Benoît Cosnefroy : « Juste à fermer les yeux »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Un an et demi après sa dernière victoire lors du Grand Prix de Québec, Benoît Cosnefroy a retrouvé le chemin du succès, ce dimanche, en s’adjugeant à la fois l’étape et le classement général du Tour des Alpes-Maritimes (voir classements). Le pensionnaire de Decathlon AG2R La Mondiale, qui a devancé au sprint son coéquipier et ami Aurélien Paret-Peintre, exprime sa joie au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Tu tournais autour de la victoire depuis un moment !
Benoît Cosnefroy : C’est un soulagement. Ça fait du bien, ce n’est pas facile de gagner des courses. J’ai fait une année 2023 qui n’était pas bonne... Mais pas non plus mauvaise. Je n’ai pas été hors jeu physiquement, mais je n’ai pas réussi à lever les bras. Dans le cyclisme, on a vite vent de face. Dès qu’on gagne, on retrouve le vent de dos, j’espère que ça va m’emmener vers une bonne saison. 

Est-ce une revanche après ton déraillement d'hier (lire ici) ?
Je n’ai pas eu de chance, j’étais déçu mais aucunement abattu. Je pouvais décrocher un bon résultat même si la victoire n’était pas possible car (Ethan) Vernon était au-dessus. Je suis rapidement passé à autre chose. Quand on perd, il faut vite oublier.

« ENTIÈREMENT CONFIANCE EN LUI »

Tu n’étais pas forcément confiant au départ de cette dernière étape…
Quand on voit le parcours et l’adversité, ça aurait été ambitieux de dire que j’étais serein. Le départ était très copieux. Heureusement pour moi, ça a plutôt joué en ma faveur parce que des Romain Grégoire ou Romain Bardet ne se sont pas isolés à l’avant comme samedi. 

Comment as-tu géré ton sprint ?
Je savais que l’homme à battre était Vincenzo Albanese, mais sur un sprint, tout est possible. Il y a des jours comme ça où on se sent serein. Je n’ai jamais stressé. J’ai basculé dernier de la montée, je n’ai pas suivi les attaques, je ne me suis jamais senti en danger. Quand j’ai vu la flamme rouge, j’étais encore dernier du groupe. J’ai trouvé Aurélien (Paret-Peintre). J’avais juste à fermer les yeux, j’ai entièrement confiance en lui. Je l’ai suivi. J’ai hésité à le laisser gagner mais je me suis dit que si quelqu’un revenait derrière, ça aurait été trop bête. J’y suis allé. J’ai déclenché mon sprint pour essayer de gagner, je ne me suis pas relevé.

« UNE RELATION AMICALE DE DINGUE »

Que symbolise ce doublé devant ton coéquipier Aurélien Paret-Peintre ?
C’est fou ! On a une relation amicale de dingue et tellement forte. On est super potes. Hier, il m’emmenait le sprint et avant-hier, je lui faisais la descente avant le Mont Faron. On se rend la pareille un coup sur deux. C’est assez incroyable. 

Quels seront tes prochains rendez-vous ?
Mon prochain objectif est la Drôme Classic. J’ai un programme très diversifié. Je dois gagner en ProSeries ou en Classe 1 et je dois performer en WorldTour. J’aurai ensuite des courses plus importantes, les Strade Bianche qui sont atypiques, puis Milan-San Remo.



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