Antoine Berger n’a pas attendu longtemps pour offrir un premier succès à sa nouvelle équipe. Le sociétaire du SCO Dijon-Team Materiel-velo.com, arrivé cet hiver en provenance de l’UC Cholet 49, s’est imposé en solitaire, ce dimanche, lors du Grand Prix de Puyloubier (voir classement). “C’est incroyable. Tout a changé pour moi cet hiver, en traversant la France. Il y a un changement de calendrier. On court chacun les uns pour les autres. Il y a un gros collectif, j’ai moins d’expérience que certains. Les gars sont géniaux. Ils m’ont aidé, m’ont placé… C’est ça qui fait la différence”, apprécie-t-il au micro de DirectVelo.

Le club bourguignon avait bien fait les choses en plaçant deux coureurs, Julian Burnet et Gari Lagnet, dans une échappée d’une dizaine de coureurs qui a longtemps ouvert la route sur l’épreuve disputée sous la Sainte-Victoire. “De mon côté, je suis resté patient. Je me sentais vraiment bien”. Et quand il a voulu faire le jump sur la tête de course, il lui a été demandé de se canaliser encore un peu. Il a finalement mis le nez à la fenêtre dans le dernier tour, sur le plat qui précède la montée du Cengle. “On part à quatre. Dans le Cengle, je suis monté à mon seuil”. Et personne n’a été en mesure de l'accompagner.

« ENCORE BEAUCOUP À APPRENDRE »

Au sommet, le Deux-Sévrien bascule avec quelques secondes d’avance sur un joli groupe composé de Joris Chaussinand (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme), Clément Izquierdo (AVC Aix-en-Provence), Bjoern Koerdt (CC Étupes), Julien Marin (Hexagone-Corbas Lyon Métropole) et Théo Thomas (VC Villefranche Beaujolais). “Je ne me suis pas posé de questions jusqu’à la ligne. J’étais confiant même si j’étais seul. Au moins, je n’avais pas besoin de m’entendre avec un autre coureur. Dans ces cas-là, on ne perd pas trop de temps sur un groupe avec des gars qui peuvent rechigner à passer des relais”. À Puyloubier, après cinq victoires en Toutes Catégories ces deux dernières années (voir sa fiche DirectVelo), Antoine Berger lève les bras pour la toute première fois en Élite Nationale.

Le vélo est désormais la priorité de l’ancien ingénieur en conception mécanique, diplômé de l’INSA Toulouse. “Depuis 2024, je ne fais que du vélo”, indique le garçon passé d’ouest en est pour poursuivre sa progression. Le coureur de 24 ans, qui évolue à ce niveau depuis 2022, sait qu’il a encore beaucoup à apprendre. “J’ai des lacunes tactiques. J’ai envie de m'investir dans ce collectif et les résultats suivront”. Un calendrier alléchant l’attend cette saison. “Il y a de belles courses dans l’Est, comme Annemasse-Bellegarde”. Il y trouvera un terrain idéal pour faire parler ses qualités, comme ce dimanche à Puyloubier.