Tom Derache : « Il faut l'encaisser et continuer de travailler »

Crédit photo Patrick Pichon

Crédit photo Patrick Pichon

Tom Derache ne s’est pas laissé abattre. Quelques jours après avoir appris qu’il n’était pas retenu au Championnat d’Europe prévu la semaine prochaine à Apeldoorn, le coureur du VC Roubaix-Lille Métropole a joué ce vendredi le titre de Champion de France de vitesse individuelle face à Rayan Helal. Même s’il n’est pas parvenu à retrouver un maillot blanc-blanc-rouge obtenu dans la discpline en 2021, le coureur de bientôt 25 ans, qui avait pris le meilleur sur Melvin Landerneau en demi-finale, est satisfait de sa journée sur la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines. Il fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Quel sentiment domine après ta 2e place ?
Tom Derache : . C'était une bonne journée. Je n'ai jamais été aussi proche du titre… Je l'ai déjà eu en 2021 lorsque Rayan (Helal) n'était pas là car il était aux Jeux de Tokyo. C'était très serré avec quasiment deux photos-finish. Je suis content de mon état d'esprit lors des matchs. Ce que j'arrive à montrer sur la piste, ce sont des choses que je fais de plus en plus souvent et ça prouve qu'il y a du travail derrière. J’étais pas mal sur les épreuves de la Ligue des Champions. La progression continue. Je me sens bien en ce moment. Semaine après semaine, je sens qu'il y a de l'énergie.

« JE ME SENS EN CAPACITÉ D'ÊTRE DANS L'ÉQUIPE »

Mais tu n’es pas sélectionné pour le prochain Championnat d’Europe…
Cette décision a été assez compliquée à vivre, je l'ai apprise la semaine dernière. J'espèrais y être, j'étais dans l'attente. J'estime que j'ai montré des choses en individuel. La priorité est la vitesse par équipe, je l'ai bien compris. Je travaille sur ce point-là. Je suis optimiste parce que le travail paie. Je me sens en capacité d’être dans l’équipe de vitesse en tout cas. Je suis forcément déçu de ne pas être avec les copains parce qu'on a une bonne équipe. J'aimerais aussi profiter de cette dynamique. Si on veut aller faire quelque chose de bien cette année, ça sera tous ensemble. C'est une sélection comme les autres, il faut l'encaisser et continuer de travailler.

Au sein de la vitesse par équipes, tu te verrais à quel poste ?
Je me verrais plus en poste 3 ou 2. J'ai été testé en Pologne, j'ai été retesté en début de semaine à Saint-Quentin. Je reprends mes repères car je n'ai pas fait de vitesse par équipe depuis 2021. J'avais eu des petits soucis, avec une blessure. C'est beaucoup de travail surtout au départ. C'est très technique. Il faut avoir du ressenti. Comme pour chaque discipline du sprint, il faut la pratiquer pour pouvoir progresser. Je la pratique de plus en plus et j'espère avoir plus de chance de la pratiquer cette saison.

« ÇA DEVRAIT LE FAIRE »

Ce samedi, tu participeras au keirin…
C'est une épreuve que j'apprécie particulièrement (il est vice-Champion de France en titre, NDLR). On va encore faire une bonne journée de sprints. J'espère que j'irai grappiller la petite marche qui manque aujourd'hui (vendredi).

Est-ce que c'est plus facile ou difficile de manoeuvrer quand tu es à six ou à deux ?
Ce n'est pas du tout le même type de course. Tactiquement, c'est différent. Il faut prendre en compte plus de coureurs sur le keirin. C'est une stratégie tout autre. Le but est quand même d'aller vite. Aujourd'hui, j'ai prouvé qu'il y avait de la vitesse dans les matchs et dans le 200 mètres. Il faudra remettre ça demain et réussir à faire de gros sprints, ça devrait le faire.

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