Hélène Clauzel a fini dans ses standards, ce mardi, lors de la manche de Coupe du Monde de Gavere. Proche du Top 10 (voir classement), elle a fait sa course sans se soucier de ses adversaires, la faute à un circuit particulièrement difficile. "J'ai pris un départ prudent. Après c'était une course très dure physiquement donc je ne me suis pas affolée. J'ai pris mon rythme et je savais qu'à pied je pouvais être costaud". Descendre de vélo pour courir devient une habitude cet hiver. "Il y avait encore beaucoup de course à pied, mais je crois que cette année ça va être le mot qui résumera la saison. Les conditions sont difficiles, si on n'est pas bon en course à pied c'est compliqué. Moi ça va, je me débrouille pas mal. Mais il faut faire bien attention à la récupération".

À l’arrivée, la coureuse de l’AS Bike Racing n’a pas de regrets. Compte tenu des conditions du jour et du circuit, elle a pris la course comme il le fallait. "Sur une course comme ça, il faut faire à son rythme sinon on y laisse des cartouches. J'ai essayé de coller les roues au maximum. Finalement des filles étaient moins bien, d'autres mieux selon les parties. Je me suis battue avec ce que j'avais". Dans le train qui pouvait jouer le Top 10 ou presque, des petits détails ont finalement fait la différence. "Il y avait beaucoup de parties techniques où il ne fallait pas se précipiter et être lucide. Si on se mettait dans le rouge on pouvait vite faire des erreurs".

« CE SONT DES MOMENTS PRÉCIEUX »

Malgré cette 13e place, Hélène Clauzel n’a pas l’impression d’avoir raté quelque chose. C’était simplement à la patte que la décision s’est faite. "Je n'ai pas trop fait d’erreurs et physiquement j'essayais d'en mettre là où je pouvais. Je me rends compte que les routières ont quand même plus de watts que moi dans la boue", sourit-elle. Avant Hulst samedi, la spécialiste de VTT s’apprête à conclure un mois de décembre où elle a fait quelques impasses. Notamment pour profiter de temps avec les siens pendant les fêtes. "Je savais que cette semaine serait compliquée, mais j'ai aussi fait l'impasse pour profiter de ma famille".

Contrairement à d’autres années, Hélène Clauzel n’a pas sacrifié sa vie privée pour profiter de ces moments en famille, afin de garder aussi de la fraicheur mentale. "Ce sont des moments précieux, c'est aussi ce qui motive pour le reste de la saison". Il fallait passer par là pour penser à la suite. "J'ai préféré mettre moins de courses pour me préserver pour janvier où il y a les grosses échéances qu'on attend, j'espère que ça va payer". À l’image du Championnat de France, où elle bataillera pour conserver sa tunique bleu-blanc-rouge. "Je fais juste Hulst puis Zonhoven, et ce sera suffisant". Réponse à Camors.