Ardèche Classic. “Je suis ici pour au moins avoir une vraie compétition avant Paris-Nice. Initialement, ce n’était pas prévu que je vienne. Cette épreuve sera le premier indicateur. Je ne suis pas anxieux. Si je me sens super bien, j’essaierai quelque chose. C’est dur de dire à l’avance“. Ce dimanche, il ne sera en revanche pas présent sur le deuxième acte des Boucles Drôme-Ardèche, la Faun-Drôme Classic. “Je vais me rendre directement à Nice pour aller reconnaître pendant quelques jours les étapes du Tour et de Paris-Nice, c’est plus important“.

Durant l’hiver, Felix Gall a notamment travaillé sur le vélo de contre-la-montre. “Je me suis entraîné davantage avec sur la piste. Nous avons plus de moyens. Je veux éviter de perdre beaucoup de temps comme au Tour de Suisse. La puissance est là, mais il faut être capable de la mettre sur une monture de chrono. On a désormais réussi à trouver une bonne position, on est dans la bonne direction“. Lors du prochain Paris-Nice, les étapes plates auront également leur importance. “Je n’y ai jamais participé. Il faudra passer au travers des bordures lors des premières étapes. On verra ensuite ce qui est possible. Si je suis en forme, je serai avec les meilleurs. C’est un gros objectif comme le Tour du Pays basque“.

Ensuite, il découvrira Liège-Bastogne-Liège. “Ce sera très intéressant d’aller sur cette Classique. Ça conclura mon premier bloc de courses. Je pense que ça peut me convenir. Il y aura aussi Victor (Lafay)“. Puis, en prévision du Tour de France, Felix Gall se rendra une nouvelle fois en Sierra Nevada, au cours du mois de mai, avant de participer au Critérium du Dauphiné et d’effectuer un dernier stage d’une semaine dans les Alpes. À l’issue du Tour de France, il lorgne sur les épreuves italiennes de fin de saison, avec en point d’orgue le Tour de Lombardie. “J’aimerais bien y performer si je récupère correctement du Tour“.