Yannick Martinez retrouve des couleurs

A bientôt 23 ans, Yannick Martinez (Creusot Cyclisme) espère toujours décrocher un contrat pro. Pour cela, il veut retrouver notamment l'équipe de France dont il fut, chez les Espoirs, le sprinter attitré sur le Tour de l’Avenir 2009. Blessé la saison dernière, il semble recouvrer forme et confiance en lui. Confidences à www.directvelo.com
 
DirectVélo : Ta 2e place dimanche sur une épreuve de Coupe de France DN2, le Grand Prix de Buxerolles, est ton meilleur résultat depuis plusieurs mois. Est-ce la satisfaction qui l'emporte ?
Yannick Martinez : Je suis quand même un peu déçu d'avoir loupé la victoire pour si peu. En Coupe de France, seule la victoire compte ! Benoît Drujon a pris du champ dans le final avec un petit groupe et il a lancé son sprint à 300 mètres de la ligne, au moment où nous étions revenus. Je n'étais pas idéalement placé, je comptais déjà sept ou huit longueurs de retard. J'ai jeté mon vélo sur la ligne mais ca n'a pas suffi... D'un autre côté, je n'ai pas à me plaindre. La Coupe de France DN2 se dispute par équipe et pour le Creusot Cyclisme, c'est un bon début dans la compétition. Cela va donner de la motivation à tout le monde pour la suite de la saison.
 
On a l'impression que tu es en train de te relancer en ce début de saison...
Avant le Grand Prix de Buxerolles, mon plus mauvais résultat était une 10e place. Pour le moment, j'ai toujours remporté mes sprint sauf une fois, et malheureusement on arrivait pour la gagne... En fait, j'ai disputé toute la saison de cyclo-cross pour être dans le coup dès la reprise sur route. Ce n'était pas toujours le cas les années passées.
 
« Certain d'avoir une marge de progression »
 
Le passage du club de la DN1 a la DN2, comment l'as-tu vécu ?
Difficilement. L'information n'a été officialisée qu'au début de l'année et j'ai pris un gros coup au moral. Ne plus être en DN1, c'est perdre des invitations à participer sur des épreuves avec les coureurs professionnels. Or je sais par expérience que pour passer pro, il faut faire ses preuves dans ces courses-la.
 
En 2009, tu étais un élément important de l'équipe de France espoirs, ce qui ne fut plus le cas l'an passe. Espères-tu porter de nouveau le maillot tricolore même si tu n’es plus espoirs ?

Oui, revenir en équipe de France est l'un de mes principaux objectifs. Ce serait une bonne occasion de participer à des épreuves professionnelles. En début de saison 2010, j'ai fait de belles choses comme sur le GP du Portugal, en Coupe des Nations Espoirs (4e et 8e d'étapes, NDLR). Mais j'ai eu une perte de motivation et les résultats n'ont plus été à la hauteur, et Arnaud Démare, qui avait bien marché, a pris ma place de sprinteur dans cette équipe de France. Début mai, je me suis blessé en chutant dans une course et je me suis cassé le scaphoïde. J'ai été absent pendant trois mois et le temps de retrouver le haut niveau, malgré une 4e place en Coupe de France pour ma reprise, il était trop tard pour envisager un retour en équipe de France.
 
Passer pro reste donc toujours ton objectif ?
Cela a toujours été mon but dans le vélo. J'ai prouvé en 2009 que j'en avais les possibilités : j'ai une bonne pointe de vitesse, je grimpe assez bien, j'ai fait de belles choses sur le Tour de l'Avenir (2e au classement par points, trois fois dans les sept premiers sur des étapes, NDLR). Maintenant, il ne reste plus qu'à attirer l'œil d'une équipe professionnelle.

Penses-tu avoir une marge de progression ?
J'en suis certain, parce que je n'ai jamais eu d'entraîneur par exemple, et depuis tout jeune, je n'ai jamais eu besoin de faire beaucoup d'entraînement pour obtenir de bons résultats. Je remportais toutes les courses, j'étais rarement battu. Cela prouve que je suis fait pour le vélo !

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Yannick Martinez.

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com

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