Romain Bardet devra patienter pour lever les bras. Le leader de la Team dsm-firmenich PostNL, qui a mis une belle attaque à 300 mètres de la ligne d’arrivée, doit se contenter de la 3e place au sommet du Faron, ce vendredi, sur la Classic Var (1.1 - voir classement). Après un bel hiver, l’Auvergnat de 33 ans a pu constater que la forme était déjà là. Il revient sur sa rentrée pour DirectVelo.

DirectVelo : Tu es passé tout près de la victoire !
Romain Bardet : Je ne me rappelais plus vraiment du final et c’est vrai que 300 mètres, c’était un peu long pour partir à ce moment-là. C’est dommage… Quand j’ai levé la tête, je pensais avoir vu le panneau des 200. Il ne m’a pas manqué grand-chose. Ça aurait été une belle victoire si j’avais attendu 50 mètres de plus. Il y avait 50 mètres de trop... C’est ma troisième fois ici, je ne suis pas passé loin à chaque fois… C’est comme ça.

« UN SACRÉ IMBROGLIO »

Tu pensais avoir fait le trou sur tes concurrents ?
Je n’ai pas trop regardé derrière mais j’ai vu que je n’arrivais pas trop à le distancer (Tobias Halland Johannessen, NDLR). Il était cinq-six mètres derrière moi. Il y a eu un peu d’incompréhension à l’arrivée. Lenny (Martinez) n’est pas bien gros et je ne l’ai pas vu passer. Il y a eu un sacré imbroglio… C’était assez spécial.

C’est plutôt rassurant…
C’est un plaisir de reprendre la compétition ici, sur une montée difficile. Le Faron est un lieu qui me parle. On travaille maintenant beaucoup l’hiver, comme tout le monde. Je savais où j’en étais, que j’étais en condition. Je n’avais pas d'inquiétude sur ma forme mais la compétition, ça reste différent.

« ENCORE PERFORMANT »

Quelle importance donnes-tu à ce week-end ?
Ce sont de très belles épreuves, une belle organisation. C’est un vrai plaisir de venir, j’adore lancer ma saison ici. Je connais bien les routes, je roule ici l’hiver, j’ai un pied à terre à Vence. On a des terrains escarpés. C’est assez explosif pour un début de saison, ça lance bien la machine. On risque d’avoir un sprint ce samedi, au Tour des Alpes-Maritimes, et on aura encore une belle explication dimanche, même si les principales difficultés sont en début d’étape. C’est le genre de journée où on peut faire des efforts. C’est bien équilibré pour reprendre.

Cet hiver, tu as dit que ça pourrait être ta dernière saison. Est-ce que ça change quelque chose dans ta façon d'aborder les courses ?
Oui et non. Je ne pense pas trop à la suite sachant que ça peut très bien être la dernière fois que je fais tout ça. Je suis très content de mon hiver. Je veux juste prendre le maximum de plaisir sur les courses. Je sais que je suis encore performant, pas autant de temps que je le souhaiterais car je n’ai pas toutes les cartes en main. C’est juste une question d’envie et de conditions extérieures qui font que je suis à un âge où je me pose des questions pour la suite.