Kevin Geniets : « On se voit lever les bras dans nos rêves »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

La Groupama-FDJ commence très bien 2024. Alors que de l’autre côté du globe, Laurence Pithie s’est imposé en WorldTour, sur la Cadel Evans Great Ocean Road Race, Kevin Geniets a imité son jeune coéquipier à l’occasion du GP de Marseille-La Marseillaise, ce dimanche après-midi (voir classement). Vainqueur dans un duel avec Alex Baudin, le Luxembourgeois a ouvert son compteur professionnel, outre ses titres nationaux. Kevin Geniets a confié son soulagement à DirectVelo.

DirectVelo : Tu t'imposes enfin !
Kevin Geniets : Ça aura mis six ans avant de gagner chez les pros. Ça n'est pas passé loin parfois, mais à un moment tu te dis que tu ne sais peut-être pas gagner. Ça fait vraiment du bien. Après six ans où tu n'as toujours pas gagné, il y a tellement de déceptions où tu fais 2 ou 3 et que ça fait chier. Alors le jour où ça arrive vraiment... On se voit lever les bras dans nos rêves, il faut savourer, ça n'arrive pas souvent. J'espère que ça va tout débloquer ! Mais les jambes pour gagner, je les ai depuis un moment.

Tu avais prévu d'attaquer ?
Oui, c'était prévu. Rémy (Rochas) devait partir direct pour durcir la course. J'étais bien, ça a hyper bien marché. On a été très actifs, l'équipe a fait un super boulot. Avec Alex (Baudin) c'était parfait dans le final. On s'est dit qu'on n'attaquait pas car ça ne servait à rien. Arriver seul, c'est très compliqué ici. Et j'avais confiance en mon sprint.

Comment s'est passé le final ?
Je me sentais hyper bien. Il est allé plus loin que ses limites, je pense. Avec l'expérience je ne suis pas allé aussi loin, j'ai bien géré pour rester bien jusqu'à l'arrivée. L'un de mes points forts, c'est le lactique. J'ai accéléré tôt pour le faire craquer comme ça.

« SAVOURER DE FAIRE DES COURSES POUR GAGNER »

Vous vous connaissez bien tous les deux !
Oui, on n'habite pas loin. Moi à Annecy, lui vers Chambéry. On est un gros groupe sur Chambéry, on se connait bien donc ça fait plaisir pour lui aussi. On a parlé, on peut être contents de ce qu'on a fait tous les deux aujourd'hui.

Tu as repris plus tôt que d'habitude, et en tant que leader...
L'équipe m'a vraiment fait confiance, depuis plusieurs années. J'ai fait trois semaines à Tenerife, dont une semaine seul, et je suis venu direct ici. Ça fait un moment que je fais beaucoup de sacrifices, et c'est rare que ça paie direct donc il faut savourer. J'ai toujours un programme chargé avec les plus grosses courses WorldTour, avec Paris-Nice et le Dauphiné où je vais en équipier. Mais je voulais vraiment savourer de faire des courses pour gagner, donc on a fixé ce calendrier en France pour être leader avant un programme plus normal.

Tu vas avoir des ambitions pour le mois à venir...
C'est clair, il faut essayer de profiter de cette forme. C'est à moi de montrer de quoi je suis capable. C'est un très bon début. Mais le rôle d'équipier sur un Grand Tour me plait beaucoup aussi, autour d'un leader. Cette année je ne ferai pas de Flandriennes et je me concentrerai sur les Ardennaises. C'est très dur de tout enchainer, donc là on a essayé de cibler plus et ça va me faire du bien.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Kevin GENIETS