Parmi ses rares cyclo-cross prévus cet hiver, Baptiste Grégoire sera présent sur la dernière manche de Coupe de France à Flamanville. Et ce quinze jours après s’être aligné à Auxerre, cross UCI. "Je n’étais pas top, c'était super dur. C'était ma reprise en cross, j'ai coupé un bon coup après la route. Je n'ai pas refait d'intensité non plus. Je me doutais que je n'allais pas être en très grande forme, mais je m'attendais quand même à mieux, j'ai vite fatigué. La deuxième moitié était vraiment dure", résume celui qui avait participé à l’épreuve de Brumath, mais dans la continuité de sa saison route. Et il a compris dans l’Yonne qu’il manquait cruellement de rythme. "Je me sentais plutôt bien dans le premier tour, mais j'y suis peut-être allé un peu fort. J'ai vite calé, ça a été dur à la fin".

« J’AURAIS AIMÉ EN FAIRE UN PEU PLUS »

Après une première saison Junior sur la route, où il a décroché deux succès en Fédérale, le licencié de l’AC Bisontine traverse l’hiver sans encombres. "Tout se passe bien, le but cette année est de ne pas faire une saison de cross complète pour prendre le temps de souffler un coup après la grosse saison route, pour attaquer 2024 le mieux possible. J'inclus une fin de saison cross dans ma préparation. J'aimerais bien performer quand même, mais ça va être un peu juste, le calendrier va être trop court", pense-t-il. Il ne veut pas complètement déserter les sous-bois. "Le cross est une discipline que j'adore. Chez moi à l'entrainement, je voyais les autres faire du cyclo-cross donc ça me donnait envie aussi. Je pensais qu'avec le peu de forme c'était possible de marquer des points, histoire d'être mieux classé sur la grille à Flamanville, mais ce ne sera pas le cas".

Baptiste Grégoire n’aura que très peu d’occasions de briller au niveau UCI. Outre Flamanville, il ne s’alignera qu’au Championnat de France. "J'aurais aimé en faire un peu plus d’ici là, mais il n'y a pas trop de cross UCI proche de chez moi. Sinon je ferai des régionaux pour faire quelques intensités et pour le plaisir". Et il n’aurait pas dit non à une récompense de prestige à la fin de l’hiver. "De base c'est l’idée de faire des bons résultats en Coupe de France puis au France, pour espérer une sélection au Championnat du Monde début février. Mais j'ai vite remarqué que le programme ne serait pas assez dense en UCI pour marquer des points, et pour retrouver la forme et le niveau nécessaire pour y aller". La confiance règne toujours malgré tout. "Après un mois de décembre où je vais reprendre les intensités et me mettre dedans sérieusement, la forme devrait être mieux en janvier".

« ROMAIN NE VOULAIT PAS INFLUENCER MON CHOIX »

Puis une fois le cross passé, il y aura du changement pour celui qui sera Junior 2. Sous l’aile d’AG2R Citroën U19 Team, il va opérer la transition au sein du programme U19 de la Groupama-FDJ. "C'était un choix compliqué. J'avais le choix, ce sont deux très belles opportunités. Mais le service course de la Conti FDJ est à 20 km de chez moi, tout mon entourage et mon cadre de vie sont du côté de la Groupama-FDJ, mon frère est dans la WorldTour... Donc c'est sûr que c'était une opportunité que je ne pouvais pas manquer". Ce changement n’est donc pas sans rappeler son frère, Romain, qui a fait la même opération à son entrée chez les Espoirs. "Pour le coup, je lui avais demandé son avis, sur ce qu'il en pensait. Mais il est resté complètement neutre, il m'a laissé faire sans donner d'avis. Il ne voulait pas influencer mon choix. Au final j'ai choisi FDJ et il est super content".

Malgré tout, ce changement n’est pas dirigé contre la structure AG2R. "Je ne regrette pas mon choix, mais pour ne pas mentir, ça me fait quelque chose de partir d'AG2R. Ce sont eux qui m'ont permis d'arriver où j'en suis, depuis que je suis Cadet. Mais il fallait choisir et ce n'est pas facile". Grâce à cette proximité géographique, il s’agit d’un confort pour Baptiste Grégoire, mais son programme sera sans doute un peu différent, bien qu’il veuille de toute façon toucher à tout encore en 2024. "J'ai envie de plein de choses. Le programme entre la FDJ, l'AC Bisontine et le comité n'est pas fait. Je n'ai rien fixé. Mais pour l'instant, je pense être assez complet. Mon but sera de toucher à tous les terrains. J'aimerais bien progresser en montagne cette année. Mais j'adore les Classiques flandriennes, j'adore les courses punchies aussi". Avec encore de la réussite, il l’espère.