Paul Seixas : « Ça paie le bon jour »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Paul Seixas est sorti de sa coquille le bon jour. Un peu en-dedans jusqu’à présent, que ce soit sur la Coupe de France où il n’a pas fait mieux que 3e, ou sur la Coupe du Monde où il est monté sur le podium à Namur, mais s’est manqué à Troyes et Anvers, le coureur de la Motte Servolex est arrivé sur le Championnat de France de Camors dans une excellente forme. D’abord le samedi, en décrochant le titre du relais des comités avec l’Auvergne-Rhône-Alpes, avant de confirmer ce dimanche avec le titre chez les Juniors (voir classement). À la bagarre durant toute la course, il a notamment poussé Aubin Sparfel à la faute, lui permettant de partir seul en tête et de ne plus jamais la lâcher. Paul Seixas est revenu avec DirectVelo sur son titre, signe d’une confiance retrouvée.

DirectVelo : Tu es Champion de France !
Paul Seixas : Ça représente beaucoup, je n'ai pas eu des moments faciles en début de saison. Certes je suis plus grimpeur sur la route donc j'ai des lacunes techniques qui me font être plus loin dans les classements que ce que j'aurais espéré. Mais là je travaille, et ça paie le bon jour au Championnat de France. Je profite de l'instant présent avec le maillot.

Avec la chute d'Aubin Sparfel, tu as l'impression que c'était ton jour ?
Je ne sais pas si c'est notre jour quand un coureur tombe mais il a pris une mauvaise décision au mauvais moment. Je pense qu'il s'est engagé trop tard dans le virage pour me doubler, je n'ai pas pu m'écarter et il est tombé. Je ne me suis pas retourné, j'ai continué de mettre mon rythme, ça a dû créer une cassure. Sur les parties route j'avais de la force, et ça l'a fait techniquement. Une fois seul, j'ai enfoncé le clou et géré mon effort. Chaque course est différente et aujourd'hui ça s'est bien déroulé.

Avant cela, il y a eu une belle bataille...
Aubin était très fort mais peut-être trop fougueux sur le début, il voulait être devant. Peut-être que ça lui a coûté. Le fait de vouloir toujours être devant à n'importe quel prix, c'était chaud dans le début de course, il y avait des moments tendus. La chute et le problème mécanique qu'il a eus font partie des aléas de la course, ça peut m'arriver la prochaine fois. Mais il en a gagné des très belles, je ne m'en fais pas pour lui.

« J’AI VU QUE JE POUVAIS JOUER LA GAGNE »

Est-ce que le circuit était idéal pour toi ?
Ça fait partie des trois circuits qui m'ont le plus convenu, on va dire. Celui là avec les grandes parties route, quand il s'agit de mettre la force je réponds présent. J'ai pu exploiter mes capacités. Quand on était un groupe c'était un peu compliqué avec le vent et les montées, mais une fois détaché j'ai mis en place mon travail à l'entrainement.

Quel était l'objectif de départ pour toi ?
Je voulais juste faire avec mes capacités du jour. Si c'était de jouer le podium, c'était comme ça. Mais là j'ai vu que je pouvais jouer la gagne. On était groupé, on ne sait jamais s'il y en a un qui n'est pas à bloc ou qui est mieux que les autres. Une fois devant je savais que c'était la gagne ou rien.

Il reste deux rendez-vous internationaux avant Tabor...
Au niveau mondial on a une très grosse équipe. Je n'ai pas été le seul à faire une grosse course aujourd'hui. Les autres ont subi la cassure. Aujourd'hui c'était mon tour, la semaine prochaine ça peut être un autre. Je vais préparer Tabor, et je serai très content que ce soit moi ou un autre qui gagne sur une Coupe du Monde. À Tabor on aura l'objectif d'y gagner, mais le collectif sera une force. On peut faire une belle course mais on ne peut pas gagner si on ne s'aide pas et qu'on ne roule pas intelligemment, il ne faut pas l'oublier.

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