Artus Jaladeau : « Je ne me suis pas affolé »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Artus Jaladeau tient sa première « placette » chez les professionnels. Au sommet du Mont Faron, le coureur du CIC U Nantes Atlantique a pris place ce vendredi dans le Top 20 de la Classic Var (voir classement). Pour DirectVelo, il revient sur sa performance et son tout début de saison, qui n’avait pas été de tout repos.

DirectVelo : Quel sentiment domine après ce premier Top 20 chez les professionnels ?
Arthur Jaladeau : On va dire que ça reste satisfaisant. C’est le bon mot… Je savais que j’étais très en forme il y a trois semaines pour la Marseillaise. L’idée était de faire un beau Top 10 aujourd’hui, mais je suis parti loin au pied à cause de la descente qui précédait. Le peloton s’est cassé, ils sont partis à une quinzaine. On avait une dizaine de secondes de retard au pied. Boucher cet écart sur des mecs déjà plus forts que toi, ce n’est pas vraiment possible. On a limité la casse. C’était difficile de faire mieux avec les sensations du jour. Il aurait fallu accrocher le bon wagon mais c’est compliqué, on est bien moins placé que les WorldTeams. On essaie de faire comme on peut, de s’aider mais c’est compliqué de se trouver et ça monte au sprint…

Comment as-tu géré ta montée du Faron ?
Je ne connaissais pas du tout le Faron. Sur le profil, ça ressemblait à la Route des Crêtes mais en un peu plus long. C’était bien ça… Je ne me suis pas affolé. J’ai l’habitude de faire comme ça. Déjà à la Marseillaise, j’avais viré dernier… Je monte au régulateur. Le Faron est une montée très raide. Aspiration ou pas, on ne monte qu’à 20 km/h. Je préfère donc monter à mon rythme plutôt que d’exploser. Aujourd’hui (vendredi), les sensations n’étaient pas celles de la Marseillaise mais le résultat est correct.

OBJECTIF « TOP 10 » AU TOUR DES ALPES-MARITIMES

Ton début de saison n’avait pas été de tout repos…
J’ai été malchanceux sur mes premières courses. J’ai chuté à la Marseillaise alors qu’il y avait largement moyen de faire quelque chose de bien. Au Tour de la Provence, j’ai eu un problème mécanique au prologue dès le premier mètre donc je n’ai pas pu m’exprimer. Ensuite, il y a eu un temps assez dégueulasse et je n’aime pas trop ça. J’ai le syndrome de Raynaud assez « hard » donc je le paie souvent cash quand il ne fait pas beau. Je ne sens plus mes extrémités, c’est assez pénalisant. À la première étape, j’ai dû m'arrêter à 60 bornes de l’arrivée… J’ai réussi à rentrer dans les délais mais le lendemain c’était pire donc je ne pouvais plus continuer. J’ai préféré m’arrêter en pensant à la suite.

Qu’attends-tu du Tour des Alpes-Maritimes qui débute ce week-end ?
Je vise un Top 10 au général et essayer de bien faire sur une étape. Tout est possible. On est moins surveillé avec le maillot du CIC U Nantes Atlantique. Aujourd’hui (vendredi), ça m’a peut-être débloqué pour ce week-end. Je vais sur les courses avec de l’ambition, c’est ce qui permet d’aller de l’avant.

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