Tom Mainguenaud : « Je pensais qu’ils l’avaient compris »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Tom Mainguenaud ne se laisse pas abattre. Après avoir passé deux ans chez les pros sous le maillot de Van Rysel-Roubaix Lille Métropole, l’athlète de 23 ans - non prolongé par la Conti nordiste - a dû se résoudre à retourner à l’échelon inférieur la saison prochaine chez Cre’Actuel-Marie Morin-U 22. Le 2e d’une étape du Tour d’Eure-et-Loir ne compte pas faire les choses à moitié et aspire à retrouver les rangs professionnels au plus vite. Entretien.

DirectVelo : Quand et comment as-tu appris que tu n’étais pas conservé à Roubaix ? 
Tom Mainguenaud : Je l’ai su assez tard, fin septembre. Je ne m’y attendais pas forcément après le bon mois d'août que j’ai fait. La saison avait été bien meilleure que l’année dernière. J’étais satisfait. Sur l'enchaînement Tour du Limousin-Tour Poitou-Charentes, j’ai montré que ça allait physiquement. Je n’ai que 23 ans, je faisais partie des plus jeunes de l’équipe, je pensais avoir ma chance. J’ai montré sur deux ans que j’avais progressé de façon constante. Je pensais qu’ils l'avaient compris, mais apparemment non. L’équipe n’a pas été de cet avis.

« VITE ORIENTÉ VERS DES ÉQUIPES AMATEURS »

Finalement, tu retournes chez les Amateurs…
Pour rebondir derrière, ça a été compliqué. J’ai essayé de contacter d’autres équipes professionnelles mais fin septembre, tous les effectifs étaient bouclés. Je me suis vite orienté vers des équipes amateurs. J’avais plusieurs contacts.

Et tu as décidé de rejoindre Cre'Actuel-Marie Morin-U 22. Pourquoi ?
J’ai préféré rester proche de chez moi, à Rennes. C’est pratique car tous les dimanches à 20h, je serai rentré à la maison. C’est l’idéal pour la récupération et pour pouvoir faire de grosses charges d’entraînement. Le calendrier breton est bon, les courses me correspondent. Ils ont un beau programme avec de belles Classe 2.

Comment se sont noués les contacts ?
C’est eux qui m’ont contacté avant que je sache que je n’étais pas gardé. Je connais bien Erwan Cornillet (l’un de deux directeurs sportifs, NDLR), je l’avais eu quand j’étais au Top 16. Il m’a appelé pour savoir ce que je faisais. Le hasard a fait que quatre jours après son appel, j'ai appris que je n'étais pas conservé à Roubaix. Je suis donc revenu vers lui. On a discuté, ils m’ont expliqué leur projet, j’ai bien accroché. C’est une bonne équipe, je suis content et optimiste pour 2024.

« JE VAIS TOUT FAIRE COMME SI J’ÉTAIS PRO »

Avec quel état d’esprit aborderas-tu l’année à venir ? 
Je suis motivé à l'idée de montrer que j’ai ma place chez les pros. Dans ma tête, je vais tout faire comme si j’étais pro que ce soit à l’entraînement ou à côté. J’essaierai de gagner des courses. Je veux continuer sur ma lancée et être à 100% dès la reprise. L’objectif est de rebondir, passer un an en amateur et retourner chez les pros. Ça tient à cœur à Cre’Actuel-Marie Morin-U 22 de me faire passer au-dessus, comme ils l’ont fait avec Florian Dauphin.

En attendant, tu participes à quelques cyclo-cross durant la trêve…
J’ai repris l’entraînement il y a trois semaines. Je viens sur les cyclo-cross pour préparer la route mais j’aime aussi ça. À Auxerre (dimanche dernier, NDLR), je suis venu avec ma copine Anaïs (Morichon) qui va faire la saison à bloc. Pour ma part, c’est à un degré moindre mais je vais quand même aller à la Coupe de France de Flamanville et surtout au Championnat de France à Camors, à côté de la maison, qui sera la ligne directrice de l’hiver. 

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